jeudi 3 décembre 2020

Mauvaise presse pour les chasseurs supposés de Moussac !

 

Les panneaux indicateurs affichés au bord des chemins de campagne gardoise, suite au premier confinement, pour préserver la bonne intelligence supposée entre cyclistes, marcheurs, joggers, cavaliers, quads ou autres tracteurs semblent se limiter à un simple … affichage .

Des chasseurs auraient dispersé en bordure des chemins de Moussac des pièges à renard . Si le renard reste rusé par nature, les chiens et leur propriétaire sont sans doute moins attentifs, à observer les dix empoisonnements canins répertoriés sur ces chemins la semaine dernière.

La presse radio , écrite et régionale a donc été conviée à dénoncer ces pratiques peu…cavalières .

Ce carnage relève-t-il des chasseurs de Moussac , portant apparemment des œillères, ou une banale affaire isolée d’un prédateur, humain, en l’occurrence, disposé à semer la discorde entre chasseurs, ou pire à dresser les défenseurs de l’environnement et de la nature les uns contre les autres ?

Une troisième solution pourrait être envisagée : l’œuvre d’un irresponsable ?

Dans ces cas là, la question reste toujours : à qui profite le crime ?

mardi 1 décembre 2020

Anomalie sur toute la ligne !

 

Un expert mathématicien qui remporte un prix Goncourt, ça n’existe pas , et pourquoi pas ? aurait pu écrire Desnos ! Il faut croire que les temps changent et que parfois, deux univers apparemment distincts voire opposés peuvent se réunir pour un chef d’œuvre ! Un peu comme l’hémisphère droit du cerveau qui rencontrerait son double inversé en l’hémisphère gauche.

Un ancien rédacteur en chef aussi retors que breton ( peut-être un pléonasme ? ) m’avait confiée qu’ «  Un journaliste passait la moitié de sa vie à parler de ce qu’il ne savait pas, et l’autre moitié, à taire ce qu’il savait  » .

Ici, en l’occurrence, il s’agira de parler d’un phénomène du registre des O.V.N.I.S qui semble faire l’unanimité : Hervé le Tellier rassemble autour de ses 350 pages «  Goncourisées  » par vidéo-conférence l’unanimité des critiques dithyrambiques ; on se pressera d’offrir cet objet littéraire non identifié et encore mieux de lire avant Noël. Il s’était fait déjà remarquer cet été dans le petit monde des écrivains à ce que témoignait hier Pierre Assouline sur les ondes radio.

«  Vertigineux, facétieux, malicieux, drôlatique, intelligent, profond, subtil, un brin mélancolique  » : tels sont les attributs qui tombent du ciel autour d’une histoire de vol Paris-New-York dédoublé, et d’anticipation proche ( été 2021 ).

Le créateur de l’OULIPO ( Ouvreur de littérature Potentielle ) aura-t-il le don d’ubiquité pour se dédoubler à l’infini en vue des nombreuses interviewes qui l’attendent ? Là reste la question .

jeudi 12 novembre 2020

La bonne info du 12 novembre 2020 !

 

Si la majorité des médias annoncent à l’avance la teneur des propos qui seront tenus ce soir par le premier Ministre français, tels des agents de la météo, voire même parfois des oracles, une info vérifiable vient de tomber ce jour : le secrétariat du Père Noël a ouvert ses portes ce jour à Libourne !

Terre de prédilection depuis 57 ans déjà pour les demandes des petits et qui sait, des grands, la ville élue depuis longtemps pour ce fastidieux triage reprend ses prérogatives aussi atypiques qu’essentielles.

Faut-il y croire ou pas ? Là est la question ! Pas d’intox en l’occurrence pour cette annonce des plus réalistes ! Les petites mains du secrétariat s’activeront pour répondre à chacune des demandes. Aussi farfelues ou irréalistes soient-elles !

Qu’il existe ou pas, que l’on y croit ou pas, peu importe ! C’est un peu comme Dieu, Bouddha ou Allah, à chacun sa croyance . En public du moins. En privé, est-ce vraiment encore une question d’âge ? Un million de lettres sont annuellement reçues à cette adresse de la poste . Rue du pôle nord, rue des nuages ou rue du septième ciel, ne pas oublier le code postal surtout, ni l’adresse du demandeur !

Si l’intention est bonne dans cette charmante bourgade de Gironde, à deux pas de Saint-Emilion , ces petites attentions ne pourront pas faire de mal aux petits rédacteurs. Car c’est toujours l’intention qui compte ! Faire vivre les valeurs de partage, d’espoir et de générosité , telle est la genèse de l’initiative.

Ne dit on pas que l’espoir fait vivre ? Et par les temps qui courent , quoi de plus précieux que cette initiative ?

Réalisme oblige !

jeudi 5 novembre 2020

Education à la bienveillance ?

 

« L’école , c’est fait pour grandir, pas pour souffrir » !

Tel s’intitule un petit article pour « minots » dans presse spécialisée à l’occasion de la journée internationale contre le harcèlement scolaire à l’école. A chaque mois, ses consécrations, et après la journée de la gentillesse, celle de la lutte contre le harcèlement scolaire semble d’utilité publique, à en croire les chiffres édifiants .

Un petit élève sur dix subirait moqueries, insultes, brimades directes ou indirectes, soit par ses congénères, soit par ses supérieurs ! Certains subiraient plus que d’autres, si le modèle familial est calqué sur ce schéma. Le rôle de Bouc Emissaire permettant au groupe de se purger plus efficacement ? Pour les autres, c’est phobie scolaire assurée à vie et mise à la marge de fait. De la maternelle aux classes prépas, les usages préhistoriques ont la vie dure, et qui ose s’en offusquer se trouve taxé de tous les noms d’oiseaux.

La notion d’altérité et de respect élémentaire d’autrui ne semble pas inscrite dans tous les programmes scolaires à en croire les faits ulcérants relatés ici et là. Dans le monde de la jungle, certes, impossible de survivre, sans aucune « protection« . Le monde scolaire, quant à lui, même s’il a évolué, n’échappe pas à la règle élémentaire du respect de toute différence, quelle qu’elle soit. De la plus infime à la plus voyante. A commencer évidemment par les enseignants entre eux !

Les amateurs de rapports de force et monde manichéen suivront leur parcours du vrai combattant dans leurs croyances figées sans nuance voire bipolaire. Le bien d’un côté, le mal de l’autre. Pour les plus réfléchis, en espérant qu’ils soient majoritaires, il s’agira d’affiner son regard sur autrui en sortant des préjugés qu’ils sont censés combattre dans leur vocation d’enseignant. En vitrine du moins. C’est déjà un premier pas.

Les défenseurs de la loi du Talion , enseignée encore dans certaines familles, ou milices para militaires, style « œil pour œil » , « dent pour dent » peuvent changer de trottoir, au moins ce jeudi 5 novembre. Journée utopique s’il en est, qui a pourtant le mérite d’exister.

Remercions Marie-France Hirigoyen et son travail phénoménal pour tenter de réparer des injustices que notre société hyper individualiste et centrée sur son nombril ne fait qu’encourager. Inconsciemment ou pas.

mardi 3 novembre 2020

3 Novembre 2020 : Journée de la gentillesse ?

 

Faut -il remercier les japonais pour cette initiative ? Il paraitrait que dans les bonnes nouvelles du jour, le 3 novembre serait consacré à une vertu honorée à sa juste valeur par les asiatiques : la gentillesse !

N’en déplaise à tous ceux qui sont irrités par la journée de la Femme du 8 mars ou celle des Droits de l’enfant du 20 novembre, honorons donc celle d’une vertu considérée comme une faiblesse parmi ceux qui ne connaissent que le rapport de forces ! Inondation de gentillesse au programme du jour !

Remercions donc la culture zen japonaise pour cette consécration d’une qualité peu mise en valeur dans nos sociétés où les rapports de force semblent toujours désespérément dominer, que ce soit homme/femme, adultes/enfants ou dominants/dominés, pour ne pas dire Maîtres/esclaves ?

Le temps d’un 3 novembre 2020 plutôt morose, coincé entre crise sanitaire et élections américaines à suspens, des ondes de véritable gentillesse gratuite ne seront pas de refus et circuleront librement ici. Les vannes sont ouvertes sur ce canal ! A titre exceptionnel évidemment, puisqu’en général, cette qualité est inversée chez nous et peu considérée.

Chiche !

mercredi 21 octobre 2020

Règles de navigation à géométrie variable ?

 

Comme dans toute campagne électorale, quelque soit l’échelle, municipale, cantonale, nationale, voire internationale, infos et intox ne cessent de s’affronter.

Si les journalistes ont plus ou moins appris à « angler » leur transmission d’informations, à l’adapter au public destinataire, voire à manipuler l’opinion selon leur absence ou pas d’éthique professionnelle, les lecteurs ou auditeurs, encore plus en période de crise sanitaire, n’ont pas d’autre choix que de faire jouer leur propre discernement ; pour ne pas transmettre ensuite aux autres les pléthores d’intox véhiculées par les navigateurs du net !
Car savoir naviguer, que ce soit en haute mer ou sur le net impose plus de nuances et vigilance qu’il n’y paraît. Même si la différence entre un navigateur du « Vendée Globe » et un navigateur du « vent » des globes du cerveau est d’envergure : le principe de réalité.

Impossibe de tricher en mer, l’environnement se charge vite de ramener aux réalités les plus téméraires. Dépendants des conditions météo, pas d’autre choix que de s’y soumettre.

Pour les navigateurs du net, se cacher derrière un écran nécessite moins de qualités globales, même si l’intelligence peut exister.

Il en faut en effet une bonne dose pour inventer des scénari anxiogènes à gogo et rajouter une louche à la morosité ambiante.

Pour ces inventeurs de tous poils, à l’imagination parfois débordante, ils devraient s’orienter vers le cinéma ou le théâtre. Pourquoi pas même dans la Lune, parce que paraît-il , l’homme n’y serait jamais allé, selon leurs esprits fanatiques !

samedi 17 octobre 2020

De l’instruction civique ?

 

Suite au dramatique fait divers du professeur Samuel Paty dans les Yvelines, beaucoup insistent sur la liberté d’expression dans l’enseignement.

Un ancien Conseiller Principal d’Education et Principal de Collège s’attache quant à lui à remettre en cause le fonctionnement structurel et remobiliser les enseignants sur leur rôle essentiel à jouer en matière d’éducation civique, jusque là parent pauvre du ministère.

L’éducation incombant selon lui autant à la famille qu’à l’école laïque et pas seulement l’instruction. Paradoxalement, il remarque qu’on éduquait plus avant sous le Ministère de l’Instruction Publique que maintenant .

LES NOUVEAUX HUSSARDS NOIRS DE LA REPUBLIQUE…

L’assassinat de Samuel PATY, ce vendredi 16 Octobre, constitue un nouveau malheur pour notre République.
La mort d’un professeur est scandaleuse et inacceptable, tout en replaçant l’Ecole française sous les feux brûlants de l’actualité.

Ainsi au-delà des hommages légitimes et Samuel PATY rejoindra dans notre mémoire collective le camp des héros républicains où l’a précédé par exemple Arnaud BELTRAME.

Demain des écoles porteront son nom comme gestes précieux de reconnaissance, au retour des vacances, L’Ecole interrompra son rythme habituel de travail pour évoquer cette tragédie.
Et cette indispensable interruption est elle–même significative !

Nous devons à nouveau nous interroger sur la vraie place de l’Education citoyenne dans le système éducatif français. Ex-C.P.E., ex-Principal, j’ai souvent regretté que l’Education et en particulier l’Education  citoyenne soient les parents-pauvres de notre institution.
Depuis l’abandon de l’antique mais désuète leçon de MORALE du temps jadis du ministère de l’instruction publique, nous n’avons pas su inventer des temps pédagogiques consacrés à l’Education en dépit de la dénomination explicite de notre ministère…Certes d’excellentes initiatives expérimentales existent çà et là, certes des professeurs d’histoire et géographie consacrent encore une place de choix à l’éducation civique dans leur tryptique éducatif mais il devient nécessaire de changer d’échelle en organisant du primaire au lycée et dans toutes les divisions un temps de formation éducative adapté à l’âge des élèves et à leurs attentes (temps probablement plus riche s’il s’opérait en demi-division).

Une fois encore le modèle d’organisation pédagogique révèle ses manques ou ses jachères.
Davantage présente en primaire l’Education repose en secondaire sur la simple organisation policée de la vie collective, sur la création du corps des personnels d’Education et sur la formation des esprits à travers le prisme des enseignements disciplinaires…

N’est-ce pas en définitive un constat d’échec en particulier à une époque où le projet éducatif familial s’avère peu structurant depuis le mythe de l’enfant –roi qui  peut amplifier les fragilités infantiles…

Souvenons-nous de Condorcet qui, dés 1792, situait le projet éducatif comme une priorité pour la réforme de l’Instruction Publique.

Ainsi plutôt que d’appeler l’Armée à la rescousse  pour nous débarrasser des ennemis de la République, remobilisons tous nos enseignants afin qu’ils se réapproprient l’objectif de l’Education, afin qu’ils s’inscrivent à nouveau dans la dynamique de la belle armée des blouses grises d’autrefois, réinventons en 2020 les nouveaux Hussards Noirs de la République !
B.F.

lundi 12 octobre 2020

« Mon âne, mon âne … »

 

Parenthèse de fraîcheur avec la dernière réalisation de Caroline Vignal : « Antoinette dans les Cévennes« .

Un des personnages principaux de ce conte initiatique version comédie n’étant autre que l’endurant : « Patrick » ; il mériterait le César des meilleurs rôles d’équidés… s’il existait !

Photo H.S.D

Hormis les somptueux paysages de Lozère en été au mois de juillet, on ne peut s’empêcher de penser à cette comptine enfantine « Mon âne, mon âne », d’autant plus que le début de l’histoire se déroule pendant le spectacle de fête de fin d’année d’une école élémentaire.

Il s’agira ici de suivre la traversée quelque peu loufoque d’une institutrice rondelette un brin à côté de la plaque qui se lance dans la traversée des Cévennes, sur les traces du papa de sa petite élève Alice dont elle est « aussi » la maîtresse (accessoirement) !

D’étapes en étapes, on suivra le voyage quasi initiatique de cette éternelle adolescente promeneuse, assistée d’un âne bien plus patient qu’il n’y paraît.

L’occasion de découvrir le monde chamarré des gîtes avec beaucoup d’amusement.
Car les citadins en mal de nature savent-ils vraiment que Robert Stevenson et son âne Modestine n’avaient à leur époque pas vraiment le loisir fantaisiste de choisir des ânes comme véhicule pour se déplacer ?
Puisqu’ aucune autre possibilité ne leur était offerte.

Un tendre clin d’œil à l’auteur de « l’île au trésor » ou « Docteur Jekyll et Mister Hyde » qui a rejoint l’Amérique par amour, apprend-on par le facétieux propriétaire d’un gîte haut en couleurs !

Les protagonistes du film n’atteindront pas quant à eux Saint-Jean-Du-Gard où se trouve toujours la ressourçante fontaine de Modestine et Stevenson !

vendredi 9 octobre 2020

« Les émotifs anonymes »

 

à TESSA
à ANTOINE, à VINCENT
à JEAN

Les amateurs de bon cinéma se souviennent sans doute de l’excellent film de J. Pierre Améris avec la touchante Isabelle Carré et l’inénarrable Benoît Poelworde, bel ambassadeur d’une Belgique créative et hilarante.

Il s’agissait de décrypter ici les affres invisibles mais pénalisantes de deux personnages aussi doués et intelligents que débordés par leurs émotions.

Une association éponyme « Les émotifs anonymes » existe même à Nîmes, à la manière des « alcooliques anonymes » ou autre, histoire d’apaiser des souffrances parfois paralysantes qui viennent de loin.

Association d’utilité publique dans un monde de l’image et des apparences, peu regardant du fonctionnement de l’humain. Association pour adultes en l’occurence.

Mais que dire de tous ces jeunes au profil « atypique », jalousés au mieux par leur entourage auquel ils n’ont de cesse de vouloir s’intégrer, en payant parfois le prix fort, stigmatisés au pire par un corps enseignant figé et routinier ? Pour ne pas dire parfois aveuglé par sa suffisance.

Que dire de notre enseignement laïque, avec ses vertus essentielles historiques, qui néglige de s’intéresser à ces profils si spécifiques ?

Que dire d’enseignants, forts de leur savoir d’ « hyper sachant », incapables de se remettre en cause par des jeunes si déstabilisants ?

Faut-il donc les « parquer » dans des écoles de « Chiens savants » comme celle de Nice, élitiste à souhait, où la compétition reste le maître mot ?

Faut il « placer » ces jeunes dans des écoles privées ou l’argent investi compenserait les lacunes du corps enseignant ?

Que de ressources gaspillées et d’intelligences saccagées dans un environnement souvent routinier, dont les acteurs ont oublié le principal : le cœur.

mardi 6 octobre 2020

Vous avez dit « liberté d’expression »?

 

Au nom de la sacro sainte « liberté d’expression », il faut avouer que les réseaux sociaux sont devenus une immense décharge à ciel presque ouvert, où il convient de faire le tri, sous peine d’asphyxie par propos souvent hors sujet au mieux, aux relents nauséabonds au pire.

Dans le courrier au lecteur du très nuancé journal « La Croix » dont on ne peut que saluer la prise de recul sur les sujets traités, que l’on soit croyant ou pas, un lecteur* très provincial a le courage de ses opinions. N’en déplaise à la Doxa bien pensante.

Fatigué d’être évincé quant à lui de certains réseaux où il rappelle la pensée de Simone Veil sur l’avortement qu’elle décrit avant tout comme « un échec qu’il convient d’éviter au maximum » . Cette subtile nuance apportée par cette femme hors du commun ne semble pas de mise dans la pensée ambiante et sectaire boboecolomormoileneu, où l’avortement est presque considéré comme une facilité de plus. Aussi banale que celle d’aller se faire botoxer. Il est quand même intéressant que certains osent rappeler le contexte historique de cette révolution féminine, sertie des nuances de son auteur. Car il s’agissait d’un discours en totale contradiction avec la vision « libérale » de l’avortement.

Mais à cette liberté de plus acquise, s’ajoutait évidemment son pendant de « responsabilité ». C’est apparemment crime de lèse majesté par les temps qui courent que de rappeler que si une loi existe, elle n’en reste pas moins exceptionnelle et que son usage abusif n’est qu’un effet pervers de plus.

Une loi essentielle donc dans l’Histoire de la Femme, mais à manier avec infinie précaution, histoire de ne pas banaliser l’exception.

A prendre avec des pincettes sans mauvais esprit !

  • Courrier du lecteur Roland de Lussy ( Lot-et-Garonne )

vendredi 4 septembre 2020

Les règles du jeu !

 

Bernard Pivot, grand amateur de football, de gastronomie et de littérature avait un jour « commis » cet avis au sujet de la détérioration du niveau de l’orthographe chez les élèves français : « Il ne viendrait à personne l’idée de changer les règles du jeu lors d’un match de foot » , en fonction de l’environnement, du climat, ou autres paramètres ! Une analogie que l’on pourrait transférer aisément au monde de l’orthographe, n’en déplaise à Jacques Prévert et ses très grandes fôtes. Assumées et mises en poème.

Ainsi, les mentalités mettant beaucoup plus de temps à évoluer que le langage, il semble parfois plus pratique de modifier les mots, quitte à ce que ce soit au « forceps » ! L’heure est donc si ce n’est à discuter du sexe des anges, à discuter du genre des mots. Entre autre. Madame la Ministresse, Madame la Proviseuse ? Certains seraient brusquement à bannir du vocabulaire ambiant, histoire justement de réécrire l’Histoire à la sauce idéologique du moment. Une sorte de « révisionnisme inversé » ?

Féminiser les mots quitte à les défigurer reviendrait à faire accélérer le féminin d’une manière brutale faute d’avoir fait avancer suffisamment la cause des femmes. C’est ce que dénonce Jean-François Revel dans « Cinglé.e.s  » : un « sésame démago » d’opportunisme politique.

Si l’orthographe n’est pas une sinécure, elle pourrait un peu s’apparenter à une forme de politesse ou de civilité. Se donner du mal pour apprendre ses codes reviendrait à se donner du mal pour « jouer le jeu » collectif, par respect au moins pour les autres joueurs, si ce n’est pour soi-même.

Personne ne se trouvant à l’abri d’une faute, volontaire ou pas, il faudrait alors trouver l’arbitre loyal pour relancer le jeu.

Qui en vaut la chandelle.

dimanche 16 août 2020

« Ca chauffe Marcel ! »

 

Petite station thermale du centre de la France en période estivale 2020.
Trois-cents curistes enregistrés au compteur au lieu de mille attendus. Certes, l’effet coronavirus sévit partout, y compris dans les bourgades les plus reculées de France où le temps semble s’être figé dans les années 60 ! Pour le plus grand plaisir des habitués qui vivent ainsi l’illusion de ne jamais vieillir.

Sur la pittoresque place centrale, les commerces affichent parfois leur arrogant monopole. Pas toujours à la hauteur des prestations fournies du reste. Sur la terrasse, quelques tables libres : le patron, Marcel (pour les habitués), blanc comme un linge et sans doute essoré par l’effet « Covid » nous invite à prendre le menu annoncé à l’intérieur, car à l’extérieur, ce choix n’est pas de mise.

– « Vous ne voyez pas que c’est inscrit sur la pancarte, à l’entrée, là ? » nous lance-t-il, mi excédé mi méprisant. On serait presque tentés de s’excuser d’être là, devant un tel personnage. Par politesse, nous nous plions à ses sèches injonctions.

Déménagement à l’intérieur, donc, dans une immense salle plus propice aux thés dansants qu’à la restauration. Soit. Au moins, les distanciations sociales sont d’emblée respectées dans un espace, digne d’une cantine SNCF XXL. Vingt minutes plus tard, une hypothétique serveuse consent à prendre la commande. Le ton, au diapason avec celui du patron, devenu invisible pendant tout le service. Sans doute a-t-il mieux à faire que d’aider son énième et unique serveuse (le Turn Over marche à plein régime dans cet établissement aussi anachronique que sa dizaine de clients).

Une demi- heure plus tard, l’entrée arrive enfin, sans sourire et sans un mot. La salade est comestible. C’est déjà pas mal. Ce n’est pas la saison des champignons. Aucun risque à l’horizon, ose-t-on espérer.

Dix minutes plus tard, le poisson arrive aussi congelé que le service. Glacial. La sauce passe moins que celle de la salade. Ambiance digne de l’Allemagne de l’Est des années 50, avec lumières artificielles et fleurs en plastic. Kitch. Plus loin, un voisin de table retraité, peut-être curiste, semble noyé dans son assiette. Un officier retraité de l’armée ? Seul et discipliné. Résigné en tous cas.

Une lueur d’espoir renaît avant le dessert promis, à l’énoncé des boules de glace au citron. Un peu de peeps réveillera tout le monde de ce cauchemar éveillé. Manque de chance, difficile de trouver la boule salvatrice sous une montagne de crème chantilly, non programmée ! Les allergiques n’auront qu’à bien se tenir et ravaler leur salive. Elle atterrira pour nous dans une soucoupe improbable et non volante. Tant pis pour les amateurs !

Une bonne heure plus tard, la facture arrive pour cette escale thermale. Chouette, le patron réapparaît pour encaisser, coté bar. L’énième et nouvelle serveuse fait chauffer la machine à carte bleue, un peu plus loin.

Avant même que nous ayons salué l’aimable assistance de curistes résignés, le patron propriétaire, sans doute usé par des années de service s’est déjà éclipsé.

C’est aussi bien. Pour nous, pour lui. Pour la collectivité !

L’heure de la retraite a certainement dû sonner il y a bien longtemps dans son horloge interne. Pas la peine d’en rajouter !
Comme quoi, la retraite anticipée aurait du bon et devrait être prescrite en pareille occasion, surtout dans une station thermale…encore renommée.

Pour la santé de tous !

vendredi 3 juillet 2020

Relents de droit d’aînesse ?

 

Si le droit d’aînesse est censé être aboli depuis 1849, son « esprit » des plus inégalitaires, semble perdurer au delà des siècles. Et pas seulement dans les familles nobles.

Le pays basque atteste de ces pratiques fortement ancrées où la transmission de la maison ( ETXEBERRI en basque, CAZENAVE en Gascon et CASANOVA en occitan ) revenait de droit à l’aîné d’une fratrie, les seconds allant souvent faire fortune aux Amériques, pour revenir parfois ensuite au bercail. Et bâtir des maisons encore plus somptueuses que le frère aîné ! D’où l’importante « diaspora » basque outre -atlantique..

L’histoire ne date pas d’hier puisque la rivalité entre frères jumeaux Esaü et Jacob est relatée dans la bible ( Genèse : 25 : 29-34 ) ou celle d’ Isaac et Rebecca.

L’Espagne, plus conservatrice sans doute, n’a aboli ce droit qu’en 1820 et le Japon en 1848.

Qui eût cru la résurgence possible de ce droit qui place le premier de la fratrie en pôle position encore possible aux municipales de 2020 ?

Lorsque des élus, plus jeunes, laissent la place aux plus âgés dans des scores municipaux égaux, c’est un relent de droit d’aînesse qui prévaudrait ?

Dans certaines municipalités au score difficile à départager, l’avantage est donné au plus âgé des candidats !

Ainsi, pour la version officielle, Martine Vassal laissera sa place à Guy Teissier à Marseille, non parce qu’il serait un homme, certes, mais parce qu’il est le plus âgé !

Avant de dégommer les statues, y compris celle du commandeur dans Dom Juan, ne conviendrait-il pas de faire disparaître ces usages pour le moins « anachroniques » ?

mardi 23 juin 2020

Pégasus Bridge ?

 

Des spécialistes experts en cyber sécurité de l’O.N.G Amnesty International ont détecté et dénoncé ce lundi 22 juin des infiltrations et écoutes téléphoniques sur le téléphone portable du journaliste marocain Omar Radi. Le must du logiciel espion israëlien NSO, nommé Pégasus, capable d’avaler toutes les données d’un téléphone portable est mis en cause non seulement par Amnesty International mais aussi par un millier d’utilisateurs de Whats App ( filiale de FaceBook ) dont des militants des droits humains.

Ces intrusions ciblées sur les téléphones portables correspondent à une surveillance politique, vendue surtout dans 45 pays dont des états dictatoriaux, mais pas uniquement…

La firme britanique, NCO Group est ainsi mise en cause par les journalistes et utilisateurs « sous contrôle ».

Une affaire également relayée dans le journal du Monde.

D’où l’intérêt de l’hyper vigilance de la cyber sécurité, dont les débouchés exponentiels sont une opportunité pour la jeunesse ingénieuse !

mardi 9 juin 2020

Racisme importé ?

 

La maxime bien connue de Pascal n’a jamais été aussi appropriée que dans la conjoncture actuelle : « Vérité en deça des Pyérénées, erreur au delà » !

Et pourrait s’appliquer à une échelle outre -atlantique.

Comment comparer l’ignominie policière américaine et la révolte liée à l’histoire du peuple noir humilié en Amérique avec un tragique fait divers datant du 19 juillet 2016, certes encore pas jugé, avec l’histoire française avec un grand H ?

Certes les « soupçons avérés  » de racisme dans la Police, comme dans toute autre institution française d’ailleurs, doivent être combattus, mais de là à confondre les genres, il y a un pas, vite franchi au delà de l’Atlantique apparemment.

Contexte électoral oblige, remaniement en perspective, crise sanitaire du Covid 19 ? Tout est bon pour la manipulation médiatique à outrance et ajouter de la confusion internationale à la confusion nationale.

Comparer ce qui n’est absolument pas comparable, le mixer dans le shaker des réseaux sociaux pour en faire un cocktail détonnant s’avère un jeu dangereux. Voire explosif.

Les manifestations sont officiellement interdites, mais officieusement tolérées donc. Pour dénoncer le racisme ambiant.

Drôle de cuisine médiatique de récupération pour servir des causes nébuleuses pour une population française déjà sceptique et méfiante.
De quoi la cliver encore plus en deux, et dresser prétendus racistes contre prétendus non-racistes.
A qui profitera cette « importation made in America  » ?

Sûrement pas à la pacification sociale.

lundi 18 mai 2020

Soigner le mal par le mal ?

 

Avec la hausse des températures extérieures, le port de masque, surtout fait maison devient de plus en plus étouffant, encore plus pour ceux qui travaillent en milieu confiné. Ce serait dommage qu’en voulant se préserver et surtout préserver autrui de la COVID 19, des problèmes respiratoires proviennent des protections trop épaisses !

Pour ce faire, qu’a cela ne tienne : achat d’un lot de 50 masques… chinois. pour… trente euros tout de même !

C’est bien connu qu’avec les chinois, le remède est dans l’envers du poison et réciproquement. Merci Confucius.

Sauf que, certaines études « scientifiques » attesteraient, selon la pléthore d’experts en tous genres sollicités en cette période, de la dangerosité du port de masque trop longtemps, car ils seraient constitués des mêmes particules cancérigènes que certaines couches pour les bébés ! Style nano particules à base de pétrole, qui à la longue, comme le plastique provenant du pétrole, induisent des risques de cancer. Supprimer donc les sacs plastiques d’un côté pour le port de masque jetable à la place ?

Donc pour résumer et pour éviter toute contamination, il faut risquer de s’asphyxier au mieux à court terme, ou de risquer de développer un cancer sur la durée.

Entre la peste et le choléra, pas étonnant que certains renoncent au masque : c’est bien connu, « le remède est parfois pire que le mal », comme disait à juste titre ma grand-mère.

Drôle de carnaval 2020 en tous cas, avec masques qui ne font plus rire du tout.

lundi 11 mai 2020

Vous avez dit « épigénétique »?

 

Nos 55 jours de confinement auront au moins l’avantage de permettre aux chercheurs d’observer les interactions des modifications environnementales sur non seulement les humains, les animaux ou la biodiversité en général.

Ainsi, les abeilles en voie de disparition ont eu un sursis en cette période et jamais le cru 2020 du miel ne s’avèrera aussi prometteur que cette année !

La manière dont l’environnement influence ou pas nos quelques 22500 gènes et opère des modifications réversibles sur eux offre à la médecine une nouvelle voie : celle qui ne fige pas par une hérédité génétiquement programmée mais celle au contraire, qui pourrait laisser un espoir de se libérer de certains gènes pathogènes.

Tel est l’enjeu de l’épigénétique qui étudie environnement familial, social, stress ou pas sur le développement de la personnalité.

Pour tenter de trouver un sens à cette parenthèse surréaliste, autant espérer en cette science qui ne stigmatise pas ceux au patrimoine génétique altéré et laisse entrevoir tous les espoirs permis quant à la réversibilité par modifications liées à l’environnement favorable.

De quoi espérer dans une modification des regards souvent figés sur des situations toujours en devenir !

dimanche 10 mai 2020

Commémoration éclair !

 

Cérémonie en quatrième vitesse au jardin du Luxembourg, menée par le Premier ministre, le Président du Sénat, la maire de Paris, entre autre, pour célébrer la « journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions » ce 10 mai 2020.

Devant la sculpture « le cri » , aucun discours prononcé ce jour ( même si écrit par le chef des armées ) , mais la cantatrice Mezzo-soprano, Karine Deshayes a interprété la Marseillaise a capella en conclusion.

Transmission confidentielle, donc, uniquement sur Public Sénat et France Ô, pour se rappeler de la barbarie de la traite négrière et de l’esclavage colonial au Pays des Droits de l’homme, le premier à dénoncer les souffrances infligées. Première « globalisation » malheureuse comme l’indiquait l’historien présentateur, qui a fait de notre monde ce qu’il est maintenant.

A noter que cette commémoration « officielle » , si elle dénonce l’inhumanité, rappelle aussi à quel point certaines formes officieuses d’esclavage en tous genre fleurissent toujours ici et là, sous des formes parfois subtiles. Dans certains milieux comme la restauration, le tourisme croisiériste, ou des gens de maison corvéables à merci… la liste n’est pas exhaustive, tant cette culture reste encore gravée dans certains inconscients collectifs !

D’où l’intérêt de la faire connaître aux jeunes générations avec l’Education Nationale, même si cette année 2020, aucun enfant n’était présent à la cérémonie. Pandémie oblige ?

mercredi 29 avril 2020

Des conjectures sur la conjoncture !

 

Notre professeur de français de troisième, Madame Descloux, à Cholet nous avait priés d’investir dans un petit répertoire en début d’année pour « collectionner » les nouveaux mots appris dans l’année. Chaque samedi matin : interrogation écrite sur les mots acquis la semaine écoulée. Occasion inespérée de remonter la moyenne si la mémoire fonctionnait à plein régime !
Pour distinguer les faux amis ou les homophonies induisant en erreur, était inscrit dans la catégorie des C : « Il faut éviter d’émettre des conjectures sur la conjoncture » , histoire de bien différencier les deux sens différents.

Cette phrase remonte à la surface des décennies plus tard , au gré des informations diverses et variées, qui fusent de toutes parts, comme en guise d’avertissement.
Tel fut le délicat exercice d’équilibriste du premier ministre, chargé de mettre en place un scabreux plan de déconfinement par le chef des Armées et de l’Etat !
Il s’agissait donc pour lui d’émettre des conjectures sur la conjoncture, forcément mouvante, un peu comme le sont les découvertes scientifiques !

Sur le fil donc, description d’un cadre à la carte d’un confinement, tributaire d’indicateurs difficilement maîtrisables à l’instant T.
Quelques soient les contradictions en tous genres, avouons que ce « casse-tête chinois » , relève plus de la gageure que de la rigueur militaire demandée.

C’est pourquoi, par excès de lucidité ou de prudence, nous était indiqué que ce déconfinement ne serait pas mis en place sur les trois indicateurs principaux n’étaient pas réunis.

Au cœur du fameux « en même temps » présidentiel qui atteint ici ses limites ! A l’impossible, nul n’est tenu, pourtant, même si l’impossible est ordonné.

mercredi 15 avril 2020

La sagesse de Goëthe !

 

Si la couverture acidulée d’un magazine tombe à pic en ce moment, c’est bien celle de « Flow » avec la citation de Christian Bobin : « Ne rien prévoir, sinon l’imprévisible, ne rien attendre, sinon l’inattendu« .

Cette « presque philosophie » de vie prônant la capacité d’adaptation à toute épreuve imprévue pourrait inspirer le plus rationnel des statisticiens que l’expérience contredit souvent. A se souvenir des savants sondages pré-électoraux ou autre, la circonspection s’impose ici en toute occasion.

Intelligence artificielle, robots en tous genres n’ont pas encore inventé la « science infuse » et l’actualité planétaire nous incite donc à la modération pour ne pas dire l’humilité.

En édito de ce magazine du « troisième type » , il est indiqué que nous ne sommes jamais à l’abri de bonnes ou mauvaises surprises, qui peuvent parfois déjouer les plans les plus élaborés et calculés au millimètre.

Sont aussi mises en exergue les personnes qui donnent, celles qui reçoivent, et mieux vaut, il est vrai que l’échange soit le plus équitable possible. Il existe aussi des personnes qui savent changer de rôle, selon l’occasion et jouer les deux rôles à la fois. Ce serait l’idéal.

Pour terminer cet opportun édito, parole est donnée à Goëthe, qui résume assez bien la situation : « Tu veux vivre heureux ? Voyage avec deux sacs, l’un pour donner, l’autre pour recevoir » .

Tout est dit ! … Ne reste plus qu’à agir !

mardi 14 avril 2020

Les ( ré) inventions du printemps 2020 !

 

On connaissait les fabuleuses « inventions » de J.S Bach, aussi divines que virtuoses, et surtout intemporelles. D’une précieuse aide d’ailleurs pour supporter parfois un confinement surréaliste.

Depuis la Sainte Ida, ou le lundi de Pâques 2020, au choix : jour J de l’intervention présidentielle tant attendue, l’heure est à se « réinventer » , du sommet jusqu’à la base, paraît-il !
Le miracle pascal qui sait ?

Vive donc la créativité pour sortir de la pesanteur sanitaire et surtout trouver un second souffle salvateur.

Ce qui est formidable, en ce printemps 2020, c’est que le sommet donnera l’exemple à suivre. Les tout-puissants ayant découvert leur vulnérabilité, un peu par hasard, il faut bien l’avouer, comme souvent toute grande découverte, scientifique ou pas *.

Si chacun est d’ores et déjà prié, pour ne pas dire « sommer » de se « réinventer » , tout devient alors possible, un peu comme la S.C.N.F… jadis ?

La découverte de ce mot , en tout cas, reste une véritable trouvaille ! Un peu comme des œufs de Pâques bien cachés au fond du jardin.

Puisse cette « trouvaille » du 13 avril 2020 porter bonheur aux français, au delà du printemps !

  • La sérendipité est, au sens strict original, la conjonction du hasard heureux qui permet au chercheur de faire une découverte inattendue d’importance ou d’intérêt supérieurs à l’objet de sa recherche initiale, et de l’aptitude de ce même chercheur à saisir et à exploiter cette « chance »

samedi 11 avril 2020

La science de la fiction ou la fiction de la science ?

 

Sur les ondes radio, hier LGS ( La Grande Sophie ), auteur -compositrice témoignait des effets de son confinement .

Habituée à vivre des période de repli dans ses périodes de créativité , elle concédait, comme tout un chacun, perdre un peu de ses repères en ces temps de parenthèse imposée . Un temps cependant propice à l’inspiration créatrice musicale ou littéraire .

Cependant, effet collatéral surprenant pour elle : impossibilité viscérale de se plonger dans romans ou ouvrages de science-fiction, se trouvant elle-même plongée dans une situation réelle de science- fiction actuelle .

D’où floutage problématique des frontières entre réalité et fiction .

Cette confusion des lignes entre ces deux mondes , à outrance, perturberait les plus équilibrés des cerveaux !

Hyper lucide sur ce parasitage actuel induit par les décisions au plus haut sommet, elle préfère donc préserver son « équilibre mental « en évitant toute lecture de science-fiction .

On n’ose à peine imaginer ce que ce type d’expérience à long terme pourrait induire chez des quidams bel et bien sains d’esprit !

Comme quoi, frontières entre réel et imaginaire peuvent fluctuer, en fonction d’un environnement malsain, voire toxique !

jeudi 9 avril 2020

Instantané !

 

Pierres immuables de Saint-Chaptes !

 

Face à « l’éclair de Jenny » , la petite boulangerie de Saint-Chaptes qui a fort à faire en ce printemps atypique, à défaut de s’asseoir, le cycliste « hors-cadre » pourra au moins poser son vélo. Le temps de s’approvisionner pour la semaine !
Bien loin de Biarritz, de Sceau, ou de Nice, pas moyen ici de déloger ce banc de pierre, de l’autre côté du mur du château médiéval. Ancré dans l’histoire, il traverse le temps.
Les églantines divaguent le long du mur, les lierres montent vers le ciel et le printemps reste immuable au village. Les travaux des champs vont bon train. On croirait à peine remonter le temps de nos anciens, où tout allait pianissimo.
Un juste retour des choses, qui sait ?

samedi 4 avril 2020

Agents nettoyants à la rescousse !

 En ces temps de confinement imposé, les infos affluent de toutes parts tous azimuts et le meilleur antidote aux intox qui pleuvent reste le discernement.
Capacité apparemment la plus inéquitablement partagée au monde, l’occasion nous est offerte de l’affûter au mieux, si possible.

Les mesures préventives sont mises en exergue de parts et d’autres, mais, s’il nous faut bien encore un peu d’argent pour vivre, qu’en est-il de la salubrité des D.A.B* des banques par exemple, véritables « bouillons de culture » ?
Leurs écrans tactiles et pavés numériques sont touchés par tous mais semblent rarement nettoyés ! Si l’adage : « l ‘argent n’a pas d’odeur » reste bien ancré dans nos mémoires collectives, il n’en reste pas moins, qu’il véhicule aussi de nombreux virus !
Idem pour nos clés qui se baladent partout ou nos téléphones portables, véritables nids à microbes en tous genres. Sans parler des claviers numériques où logent d’innombrables bactéries invisibles.

Curieusement, peu de conseils sont donnés pour les nettoyer quotidiennement.

A cette occasion, remercions tous ces gens dits « de peu » qui, souvent dans l’ombre et la nuit, le silence et l’isolement, nettoient toutes les surfaces des usines, hôpitaux, ou bureaux encore en marche.

Ces armées de l’ombre d’ « agents nettoyants » sont au front, comme nos personnels soignants, enseignants ou autres corps nécessaires au bon fonctionnement de notre société. Même si elle tourne au ralenti, elle tourne, et sans ces bonnes volontés de l’ombre, elle serait encore plus à l’arrêt .

Salutations et gratitude à tous ces hommes et femmes que peu de monde remarque et encore moins salue en temps ordinaire !

*Distributeur Automatique de Billets

mercredi 1 avril 2020

1er avril 2020, sans blague ?

 

Blague à part, qui eût cru le cru 2020 des blagues en tous genres à ce point innovant ?

Personne.

Et comme on dit, « plus c’est gros, plus ça passe » ! Ce n’est pas le Jean-Marie Bigard qui nous contredirait, en routier xxxl de la blague.

Ceux qui ont pris le parti d’en rire pour ne pas en pleurer, et Dieu sait s’il y aurait de quoi en pleurer, ont sélectionné leur bonne blague version confinée .
Les sites de cyber cartes ne manquent ni d’imagination ni d’ingéniosité, question humour. Mais comme le dit si bien la « vox populi« , « il faut de tout pour faire un monde« . A chacun sa blague, avec ou sans subtilité. De Devos à Bigard, c’est tout un univers !

Style plutôt cynique repéré sur une cyber carte :
-« Pourquoi y-a-t-il un blanc dans votre C.V au printemps 2020 ?
Et au postulant de réponde :
-« j’étais occupé à me laver les mains ».

Et l’histoire biblique ancienne nous indique à quel point il peut s’avérer parfois dangereux de trop « s’en laver les mains » …

Aux personnes interrogées sur leur méthode perso pour s’adapter au mieux à la conjoncture, et diminuer l’atmosphère anxiogène, la plupart répondent : humour et solidarité.

Un vieux souvenir du lycée Guist’hau à Nantes dont dépendait le collège Sévigné, me revient en mémoire lorsque, en cinquième, j’avais été collée pour avoir collé des poissons d’avril dans le dos de M. Tonnerre, le bien-nommé, mon professeur d’histoire-géographie. Et cent lignes à écrire, en sus, « je ne collerai pas de poissons dans le dos de mon professeur » !

Cet éminent personnage faisant fi de cette trêve du 1er avril, assez imbu de lui-même, oubliait sa modeste condition à l’échelle universelle !
Punie, la sale gamine, pour avoir un peu trop blagué ! Le jour approprié, qui plus est.

Poisson d’avril ou pas, chacun comprendra aujourd’hui ce que l’expression « tourner en rond dans un bocal » signifie. Presque « in situ« .
Encore s’agira-t-il de trouver le bon sens !
Vu la hausse des contredanses, le prix risque d’être cher payé à contre- sens .

dimanche 29 mars 2020

Dehors, si j’y suis ?

 

A mi-parcours (dans le meilleur des cas) d’un confinement imposé, un « micro-trottoir » virtuel à quelques contacts consentants, met en lumière ce qui du « dehors », manque le plus « au dedans ».

Selon les générations, les réponses différent et les frustrations des plus jeunes ne sont pas celles des plus âgés : pour les pré-ados, les sorties entre copains et les Mac Do constitueraient les plus grands manques.

D’autres réponses, essentiellement masculines, tournent pour certains autour des activités sportives de plein air (randos, kayak, pêche à pied, vélo, sports collectifs).

Les sujets communs aux hommes comme aux femmes convergent tous et unanimement autour des rencontres avec (petits) enfants et famille proches que l’on ne peut voir régulièrement « en chair et en os ».

Pour d’autres, plus spécialisés, et « méridionaux », c’est la partie de pétanque qui manquerait le plus, avec ses codes sociaux, ses blagues et ses bienfaits multiples ! Les croyants regrettent quant à eux les offices partagés dans les lieux sacrés.

Des réponses parfois anodines évoquent l’aspect essentiel de certaines activités apparemment « dérisoires », à la manière du fameux « superflu, chose nécessaire » chère à Voltaire. La sortie au café, pour humer l’ambiance et goûter la chaleur humaine, le massage capillaire pour se détendre, ou le thé dansant du lundi après-midi.

Dans une proportion d’un tiers environ, certains témoignages de « solitaires », d’intellectuels ou de méditatifs de naissance attestent que ce confinement est bienvenu pour eux. L’occasion inespérée et privilégiée de poursuivre leurs lectures, de se recentrer, et de se retrouver non face au vide, mais face à eux-même, dans toute leur profondeur pour ne pas parler de spiritualité.

Cette minorité souvent silencieuse, qui observe, réfléchit et médite.

Pour une infime partie, cette période ne change presque rien à leur vie, souvent en retrait et isolée.

Elle n’attire pas vers elle les lumières, mais la majorité serait peut-être bien inspirée d’en suivre le sillage, pour gagner en profondeur de vue, qui sait ?

Pour ceux-là, cette période serait presque une chance inespérée pour ralentir le rythme à un moment où le monde tournerait à l’envers.

L’occasion d ‘une suspension générale régulatrice pour écouter la terre tourner à l’endroit ?

Et repartir du bon pied.

N.B. Mes sincères remerciements à tous les participants de ce « micro-trottoir » virtuel et improvisé.

mercredi 25 mars 2020

Ethique et tac !

 

A l’heure du pic annoncé de la pandémie virale, l’urgence qui impose réactivité au Comité Consultatif National d’Ethique ne doit pas céder à l’improvisation et encore moins à la précipitation. Ce qu’on appelle « être sur le fil ».

Pour certains le principe de précaution décliné à outrance relève des temps médiévaux, pour d’autres, l’heure est à l’innovation à tous prix comme pour le professeur marseillais qui défraie la chronique.

La guerre des égos en période si critique est-elle bien de mise ? Les polémiques en tous genres également ?

Le Comité Consultatif National d’Ethique a le mérite de ramener chaque citoyen à son sens des responsabilités d’une part dans un intérêt général à partager. Son laïus incite d’une part à plus de solidarité collective et « en même temps » à une autonomie individuelle renforcée.

La dignité humaine se trouvant au centre des débats : la défiance aggravant le mal, la confiance pouvant sauver l’avenir.

Quand d’éminents professeurs de médecine, au lieu d’aller au front, se querellent les uns avec les autres dans une escalade inquiétante, se donnent en spectacle télévisuel ou pas, les personnes âgées sont désormais « triées ».

A quand une éthique de responsabilisation applicable pour tous, du plus petit jusqu’au plus grand, quand l’heure est à la survie ?

https://www.ccne-ethique.fr

mardi 24 mars 2020

Les cloches avant l’heure !

 

En signe de soutien à tous ceux qui font face au fléau ambiant, coûte que coûte, de nombreuses initiatives fleurissent. Dans les grandes villes, comme à Marseille, des rendez-vous sont donnés à heure fixe pour applaudir tous ceux qui donnent de leur compétence, de leur savoir-être et savoir-faire. Une reconnaissance symbolique à défaut de moyens dignes de la prétendue sixième puissance mondiale !

Ailleurs, il sera question d’allumer des bougies à ses fenêtres pour accompagner les cloches des Eglises qui sonneront toutes demain, à l’unisson, à 19h30.

Une initiative de ceux qui souhaitent avant tout donner un sens à cette crise mondiale, dans l’espoir de voir « in fine » notre société  » grandie et plus forte ».

Ce geste d’égrégore,initié par les évêques de France, destiné autant à ceux qui croient que ceux qui n’y croient pas, pour unir les forces spirituelles communes en guise de soutien collectif.

lundi 23 mars 2020

« Keep your distance » !

On peut lire cette injonction à l’arrière des poids-lourds dans les pays anglophones. Distances de sécurité routière imposée ici en l’occurrence. Distance de survie élémentaire.

Depuis le confinement imposé, il s’agirait en France de notion de « distanciation sociale  » à appliquer. Les uns avec les autres.

Une nouvelle formule tristement à la mode qui nous renvoit à un concept vieux comme la nuit des temps ou plutôt, que l’on retrouvait déjà dans l’ancien testament avec l’histoire du lépreux mis à l’écart.

Il paraîtrait aussi que cette notion s’apparente à une technique de théâtre mise en pratique par Berthold Brecht avec ses acteurs ; c’est à dire, l’art en quelque sorte, de s’extraire de sa personne pour se dédoubler dans l’acteur, à la demande. Une notion que ne pratiquent pas certains acteurs qui ne « jouent » pas mais « sont » leur rôle, comme un Gérard Depardieu qui fait toujours plus ou moins du Gérard Depardieu.

Cette notion de « distanciation sociale » ne semble apparemment pas innée et donc, très inégalement partagée, selon sa nature d’abord, mais aussi selon son environnement social ou géographique.
Selon l’éducation reçue aussi parfois, mais pas seulement…Les aléas précoces de la vie laissant parfois des traces . La part de l’inné et de l’acquis dans cette affaire s’avérant plutôt aléatoire, comme la transmission génétique. Statistiques et autres probabilités trouvant ici leurs limites.

Bref, cette période sous cloche permettra donc à chacun de « réguler » son rapport à autrui, tantôt trop proche (intrusif voire toxique) tantôt trop distant (pour les timides ou autres handicapés relationnels).

C’est du moins ce qu’on espère.

La bonne distance, n’est-ce pas l’apprentissage le plus important dans la vie pour appréhender un rapport aux autres et son environnement le plus harmonieux possible ?

Le bon côté des choses, c’est qu’une séance de rattrapage, voire une seconde chance, nous est offerte ici , pour tous ceux qui n’auraient pas saisi le message ! Le B.A.BA éducationnel en quelque sorte.

samedi 21 mars 2020

« Les tontons flingueurs »

 

A situation exceptionnelle, programmation revue et corrigée exceptionnelle sur France 2 ce week-end et la semaine qui suit.

Les amateurs de Michel Audiard et ses répliques salées ont pu cet après-midi retourner à Montauban dans les années 63 se plonger dans une histoire qui traverse les décennies sans prendre une ride . Les répliques de Lino Ventura ( Fernand Naudin ) ou de Bernard Blier font désormais partie du patrimoine culturel français : genre, « Touche pas au Grisbi » ou « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » !

Le propriétaire d’usine de tracteurs, parti de Montauban à Paris au chevet de son ami Louis dit « le mexicain » va voir sa vie bouleversée par des affaires aussi troubles que la troublante Patricia dont il aura la tutelle.

Malgré les énièmes rediffisions de ce classique, le talent de Ventura et Blier reste intact et on remercie Georges Lautner pour cette pépite.

« La grande vadrouille » au programme dominical , pour réunir si possible toutes les générations qui souhaitent s’extraire un moment du temps suspendu actuel.

Saluons les initiatives qui se multiplient pour ne pas noyer les français dans la psychose ambiante avec ces reprogrammations d’urgence. Pour la santé mentale publique, somme toute .

Lundi, une institutrice, Laure Brémond, donnera des cours en direct pour les petits élèves d »école élémentaire, en supplément de ceux transmis par les enseignants de l’Education Nationale.

Des « efforts » considérables de la base arrière, puisque nous sommes censés être « en guerre » -sic- pour permettre à ceux du « front » d’optimiser leur contribution vitale ,par temps de confinement généralisé.

jeudi 19 mars 2020

« La cinquième saison » !

 

A la veille du printemps 2020, la poésie a pris un sérieux coup dans l’aile et les amateurs penseraient plus au « Cercle des poètes disparus » qu’à autre chose. Un (très) ancien camarade m’avait offert en l’occurrence, du temps des études, le livre éponyme de Jacques Prévert où de savoureux textes étaient recueillis . Il les avait écrit pour son fameux groupe surréaliste d’octobre.

En écho, me revient à l’esprit l’explication d’une excellente prof de QI GONG qui nous évoquait la signification de cette formule, chère à l’énergétique chinoise : elle correspondrait, selon cette culture ancestrale aux 18 jours qui se déroulent entre le printemps et l’été : la période d’inter-saison où coexistent « ce qui n’est plus » avec « ce qui n’est pas encore« .

Une précieuse période, censée se reproduire entre les quatre saisons annuelles, où le principe essentiel de « prévention par idéal » s’impose.

Difficile de ne pas ramener cette « cinquième saison » à venir à notre très surréaliste conjoncture mondiale.

Si le « mal » tant incriminé vient de l’Est, son anditote se trouve peut-être aussi dans ces mêmes cultures ancestrales où l’anticor n’est que le simple revers du poison. La médecine chinoise ancestrale n’est-elle pas avant tout une médecine de prévention ?

Entre les poèmes de Jacques Prévert et les enseignements de Lao Tseu réside peut-être le point d’équilibre ?

Pour ne pas dire de la sagesse !

mardi 17 mars 2020

Saint Patrick en sourdine !

 

Les amateurs de claquettes ou autres fées celtes fêteront aujourd’hui le Saint Patron des Irlandais en mode minimaliste. Qu’à cela ne tienne !

Cette fête populaire de tradition chrétienne, célébrée dans le monde entier par tous les exilés celtes, que ce soit à New-York, Buenos- Aires ou Montréal, reste bien ancrée dans l’imaginaire collectif. Et dieu sait combien la puissance de l’imaginaire reste fertile pour ces cultures . Cela pourrait même devenir leur force, à long terme, qui sait ?
Il ne sera donc pas interdit en ces temps de « retraite » imposée (dans tous les sens du terme, y compris celui de la période de « carême ») d’écouter chez soi les joyeux drilles en goguette. La puissance de l’imaginaire n’ayant pas de frontière. Elle permet parfois d’affronter le difficile principe de réalité, par nature, limité, avec plus d’entrain et d’optimisme. Pour ne pas dire de légèreté.
Puisqu’il est dit que dans toute crise, le pire et le meilleur se côtoient, selon la nature de chacun, autant opter pour la gaîté en ce jour du 17 mars 2020.
A marquer d’une pierre blanche cette année en 20, prétendue folle, même si la couleur du trèfle porte – bonheur vire plus au vert (initialement bleue d’ailleurs).
Les biens immatériels comme la culture musicale conservent l’incroyable avantage de dépasser les frontières. Et quand bien même n’aurions-nous pas d’appareils pour écouter ces ritournelles, quand bien même serions nous sourds comme Beethoven, voire en prison, rien ne nous empêche de fredonner ces airs de grands résistants !

A la manière du pianiste dans le film éponyme, qui joue sur un piano sans touche ou sans son (face aux nazis) à Varsovie, pour continuer à vivre, coûte que coûte !

mercredi 11 mars 2020

L’arme fatale du stylo ?

 

En ces temps de virus insoumis, le principe de précaution s’avère à géométrie très variable selon les situations : certaines municipalités, n’hésitent pas à déployer les grandes manœuvres ; à Montpellier, Philippe Saurel innove avec 320000 stylos proposés aux électeurs dont 160 000 réservés au premier tour, avec couleur affichée noire, et 160000 autres pour le second tour qui verra rouge. Pas de pénurie donc pour les 154000 inscrits. Fléchage spécifique du parcours aux toilettes, gel hydroalcoolique et tutti quanti. Les heures de pointe entre 10h et 13h30 et 15h30 à 18h sont à éviter de préférence.

Pour d’autres municipalités, comme Marseille, pas de manifestation d’inquiétude affichée pour la gestion des 480 bureaux, même si les assesseurs se désistent de temps à autre. Il faut bien avouer que dans la cité phocéenne, rien ne se passe jamais comme ailleurs. Les vieux loups de mer ont plus d’un tour dans leur sac, mais nul ne connaît à l’avance la saveur de la bouillabaisse 2020…

Pour Paris, nul besoin d’être devin pour faire confiance au bon sens féminin et son instinct inné de préservation ; reste à savoir lequel sera appliqué ? le rodé, le soumis ou l’énergique ?

Pas étonnant qu’en ces temps si atypiques, notre non moins atypique chef des armées prenne la parole en public demain !
Ce sera toujours ça de gagné ! Avancera-t-il masqué ou pas, là est -toujours- la question ?

vendredi 6 mars 2020

« So british ! »

 

« Never explain, never complain » : telle était paraît-il la devise de la Reine Victoria, à moins que ce ne soit celle de Winston Churchill ? Son origine est attribuée à un certain premier ministre britannique, Benjamin Israëli ( 1804-1881 ). Toujours est-il qu’elle résume à elle toute seule la philosophie « so british » de ceux qui encaissent tout sans laisser rien paraître en dehors.

Question de pudeur pour les uns, de politesse pour les autres, de culture en tous cas .

Tout « état d’âme » serait pour eux interprété comme débordement , pour ne pas citer le gros mot d’hystérie. ( Critique la mieux partagée, du reste, par nos mâles dominants ) .

Nos très bien élevés britanniques, amateurs de « select club » et de whysky, ( où les femmes n’ont d’ailleurs pas leur place ) , à force de maîtrise contenue et de distorsion avec les réalités payent un peu les pots cassés de cette drastique éducation : en attestent les velléités des petits princes, dont l’histoire familiale aurait tendance à se répéter . D’où fuite existentielle des petits « cerveaux royaux » au Canada.

Face à cette culture si contenue, où toute expression d’intériorité existentielle est prohibée, toute tentative de moindre expressivité reste vaine et inappropriée.

Et pourtant, ils sont aussi nombreux à vanter les mérites d’une saine communication où conflits internes sont parfois mis au dehors, histoire de dénouer les tensions, histoire aussi parfois de stoper la spirale infernale des scénari qui se répètent, ad vitam eternam, comme à l’insu de leur plein grès. Les américains avec leur psychanalyse seraient plus de ce côté là.

Une franche explication valant mieux que faux-semblants contenus.

Encore faut-il savoir s’écouter à défaut de s’entendre.

A une autre micro-échelle, celle du noyau familial, les deux écoles s’affrontent : celle où l’on s’exprime, plus ou moins librement, à défaut d’être taxé de « bavards » et celle où l’on se tait. Quoiqu’il advienne. Tenue et dignité obligent.

Reste à savoir dans quel cercle la vie est plus harmonieuse et épanouissante.

Pas de vague dans les unes, débordements et cris parfois dans les autres.

A chacun son école, à chacun sa famille, à chacun sa route !

Bon vent à tous , en attendant .

dimanche 23 février 2020

Clair comme de l’eau de roche …

 

Elle s’autoproclame à toutes les sauces, style « nouvelle mode », surtout depuis le dernier quinquennat . Tyrannique, souvent inappropriée, elle emporte tout sur son passage . Mireille Dumas avec sa désopilante émission sur canapé, « Vie privée, vie publique » n’a qu’à bien se (re)tenir !

La nouvelle vague d’ « infobésité » qui gomme toutes les frontières, du dedans comme du dehors, du « in » et du « out » , déferle , sans foi ni loi, pour noyer « tout- puissants » comme « tout- venants » :

Puisqu’il faut la nommer, allons’y : la sacro -sainte transparence. Sans odeur, sans saveur, sans couleur et sans consistance. Un leurre en somme.

Et un mirage de plus dans la panoplie des juvéniles éminences grises qui nous gouvernent !

Un peu comme le cholestérol, cette notion devrait s’accompagner de quelques précautions et nuances ; à la manière du bon cholestérol et du mauvais ! Il conviendrait plutôt de la prendre pour ce qu’elle est : une intention, un but vers lequel on tendrait, rien de plus.

Quoi de plus insaisissable que cette notion tant galvaudée de transparence ?

A force de blablas déblatérants, certains de nos « tout- puissants » ont juste oublié l’essentiel : la transparence peut s’avérer toxique à forte dose, et se doit en conséquence d’être maniée avec infinie dextérité. Un art qui n’est pas à la portée de néophytes . A force de transparence en tous genre, on atteint des sommets d’inconsistance pour ne pas dire d’inconséquence.

La transparence pour la transparence serait à la politique ce qu’est la parité pour la parité aux élections : une discrimination positive de plus .

Derrière tous les tabous et murs brisés, se profile inévitablement la confusion; pour ne pas dire le chaos .

Contre-productive à souhait, la transparence à outrance .  » Performance Artistique » contemporaine, il paraîtrait même ?

Sans filtre nécessaire, l’information prétendue « transparente » devient obscène, d’où le néologisme de l’ infobésité crée sans doute ?

Plutôt que de volonté affichée de  » communication  » transparente, certains de nos « tout- puissants » pourraient éventuellement davantage s’appuyer sur l’éthique et la responsabilité.

Deux gros mots qui font apparemment froid dans le dos puisqu’absents , le plus souvent ,du vocabulaire actuel.

Et de me souvenir d’ un devoir de philo d’il y a bien longtemps :

« Quels liens peut-on établir entre liberté et responsabilité« ?

That is the question . Indémodable. Universelle.

Tout le reste n’est que …littérature !

samedi 15 février 2020

Du « bellilus hibernatus »…

 

Difficile d’approcher ce spécimen sauvage qui fait corps avec son « caillou » comme le mystérieux Dahu de nos montagnes. Mimétisme oblige. Savamment protégé sur son territoire naturel , il observe, de son regard d’aigle perçant toute menace intrusive, en silence. Sa chasse est évidemment interdite, même si lui, ne s’en prive pas, l’occasion venue. En voie de disparition, sa reproduction laisse à …désirer ! Le genre masculin semble beaucoup moins sociable que le féminin.

Son langage net et précis , pour ne pas dire « pet-sec » , percute. Pour le meilleur parfois, pour le pire souvent. Il relèverait plus du hululement de la chouette , la nuit venue, que du glapissement du renard .

Des experts en éthologie parviennent difficilement à communiquer avec lui ; verbalement, du moins…Les appeaux prompts à attirer toutes sortes de zoziaux ne sont que pipeau pour lui. D’autres stratagèmes sont à envisager pour toute étude de terrain. Les signaux des phares et balises peuvent parfois donner des résultats probants. Rouge et vert sont ses couleurs.

De quoi se nourrit-il , l’hiver venu ? Là est la question .

De crustacés, de bécasses ou de vieilles belles sorties d’outre- mer ? Salée la nourriture ! Sucrée la boisson ?

Le très secret « bellilus hibernatus », par nuit de pleine lune pourrait se dévoiler tel le loup garou sur les quais alentours. Gare aux brebis égarées !

A se terrer l’hiver dans sa tannière, il apparaît assez inoffensif face à l’envahisseur « touristus bellilus ». Mais le printemps, venu, tous aux abris !

L’heure du dégel arrivée, il lui arrive de prendre le grand large pour voir ailleurs s’il y est .

Histoire aussi, qui sait, de croiser d’autres « Heodicus Hibernatus » voire même « Houatus hibernatus « , encore plus taiseux et piquants que lui .

Seul un puissant breuvage celtique déliera sa langue d’ où s’échapperont, par météo clémente, des secrets marins d’outre-tombe.

A ne pas mettre en toutes les mains, cet « hibernatus bellilus » ! A nos risques et périls.

Les gants sont donc de mise. A prendre avec des pincettes , si possible.

D’utilité publique, sa préservation s’avère cependant indispensable.

Pont du Gard : l’envers et l’endroit en février

 

lundi 10 février 2020

Comme au théâtre : « Côté cour , côté jardin » ?

 

En novembre 2019, une enquête a été ouverte au parquet de Versailles au sujet de dérives sectaires repérées chez les traditionalistes chrétiens radicaux et de leurs chevaleresques prophéties apocalyptiques.

La technique de hameçonnage est simple : profiter d’un quelconque abus de faiblesse de quelqu’un, repérer sa faille, le valoriser pour ensuite mieux asseoir l’emprise psychologique du « gourou »en persuadant l’adepte qu’il est exceptionnel.

L’association « PHILADELPHIE » , surnommée « LE JARDIN », pilotée par la sœur du fameux Xavier Dupont de Ligonnès , à Nantes, est clairement ciblée.

Outre ces emprises pernicieuses dont le but est le retournement de cerveau des victimes par plusieurs techniques « managériales » bien connues, les effets collatéraux peuvent s’avérer dévastateurs et destructeurs dans les cellules familiales.

Les artistes, musiciens, comédiens sont le plus souvent victimes de telles emprises, puisque le but avéré final reste bien sûr la captation des revenus ou héritages. Les jeunes non cadrés, quelque soit leur milieu, ou ayant reçu une éducation défaillante, sont évidemment les première victimes. Le manque d’encadrement parental menant le plus souvent à ces extrémités.

Dans les terres reculées où les médecines alternatives fleurissent à la vitesse grand V, il y a évidemment à « boire et à manger » : le risque est en proportion des enjeux en vue. Sans mettre en cause évidemment, les facultés de certains guérisseurs ou médiums en tout genre . Mais peu sont réellement efficaces et s’ils le sont, c’est dans la discrétion la plus totale.

L’association MIVILUDES lutte contre ces techniques de harcèlement moral qui détruisent. Les jeunes sans repères stables, le plus souvent livrès à eux-mêmes, sont évidemment en première ligne. Mais pas que…

A noter l’histoire édifiante du temple solaire où la famille CASADESUS a vu l’une de ses membres se sacrifier, près de Forcalquier, non loin de la secte du Mandarum et son irradiant temple. Les départements des Alpes- de- Hautes Provence, comme celui de la Lozère ou la région des Cévennes voient fleurir ce style d’associations vénéneuses. Souvent difficiles à déminer.

De quoi comprendre à quel point le rôle éducatif parental prime pour éviter ces dérives parfois irrémédiables. Aussi pernicieuses que parfois invisibles.

Association de Défense des Familles et de l’Individu Gard (ADFI) – 85 rue des passereaux Rés. Les Aubes 1, esc. 2 34000 Montpellier
Tél. : 04 67 79 70 68. Courriel : adfi.montpellierlanguedoc@orange.fr
Centre contre les manipulations mentales Languedoc-Roussillon (CCMM) : 13 Bd Jules Ferry 66600 Salses le Chateau. Tél. : 07 69 29 89 53. Courriel : francis.auzeville66@gmail.com

dimanche 2 février 2020

Le cheval de trait de Mollégès

 

A la chandeleur, le cheval de trait de Mollégès trône fièrement, dans le silence, face au lavoir.

Photo : Hélène samzun-Dehaspe

Ami, nous dit-il, si tu passes par ici, regarde sur le socle du monument les vers du poète provençal Charles Galtier :
« On ne peut deviner ce que demain prépare,
Et pour qu’à l’avenir on puisse encore savoir,
Le bonheur qui lia l’homme et le cheval
Dans la pierre sculptée, moi ici je témoigne »

Trois monuments en France célèbrent la mémoire du cheval, dont deux en Bretagne, Callac et Landivisiau.
D’un seul bloc de calcaire d’Oppède dans le Lubéron, il a été sculpté à Tarascon par Camille Soccorsi.

La plus belle conquête de l’Homme …bien avant la lune !

samedi 1 février 2020

De la rumeur à La fontaine !

 

« Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.

Ils ne mourraient pas tous,
Mais tous étaient frappés
« 

La « rumophobie » semble atteindre aujourd’hui ses limites, car la rumeur est parfois plus toxique que le mal incriminé.
Avec ce maudit coronavirus, les langues vont bon train. Et chacun d’en remettre une couche, dans une spirale pathétique.
Le café du commerce bat son plein.
Au secours, Jean de la Fontaine, ils sont devenus fous !
Il ne s’agit pas de la peste cette fois, relatée dans ce célèbre poème « des animaux malades de la peste », mais une saleté venue de l’Est. Certes.
De là à dégoiser sur tout ce qui provient du pays du soleil levant, il n’y a qu’un pas.
Vite franchi par tous les amateurs de repli sur soi et haine de ce qui diffère.
N’empêche, les rumeurs irrationnelles les plus folles courent sur cette curieuse épidémie, sans doute plus pernicieuses que le mal incriminé.
Si d’éventuels vaccins peuvent stopper le mal, aucun pour les langues de serpent qui serpentent à travers le monde.
Nous reste comme antidote, la lecture des poèmes de La Fontaine.
Effet miroir garanti.
Car si l’épidémie mourra, la rumeur ensuite, plus péniblement, le génie de La Fontaine, lui, reste intact.
Intemporel surtout.

A lire et relire face à l’ire.

*Les Animaux malades de la peste

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
A chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
– Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

vendredi 24 janvier 2020

« Tu seras un homme mon fils » .

 

Avant même que la nouvelle édition du festival de la biographie ne soit officiellement inaugurée au Carré d’Art de Nîmes ce vendredi 24 janvier à 18 heures, Franz Olivier Giesbert interviewait au théâtre Bernadette Lafont, Pierre Asouline et l’infatigable Edgard Morin.

Quand l’enfant terrible de droite, du Point, veut « croquer » le biographe de gauche, les débuts s’annoncent électriques !

« Bonjour à touuuutes , clamera haut et fort le turbulent « pointeur », alors que Pierre Assouline, rectifiera : bonjour à toutes et à tous . Pourquoi oublier la moitié de l’humanité, il est vrai ?

Le ton est d’emblée donné. Car le salut volontairement provocateur du parfois très agaçant FOG sera vite « rectifié », avec élégance, par l’académicien de chez Goncourt.

Et paf : un-partout, la balle au centre ?

Reprenant le fameux titre du poème de Rudyard Kipling, dans sa biographie, Pierre Assouline a réussi à décrire précisément son travail de biographe, entre les interruptions volontaires et bavardes d’un FOG toujours aussi autocentré ! Peu importe, spectacle assuré.

A noter cependant que son ouvrage navigue entre roman et biographie : un nouveau genre ?

Après une dizaine de biographies à son compteur, Pierre Assouline explique admirer Rudygar Kippling pour son talent sans pour autant l’aimer. (Le caractère germanophobe de l’auteur du « livre de la jungle« y est probablement pour beaucoup ?)

Nuance non négligeable dans le travail de biographe. Confiant accorder quatre-vingt-pour-cents à la recherche dans les archives, Pierre Assouline soulignera l’importance primordiale de la Voix. Selon lui, son intonation vaudrait toutes les archives du monde pour « capter » la substantifique moëlle du « sujet » d’étude.

Et Pierre Asouline de préciser à son prestigieux interviewer que certaines de ses questions paraissent quelque peu superficielles, style, « qui est votre écrivain préféré  » ?, etc, etc. Le travail de biographie ne relevant pas d’un tiercé gagnant, mais d’une étude où la complexité prime, au fur et à mesure de l’exploration.

Quant à Edgar Morin (« Les souvenirs viennent à ma rencontre« ), sans doute du haut de ses 98 ans, il sera un peu plus « ménagé » dans son traitement que son prédécesseur !

Ceci dit, ce « pascalien » convaincu, après avoir rejeté le communisme comme une erreur de jeunesse, expliquera que « le roman donne réalité à l’imaginaire. La biographie révèle le romanesque de la réalité. Quant à l’autobiographie, nul n’est mieux ni plus mal placé que soi-même pour faire sa propre biographie« ?

Tout est dit.

Son secret ? Avoir su garder intactes son âme d’enfant et sa curiosité.

A 98 ans, il applique à la perfection la devise d’un Picasso qui disait avoir mis toute une vie à réussir à peindre comme un enfant.

Sans négliger pour autant l’importance de toutes les femmes de sa vie. Un point de convergence assuré avec notre inénarrable FOG !

Tu seras un homme mon fils par I Muvrini et Grand Corps Malade

L’ « Ambigu », comique ?

 

Et un mot de plus au compteur !
Merci au cousin germain de l’illustre chef d’orchestre lillois, Casadesus ! : Frédérick, de son prénom, journaliste, présentait son ouvrage au festival nîmois de la biographie :
« Douze protestants qui ont fait la France » .
Il ne s’agira pas ici des douze apôtres, encore moins des douze salopards, mais presque.
Edgar Morin, l’infatigable, signait quant à lui à la table voisine, ses dédicaces au Carré D’art ; juste après son intervention au théâtre Bernadette Lafont.
En attendant Assouline, perdu dans les mondanités du turbulent FOG, surgit un expressif journaliste, issu de l’ illustre famille d’artistes.
Dans la famille Casadesus donc : le fils du père, directeur du théâtre « l’Ambigu Comique » à Paris.
A lui, ce jour de partager une anecdote familiale :
« L’ambigu« , c’est le nom donné au petit souper que l’on prend avant ou après une pièce de théâtre » confiait-il tout sourire ;
« C’était le nom du théâtre de mon père « l’ambigu ». Il avait beaucoup de qualités, vous savez , mon père, mais une lui faisait cruellement défaut, il n’avait pas d’humour. C’est pour cette raison peut-être que l’adjectif comique a disparu de son théâtre. »

C.Q.F.D .

dimanche 19 janvier 2020

« Sol d’hiver » !

 

Les trois lettres du titre condensent magistralement à elles seules toute la problématique de cette histoire familiale de transmission entre une grand-mère artiste présumée morte et un petit-fils plus que vivant.

Sol, outre la connotation de clé musicale de la note , argentine ici en l’occurrence, outre la référence à la puissance du soleil qui éclaire mais brûle aussi parfois, c’est avant tout le diminutif du prénom de l’actrice principale, Solange, excellente dans ce rôle à contre- emploi de Chantal Lauby.

Cette ancienne Diva, chanteuse et danseuse de tango argentin, partie vivre sa vie de femme libre à Buenos-Aire avait coupé les ponts avec ses descendants.

C’est le sublime et charismatique absent musicien disparu autour duquel tous les personnages du film se concentrent : son jeune fils, Jo, sa veuve, Eva (Camille Chamoux) et la Diva sur le retour, qui à défaut d’avoir été une mère, cherche à jouer les grand-mères. En usurpant son identité, portant ainsi le masque d’une sorte de « Marry Poppins » improvisée.

Même si le scénario reste un peu tiré par les cheveux et les ficelles un peu trop apparentes, on se laisse happé par cette épineuse tentative de « retrouvailles » sur le tard, où les questions d’inné et d’acquis sont mises en exergue.

Réussite globale pour ce premier long métrage de Jezabel Marques, puisque, malgré quelques clichés, l’émotion grandit de plus en plus en avançant dans l’histoire ; avec un suspens évidemment modéré vu que le but final est d’emblée compris. Mais comme on dit, c’est le cheminement qui vaut le détour…

Quelques scènes percutent comme celle du petit Jo demandant une explication à sa maman et grand-mère (encore pas dévoilée) sur le poème de « La Cigale et la fourmi« .

Beaucoup d’humour aussi dans les dialogues avec musique hispanisante hypnotique comme le tango.

Sorti le 8 janvier, ce « sol » d’hiver ne peut que rasséréner !

Sans trop brûler, écran -presque- TOTAL oblige.

jeudi 16 janvier 2020

L ’embellie du pont de janvier

 

Gainsbourg évoquait dans un texte son fameux "gloomy sunday", et à une autre échelle, "gloomy janvier" pourrait faire ici écho.

Selon des doctes études, le troisième vendredi de janvier serait le jour le plus déprimant de l'année, à en croire les statistiques.

Quelque soit la météo, reste la possibilité de glaner quelques "embellies" ici ou là.

Quand les nuages gardois se mirent dans le Gardon . Rares percées de ciel bleu sur le petit village médiéval.

lundi 6 janvier 2020

Le rituel des vœux, anachronique ?

 

Bienvenus dans les nouvelles années 20 ! Espèrons qu’elles soient plus « folichonnes » que celles du début de siècle précédent !

Course à l’innovation technologique et numérique en vogue, les traditionnelles cartes de vœux ne s’entassent plus vraiment dans les bureaux postaux ! C’est un doux euphémisme.

De là à passer pour « ringard« , il n’y a qu’un pas !

Ceci dit, pour les littéraires ou ceux qui assument leur authentique « goût des autres« , cette occasion annuelle permet parfois de resserrer des liens trop distendus par l’espace ou le temps. Avec toutes générations, qui plus est.

Un peu comme la fonction « phatique  » du langage avec le « bonjour », « au revoir« , les vœux permettent surtout de reconnaître l’Autre (que soi -même) en tant qu’Autre, ce qui est déjà le début de…. la civilisation.

D’où l’importance du banal « bonjour » ou « au revoir », même à l’inconnu que l’on croise en baladant son clébard, histoire de lui signifier sa primordiale « reconnaissance ». Ne pas saluer signifie implicitement la négation d’autrui. Peu s’en soucient. Dommage car c’est là le début de la fin.

On appelle cette première fonction du langage « phatique » dans le sens, « altruiste » : je signifie à autrui qu’il existe en dehors de moi-même, tout puissant et nombril du monde.

Dans ce droit fil, souhaiter tout le bonheur du monde à ceux qui ont compté, comptent ou compteront pour nous, ne relève pas tant de l’utopie béate que du souhait, si possible sincère, et pas que « commercial » ou « utilitaire » de « pacification  » des relations.

Un peu aussi comme une annonce de « pacte de non agression  » annuelle, ce qui n’est déjà pas si mal. Pour peu que l’on soit conscient de ce geste.

Certains bien intentionnés nommeraient cela « le bien vivre-ensemble« , sauf que par expérience, ce sont souvent ceux qui ânonnent le plus « le bien-vivre ensemble » qui se montrent les plus prompts à la goujaterie voire l’intolérance… allons comprendre !

Bref, si nous abordons à nouveau (?) les nouvelles années 20, cédons si possible à la tentation d’altérité voire d’altruisme, histoire de se rappeler que nous ne sommes pas des chiens !

Apprendre aux minots dans les petites classes, à écrire des lettres de vœux serait un exercice aussi convivial que la galette des rois. Un peu plus fastidieux certes, mais signe remarquable de développement durable !

Chiche ?