lundi 6 janvier 2020

Le rituel des vœux, anachronique ?

 

Bienvenus dans les nouvelles années 20 ! Espèrons qu’elles soient plus « folichonnes » que celles du début de siècle précédent !

Course à l’innovation technologique et numérique en vogue, les traditionnelles cartes de vœux ne s’entassent plus vraiment dans les bureaux postaux ! C’est un doux euphémisme.

De là à passer pour « ringard« , il n’y a qu’un pas !

Ceci dit, pour les littéraires ou ceux qui assument leur authentique « goût des autres« , cette occasion annuelle permet parfois de resserrer des liens trop distendus par l’espace ou le temps. Avec toutes générations, qui plus est.

Un peu comme la fonction « phatique  » du langage avec le « bonjour », « au revoir« , les vœux permettent surtout de reconnaître l’Autre (que soi -même) en tant qu’Autre, ce qui est déjà le début de…. la civilisation.

D’où l’importance du banal « bonjour » ou « au revoir », même à l’inconnu que l’on croise en baladant son clébard, histoire de lui signifier sa primordiale « reconnaissance ». Ne pas saluer signifie implicitement la négation d’autrui. Peu s’en soucient. Dommage car c’est là le début de la fin.

On appelle cette première fonction du langage « phatique » dans le sens, « altruiste » : je signifie à autrui qu’il existe en dehors de moi-même, tout puissant et nombril du monde.

Dans ce droit fil, souhaiter tout le bonheur du monde à ceux qui ont compté, comptent ou compteront pour nous, ne relève pas tant de l’utopie béate que du souhait, si possible sincère, et pas que « commercial » ou « utilitaire » de « pacification  » des relations.

Un peu aussi comme une annonce de « pacte de non agression  » annuelle, ce qui n’est déjà pas si mal. Pour peu que l’on soit conscient de ce geste.

Certains bien intentionnés nommeraient cela « le bien vivre-ensemble« , sauf que par expérience, ce sont souvent ceux qui ânonnent le plus « le bien-vivre ensemble » qui se montrent les plus prompts à la goujaterie voire l’intolérance… allons comprendre !

Bref, si nous abordons à nouveau (?) les nouvelles années 20, cédons si possible à la tentation d’altérité voire d’altruisme, histoire de se rappeler que nous ne sommes pas des chiens !

Apprendre aux minots dans les petites classes, à écrire des lettres de vœux serait un exercice aussi convivial que la galette des rois. Un peu plus fastidieux certes, mais signe remarquable de développement durable !

Chiche ?

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