« Never explain, never complain » : telle était paraît-il la devise de la Reine Victoria, à moins que ce ne soit celle de Winston Churchill ? Son origine est attribuée à un certain premier ministre britannique, Benjamin Israëli ( 1804-1881 ). Toujours est-il qu’elle résume à elle toute seule la philosophie « so british » de ceux qui encaissent tout sans laisser rien paraître en dehors.
Question de pudeur pour les uns, de politesse pour les autres, de culture en tous cas .
Tout « état d’âme » serait pour eux interprété comme débordement , pour ne pas citer le gros mot d’hystérie. ( Critique la mieux partagée, du reste, par nos mâles dominants ) .
Nos très bien élevés britanniques, amateurs de « select club » et de whysky, ( où les femmes n’ont d’ailleurs pas leur place ) , à force de maîtrise contenue et de distorsion avec les réalités payent un peu les pots cassés de cette drastique éducation : en attestent les velléités des petits princes, dont l’histoire familiale aurait tendance à se répéter . D’où fuite existentielle des petits « cerveaux royaux » au Canada.
Face à cette culture si contenue, où toute expression d’intériorité existentielle est prohibée, toute tentative de moindre expressivité reste vaine et inappropriée.
Et pourtant, ils sont aussi nombreux à vanter les mérites d’une saine communication où conflits internes sont parfois mis au dehors, histoire de dénouer les tensions, histoire aussi parfois de stoper la spirale infernale des scénari qui se répètent, ad vitam eternam, comme à l’insu de leur plein grès. Les américains avec leur psychanalyse seraient plus de ce côté là.
Une franche explication valant mieux que faux-semblants contenus.
Encore faut-il savoir s’écouter à défaut de s’entendre.
A une autre micro-échelle, celle du noyau familial, les deux écoles s’affrontent : celle où l’on s’exprime, plus ou moins librement, à défaut d’être taxé de « bavards » et celle où l’on se tait. Quoiqu’il advienne. Tenue et dignité obligent.
Reste à savoir dans quel cercle la vie est plus harmonieuse et épanouissante.
Pas de vague dans les unes, débordements et cris parfois dans les autres.
A chacun son école, à chacun sa famille, à chacun sa route !
Bon vent à tous , en attendant .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire