Si le droit d’aînesse est censé être aboli depuis 1849, son « esprit » des plus inégalitaires, semble perdurer au delà des siècles. Et pas seulement dans les familles nobles.
Le pays basque atteste de ces pratiques fortement ancrées où la transmission de la maison ( ETXEBERRI en basque, CAZENAVE en Gascon et CASANOVA en occitan ) revenait de droit à l’aîné d’une fratrie, les seconds allant souvent faire fortune aux Amériques, pour revenir parfois ensuite au bercail. Et bâtir des maisons encore plus somptueuses que le frère aîné ! D’où l’importante « diaspora » basque outre -atlantique..
L’histoire ne date pas d’hier puisque la rivalité entre frères jumeaux Esaü et Jacob est relatée dans la bible ( Genèse : 25 : 29-34 ) ou celle d’ Isaac et Rebecca.
L’Espagne, plus conservatrice sans doute, n’a aboli ce droit qu’en 1820 et le Japon en 1848.
Qui eût cru la résurgence possible de ce droit qui place le premier de la fratrie en pôle position encore possible aux municipales de 2020 ?
Lorsque des élus, plus jeunes, laissent la place aux plus âgés dans des scores municipaux égaux, c’est un relent de droit d’aînesse qui prévaudrait ?
Dans certaines municipalités au score difficile à départager, l’avantage est donné au plus âgé des candidats !
Ainsi, pour la version officielle, Martine Vassal laissera sa place à Guy Teissier à Marseille, non parce qu’il serait un homme, certes, mais parce qu’il est le plus âgé !
Avant de dégommer les statues, y compris celle du commandeur dans Dom Juan, ne conviendrait-il pas de faire disparaître ces usages pour le moins « anachroniques » ?
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