dimanche 19 janvier 2020

« Sol d’hiver » !

 

Les trois lettres du titre condensent magistralement à elles seules toute la problématique de cette histoire familiale de transmission entre une grand-mère artiste présumée morte et un petit-fils plus que vivant.

Sol, outre la connotation de clé musicale de la note , argentine ici en l’occurrence, outre la référence à la puissance du soleil qui éclaire mais brûle aussi parfois, c’est avant tout le diminutif du prénom de l’actrice principale, Solange, excellente dans ce rôle à contre- emploi de Chantal Lauby.

Cette ancienne Diva, chanteuse et danseuse de tango argentin, partie vivre sa vie de femme libre à Buenos-Aire avait coupé les ponts avec ses descendants.

C’est le sublime et charismatique absent musicien disparu autour duquel tous les personnages du film se concentrent : son jeune fils, Jo, sa veuve, Eva (Camille Chamoux) et la Diva sur le retour, qui à défaut d’avoir été une mère, cherche à jouer les grand-mères. En usurpant son identité, portant ainsi le masque d’une sorte de « Marry Poppins » improvisée.

Même si le scénario reste un peu tiré par les cheveux et les ficelles un peu trop apparentes, on se laisse happé par cette épineuse tentative de « retrouvailles » sur le tard, où les questions d’inné et d’acquis sont mises en exergue.

Réussite globale pour ce premier long métrage de Jezabel Marques, puisque, malgré quelques clichés, l’émotion grandit de plus en plus en avançant dans l’histoire ; avec un suspens évidemment modéré vu que le but final est d’emblée compris. Mais comme on dit, c’est le cheminement qui vaut le détour…

Quelques scènes percutent comme celle du petit Jo demandant une explication à sa maman et grand-mère (encore pas dévoilée) sur le poème de « La Cigale et la fourmi« .

Beaucoup d’humour aussi dans les dialogues avec musique hispanisante hypnotique comme le tango.

Sorti le 8 janvier, ce « sol » d’hiver ne peut que rasséréner !

Sans trop brûler, écran -presque- TOTAL oblige.

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