Difficile d’approcher ce spécimen sauvage qui fait corps avec son « caillou » comme le mystérieux Dahu de nos montagnes. Mimétisme oblige. Savamment protégé sur son territoire naturel , il observe, de son regard d’aigle perçant toute menace intrusive, en silence. Sa chasse est évidemment interdite, même si lui, ne s’en prive pas, l’occasion venue. En voie de disparition, sa reproduction laisse à …désirer ! Le genre masculin semble beaucoup moins sociable que le féminin.
Son langage net et précis , pour ne pas dire « pet-sec » , percute. Pour le meilleur parfois, pour le pire souvent. Il relèverait plus du hululement de la chouette , la nuit venue, que du glapissement du renard .
Des experts en éthologie parviennent difficilement à communiquer avec lui ; verbalement, du moins…Les appeaux prompts à attirer toutes sortes de zoziaux ne sont que pipeau pour lui. D’autres stratagèmes sont à envisager pour toute étude de terrain. Les signaux des phares et balises peuvent parfois donner des résultats probants. Rouge et vert sont ses couleurs.
De quoi se nourrit-il , l’hiver venu ? Là est la question .
De crustacés, de bécasses ou de vieilles belles sorties d’outre- mer ? Salée la nourriture ! Sucrée la boisson ?
Le très secret « bellilus hibernatus », par nuit de pleine lune pourrait se dévoiler tel le loup garou sur les quais alentours. Gare aux brebis égarées !
A se terrer l’hiver dans sa tannière, il apparaît assez inoffensif face à l’envahisseur « touristus bellilus ». Mais le printemps, venu, tous aux abris !
L’heure du dégel arrivée, il lui arrive de prendre le grand large pour voir ailleurs s’il y est .
Histoire aussi, qui sait, de croiser d’autres « Heodicus Hibernatus » voire même « Houatus hibernatus « , encore plus taiseux et piquants que lui .
Seul un puissant breuvage celtique déliera sa langue d’ où s’échapperont, par météo clémente, des secrets marins d’outre-tombe.
A ne pas mettre en toutes les mains, cet « hibernatus bellilus » ! A nos risques et périls.
Les gants sont donc de mise. A prendre avec des pincettes , si possible.
D’utilité publique, sa préservation s’avère cependant indispensable.
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