lundi 7 juillet 2025

Les rapaces

Samuel, (Sami Bouajila excellent de naturel) est journaliste d'investigation à "Détective", spécialiste des faits divers et plus précisément des féminicides. Un peu en marge de sa rédaction et en connivence floue avec la police, il mène son enquête, secondé de sa fille stagiaire (Mallory Wanecque, la candide au baptême du feu) autour du meurtre d'une jeune fille attaquée à l'acide. Tous les moyens sont bons pour lui pour arriver à la Vérité, au risque de se trouver souvent "border line" quant aux procédés employés.


Le monde sans concession du journalisme des faits divers est retranscrit dans une atmosphère hyperréaliste sans fioriture. L'affaire en question lui rappelant un second meurtre dans des conditions identiques, il va remonter progressivement le fil d'un monde parallèle sans foi ni loi : celui des masculinistes cibistes en l'occurrence dont toutes les conversations sont codées.

Après une première partie assez lente, proche du docu-fiction, la tension monte crescendo jusquà un point paroxystique : véritable scène d'antologie que celle du restaurant Napoléon, où le piège semble se refermer inéluctablement sur le justicier et sa fille. Le spectateur a le souffle coupé et l'angoisse monte jusqu'au moment où la fille finira par délivrer son père, lui-même sauvé  à la fois par son statut professionnel et par un concours de circonstance providentiel.

Immersion garantie dans le monde du fait divers autour des prédateurs, chasseurs de chair fraîche.

Un doute subtil demeure in fine : le titre évocateur "Rapaces" s'applique-t-il autant aux journalistes d'investigation qui n'hésitent pas à mettre leur vie et celle de leurs proches en danger pour arriver au but par des moyens que la police ne peut avoir ou aux masculinistes et pervers sexuels, véritables " barbares ",  uniquement puissants par la force du groupe ?

C'est sans doute toute la subtilité du titre aussi talentueux que l'art de suggérer la violence plutôt que de la montrer. Après son dernier "Vaurien", Peter Dourountzis monte en grade : ses "Rapaces" emportent ici une reconnaissance du public  beaucoup plus avérée.

Sur un plan plus intime, il s'agit aussi ici d'une belle histoire de liens resserrés entre un père divorcé et sa fille qui cherche à emprunter son chemin professionnel, quoi qu'il en coûte !

jeudi 3 juillet 2025

Le " greenwashing " vert de rage !

 Certains se souviennent des blagues plus ou moins fines  de Coluche avec sa lessive qui lavait plus blanc que blanc ! Même les noeuds étaient lavés de l'intérieur . Mais chacun savait bien, recul oblige, qu'il ne s'agissait que de blague, mettant en dérision les publicités mensongères qui rivalisaient d'imagination pour laver le cerveau des consommateurs plus que le linge sale.

Un autre lavage de cerveau, moins comique , est à l'oeuvre avec la technique du " greenwashing " prêtant à des biens de consommation ou pratiques prétendues vertueuses des qualités environnementales qui n'existent simplement pas. Ou l'art , avec la maîtrise de la  neurolinguistique ,le plus souvent, de faire passer les vessies pour des lanternes au citoyen lambda.

La publicité s'appuie évidemment sur ces ressorts neurolinguistiques qui arrivent insconsciemment au cerveau humain  pour tenter de le " manipuler " dans le sens souhaité. D'où l'art par exemple du slogan publicitaire qui s'imprime souvent très longtemps dans les cerveaux . Chacun se souvient par exemple du slogan " Monsieur Propre, Monsieur Propre, si propre qu'on se voit dedans " avec la mélodie encore plus mémorable, des années plus tard. " Haribo, c'est beau la vie, pour les grands et les petits " , " Orangina, secouez moi secouez moi "  ou le  "chausséeeeeee aux moiiines " sans oublier l'incontournable " Loréal, parce que je le vaux bien "  ! Chacun en lisant juste ces simples phrases, par réflexe presque pavlovien, chantonne  encore en son for inrérieur l'air qui l'accompagne.

Là où les affaires se compliquent, c'est l'orsque ceux qui maîtrisent parfaitement cette science de la programmation neurolinguistique, manipulent pour de sournoises raisons des citoyens des plus honnêtes afin de les destabiliser mentalement . A la fin, quoi de plus facile que de rendre quelqu'un confus en perte de repères, quand on utilise à mauvais escient ces techniques de retournement de cerveau. 

Les Russes excellent dans cet art neurologique pour manipuler dans les règles de l'art par leurs recherches  à la pointe du fonctionnement du cerveau.. Quel meilleur antidot à ces techniques insidieuses et parfois malveillantes que de s'initier soi-même à la neurolinguistique pour l'utiliser curativement et non dans le sens inverse ? Un peu dans l'esprit de certains groupuscules sectaires selon les gourous plus ou moins habiles et leurs intérêts sous-tendus.

A  l'aune des découvertes scientifiques du fonctionnement du cerveau, il conviendrait de savoir les utiliser à escient, car quoi de plus facile que de rendre un esprit sain confus lorsque des intérêts sous-jacents peu bienveillants sont de mise ?


dimanche 29 juin 2025

Le ( bon ) sens de la vie ?

Pour celles et ceux qui ne jubilent pas plus devant un match de rugby, fût il au sommet, un samedi soir, qu'un énième match de foot (où les péripéties se jouent souvent plus en dehors du stade que dedans), il reste des émissions, en parallèle, plus confidentielles et non moins intéressantes :

Etait "prescrit" avec grande simplicité, aux potentiels lecteurs pour l'été : "Aphorismes sur la sagesse de la vie" d'Arthur Schopenhauer. Prescription philosophique d'un inalinéable  normand, pourtant non adepte du fameux "ni oui ni non" régional !

L'occasion de (re) découvrir, à des années lumières du bac philo, un génie allemand qui nous apprendra en substance à redéfinir la juste distance entre soi et les autres et donc entre soi et soi si possible.

Chacun se piquant à ce qui lui est trop proche mais s'ennuyant parfois dans sa solitude, la politesse élémentaire de base à tout être civilisé et le langage bien maîtrisé pourraient s'avérer les précieux anditotes à ces deux écueils existentiels si courants.

Un ouvrage abordable dans tous les sens du terme, qui permettra à chacun de se " hisser " à sa mesure vers une certaine lucidité, pas trop aveuglante pour autant.
La citation résumant le mieux sa pensée pouvant se résumer à : " l 'essentiel pour le bonheur de la vie, c 'est ce que l'on a en soi ".

Une donnée non périssable qui a le mérite fructifier avec le temps, quelques soient les inévitables obstacles extérieurs.

 Un peu à la manière d'un Cervantès qui écrivit son Don Quichote dans sa prison ?



vendredi 20 juin 2025

Les forts, les faibles et les limites de la résilience ?

 "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort" écrivait NIETZCHE en 1888 dans le "crépuscule des idoles" en allemand.

Cette phrase parfaitement paradoxale est dans le droit fil de la fameuse théorie de la résilience développée par Boris Cyrulnik. Elle encourage l'individu à se dépasser dans les épreuves qui le rendraient ensuite plus fort. Peut-être l 'inspirateur des jeux olympiques, Pierre de Coubertin aurait pu la faire sienne pour justifier le dépassement de soi sportif ? Avec sa fameuse devise " Citius, Altius, Forbius ", " plus vite, plus haut, plus fort " .

Si cette phrase pouvait s'appliquer personnellement au philosophe allemand, dans toute sa détestation du christianisme, elle induit une vision du monde assez manichéenne où cohabiteraient d'un côté les forts, capables d'endurer et de dépasser leurs souffrances et les faibles. Un tri binaire singulier dont se sont inspirés les médecins et chercheurs qui expérimentaient ces phénomène de tolérance face à l'épreuve aux pires heures du nazisme, notamment sur des bébés ariens.

Si, dans un domaine bien spécifique, cette phrase peut aider certains à se dépasser quand ils en ont les capacités, elle sous-entend comme la pensée de NIETZCHE deux catégories d'êtres : les supérieurs et les inférieurs .

Une théorie sûrement valable dans le monde animal ,où les plus résistants perdurent face à la chaîne de prédation naturelle, dont le monde humain se distingue justement par sa capacité de prise de conscience et d'analyse. Sa capacité de régulation et d'équilibrage. Si d'humanité il est question.

Cette vision rétrécie du monde et bipolaire, entre les prétendus forts et les faibles semble donc faire l'impasse sur la complexité de l'être humain, qui peut, selon l'espace et le temps, l 'environnement, faire preuve de force ou de faiblesse.

Comment  accepter qu'il y ait des êtres "supérieurs" et des êtres "inférieurs" commes les expériences menées aux pires heures de l'Histoire dans les "Lebensraum" ?

Avancer c'est bien, se dépasser c'est mieux sans détruire tout sur son passage si possibe voire s'auto-détruire in fine ?


jeudi 19 juin 2025

La main humaine plus forte que la machine ?

Les débats philosophiques ou pas fleurissent actuellement sur les risques de l'I.A. non contrôlée, à l'heure par exemple, de l'épreuve de philosophie du bac ; certains élèves rendraient de plus en plus souvent des devoirs artificiellement intelligents, réalisés par chat GPT ou autre : de quoi désarçonner des correcteurs pas toujours préparés à cette révolution qui interroge !

L'I.A. rendrait -elle l'humain plus bête qu'il ne l'est, se substituant à son travail neuronal ?

Les neurosciences s'interrogent évidemment sérieusement sur ces problématiques complexes.

Certains esprits plus optimistes, tels Raphaël Enthoven s'en donnent à coeur joie pour débattre publiquement, presque en mode impro,  en concluant que c'est toujours le talent et la valeur ajoutée humaine qui auront le dernier mot.

Soit.

Quand il y a quelconque talent, il est permis de pencher pour cette voie, car l'I.A. ne serait qu'un outil comme un autre pour gagner du temps, aller à l'essentiel et au coeur des problèmatiques. C'est ce que prônent certains établissements de formation privée comme  " l 'Esprit Livre " en proposant des spécialisations certifiantes d'écrivains se servant " intelligemment " de l' intelligence artificielle.

Quant à l'élève " lambda " à qui il n 'a pas été transmis correctement les bons outils d'apprentissage intellectuels, et sans talent particulier, il  pourra s 'interroger sur l'apport de l' I.A. qui ne restera pour lui qu'un leurre ou pire, un véritable "' miroir aux alouettes " . Mirage aussi séduisant que creux.

En ce qui concerne par exemple les machines prétenduement artificiellement intelligentes dans les banques ou à la poste  pour lire les chèques ou les courriers, le principe de réalité montre vite ses limites et les "coquilles" sont répertoriées si la machine lit mal les chiffres trop espacés .

Il faudra alors l'apport de la main humaine pour rectifier le tir et  "lire" les chiffres en lettres  sur les chèques émis, qui priment. Les lettres primant toujours sur les chiffres, y compris dans le milieu bancaire  ! Une bonne nouvelle en soi pourrait-on se féliciter en son for intérieur...

En espèrant que la main humaine soit conduite par un cerveau assez sagace capable de rectifier les errements des machines bêtes et parfois indisciplinées pour ne pas dire moins nuancées et subtiles que peut le démontrer parfois l'esprit humain dans certains domaines !

L'espoir fait vivre !


  

dimanche 1 juin 2025

" Les musiciens "

 Pour les amateurs de musique ou pas, cette agréable suprise cinématographique permettra au grand public de s'immerger dans le microcosme très fermé de quatre musiciens de haute volée, deux femmes, deux hommes (  dont un aveugle )  réunis pour préparer leur concert dans une petite église ; Astrid Thompson, riche héritière qui pourrait faire penser à la fille de  Liliane Bettencourt, souhaite réaliser le rêve non accompli de son père disparu en réunissant quatre pointures du stradivarius . Lise, George, Peter et Apolline : cette dernière ne fait pas partie du grand sérail académique des sanctuaires des conservatoires et rencontrera toutes les peines du monde à accorder son violon avec des égos, certes  à la hauteur des talents,  pour jouer de concert au service de la Musique avec un grand M , et non au service de quatre individualités hors normes.  Les coulisses feutrées d'un milieu incroyablement élitiste et exigeant se dévoilent ici  avec finesse, subtilité et élégance comme il se doit. Le compositeur, Frédéric Pierrot *,  appelé à la rescousse pour fluidifier les égos du quator improbable révèle quant à lui les affres de la création, par définition toujours imparfaite ! A noter le rôle de l'impétueux  premier violon, Matthieu Spinosi, dont le  turbulent génie peine à se canaliser, comme c 'est souvent le cas chez les artistes  aussi exceptionnels que marginaux dans leurs comportements . 

Sur un style presque impressioniste, nous est ici dévoilé le long cheminement , aride et laborieux qui mène au bouquet final du concert . Un beau moment d'intimité musicale , tout en nuances comme il se doit et nous fera voir d'un autre oeil ce milieu si particulier.

* Frédéric Pierrot, sorti de son mémorable rôle dans " Thérapie " excelle en compositeur amoureux de la danse céleste des oiseaux !


vendredi 16 mai 2025

Fragmentation sociétale à l'horizon ?


Aux dernières informations, des croisières "sans enfant" seraient désormais proposées pour les familles fatiguées de s'occuper de leur progéniture à l'année, souhaitant en quelque sorte prendre leurs vacances "d'enfants" si enfants il y a.
Jamais à court d'idées surréalistes, les anglais suggérent ce nouveau créneau ; à moins que ce ne soit prétexte à organiser des croisières dont les programmes spécifiques seraient interdits aux enfants ?
A quand les propositions de voyages interdits aux femmes, aux hommes, aux vieux, aux célibataires, aux gros, aux pauvres, etc etc ?
On connait déjà depuis belle lurette les interdictions aux "textiles" dans les villages naturistes très sélect, et pourquoi pas ?
En proportion inversée, on saluera les créations de "bar à chats" où les humains restent tolérés et tolérants, de bar à chiens pour faciliter la "décongélation" sociale entre humains ...
L'entre-soi semble de plus en plus de mise avec ces nouveaux "buisness" oh combien lucratifs qui répondent certainement à une demande de consommateurs, de plus en plus le nez dans le guidon.
Un horizon bien clivé où les barrières prédominent sur les ponts entre les générations,les classes sociales, les genres.

vendredi 2 mai 2025

Une petite bleue qui a du coffre !

Photo : Hélène Samzun-Dehaspe
Dans cette période des ponts-viaducs de mai, où il est enfin permis de faire ce qui nous plaît, ce n 'est certainement pas sur l'autoroute des vacances que le quidam croisera cet objet roulant identifié : une mini voiture sortie des années 50, où l'on prenait le temps justement, sur des routes parfois vicinales.

Un véhicule qui impose à son conducteur d'aller à l'essentiel et de ne pas s'encombrer de bagages pesants ! Encore moins de passagers trop imposants ...le tri sélectif s'opère dès le départ ainsi et le covoiturage assez limité.

Pour le coffre sur mesure, s'assurer que la météo soit clémente avant de partir pour protéger autant que faire se peut son contenu. 
Quant à l'option GPS, autant avoir sa boussole interne au beau fixe pour ne pas perdre le Nord !


vendredi 18 avril 2025

Marcher sur des oeufs avec la dictée !


 Dans la continuité de Bernard Pivot, Augustin Trapenard de la " Grande Librairie " a remis au goût du jour pour la deuxième édition cette tradition française, en guise d'apéritif du salon du livre à Paris.

Trois niveaux de difficultés différents, à cumuler ou pas, avec des auteurs de renom telles qu'Emma Green *, Tatiana de Rosnay **( dont la langue maternelle est l'anglais  ) ou Leïla Slimani***,  toujours à cheval sur ses deux cultures franco-marocaines qu'elle assume pleinement et  doublement.

Avant le salon du livre au Grand Palais du 11 eu 13 avril, c 'est le petit Palais qui était investi, toutes générations confondues, avec retransmission télévisuelle en différé,  mercredi soir dernier. 

L'occasion de découvrir des pépites de la langue française aux doubles voire triples sens,   comme hippocampes, crénilabres, blennie-paons ou adjectifs effervescents tels que " spunescents " !

Le champ lexical maritime des voileux était à l'honneur et les auteurs s 'en sont donné à coeur joie pour insérer quelques malicieux pièges à déjouer  dont la langue française est capable.

Dès la première dictée, le public était prévenu : se méfier des homonymes ! De la mère à la mer sans être maire, il n' y avait qu'un E de Pâques, sans doute, à moins que ce ne soit un  véritable noeud .

Un beau moment , en partenariat avec Pilot Pen France, de jeu, de découvertes souvent, de concentration et de partage en toute humilité . Du jeune écolier aux brillantes romancières.

* Diamonds

** Elle s 'appelait Sarah

*** Une chanson douce

mercredi 16 avril 2025

Travail sans frontières ?

 Depuis l'épreuve de confinement lié à l 'expérience du premier COVID, adaptation oblige, le télétravail a augmenté pour tous les corps de métiers qui le permettaient. Souvent pour les  " cols blancs ", des secteurs tertiaires. 

Une étude du 27 mars 2025 de la DARES ( Direction de l'animation de la recherche des études statistiques ) alerte sur les risques du télétravail non régulé :

S'il est continuel, il peut induire une distanciation des relations sociales qui mènent à l'isolement.

Des  " déphasages " temporels peuvent également se faire sentir chez le travailleur , dans la mesure où les frontières entre vie privée et vie publique sont brouillées et peuvent à long terme mener à une confusion mentale. Les frontières avec la hiérarchie ou les collègues sont également distendues.

En ce sens, l'hyperconnectivité et la surstimulation du cerveau peuvent mener à une fatigue mentale.

De plus, il a été constaté que les femmes qui l'ont utilisé au départ pour pouvoir allier vie domestique plus aisèment et garde d'enfants plus facile, avec économies de frais de garde, ont subi à long terme une surcharge mentale pernicieuse. Sans parler des violences domestiques qui ont augmenté suite à ce phénomène.

Une pièce délimitée et dédiée dans l'espace domestique semble nécessaire pour marquer la coupure entre travail et  espace de vie .

Ces observations alertent du bon dosage de cette formule inovante d'adaptation, qui, comme tout outil, doit être utilisée à bon escient, avec les précautions qui s'imposent.

L 'idée de télétravailler uniquement un à deux jours par semaine, pour de bonnes raisons ( économies de frais de transports, qualité du travail produit dans milieu calme, meilleure capacité de concentration, etc   ) permettrait sans doute de garder équilibre de santé mentale et physique , à l'aune de ces très sérieuses études.

Et pour l'employeur , et pour l'employé, et pour l'entourage,  chacun en ressortant gagnant/gagnant ! 

Quant à l'employé qui est lui même l'employeur, cette formule nécessite des qualités d'autorégulation interne assez peu répandues !


samedi 12 avril 2025

La perle noire : de Saint-Louis à Paris !


 Il y a tout juste cinquante ans disparaissait la  " bonne mère " de la tribu " arc en ciel " qui avait adopté 12 enfants de nationalités différentes ,  tous installés en Dordogne, au château des Milandes dans une véritable Arche de Noé . Un cas d'école !

Ce  " phénomène américain ", venue de " nulle part " comme se plaisaient à dire certains puristes, au talent pluriel et à l'énergie débordante, avait tant marqué mon grand-père marin bellilois Raphaël , telle son inoubliable égérie ; il avait pu danser avec elle lors d'une croisière transatlantique lorsqu'il travaillait sur les paquebots ,  ahuri par ses  tenues atypiques qui l'ont tout autant marqué que son Coeur au Majuscule. La petite fille que j'étais fut marquée à jamais par ses récits de voyage en sa compagnie extraordinaire .

Quand l'Histoire avec un grand H rejoint la plus intime ...

Elle avait su dépasser ses origines modestes pour exprimer son talent  hors norme  au gré de rencontres décisives ! Ses cinq époux successifs n'ont pas éteint son inextinguible fureur de vivre et sa générosité .

Née le 2 juin 1906 à Saint-Louis aux U.S.A , elle n'a jamais véritablement choisi entre ses deux cultures, parisienne d'adoption.

Son inscription au Panthéon en 2021 * lui a  d'ailleurs rendu ses lettres de noblesse et accordé toute la reconnaissance d'une engagée aux multiples combats : dans la Résistance d'abord,  puis aux côtés de Martin Luther King, la défenseuse inégalée de la JUSTICE ,  a donné de toute sa personne contre toute forme de préjugés.

 " La perle noire "   au coeur immense brille encore plus aujourd'hui pour tous ceux qui connaissent ses engagements aussi profonds qu'était sa vulnérabilité venue de loin.

Vulnérabilité d'une puissance phénoménale dont elle avait su tirer sa force et son énergie à toute épreuve !

See you later, dear Josephine !

* Afin de " mettre de la turbulence et du soleil dans cette crypte froide " Régis Debray avait proposé cette idée de panthéonisation dès 2016 pour Joséphine Baker.

https://www.milandes.com/

dimanche 30 mars 2025

Les voleurs de Temps

 Après avoir profité à l'automne d'une nuit plus longue d'une heure, nous la rendons au Temps la nuit dernière pour le " provisoire " horaire d' été qui dure depuis ...1976. Date où les Français à défaut de pétrole ( suite à la guerre du Kipour )  étaient contraints d'avoir des idées pour économiser  .

Cette idée, sous la présidence de Valéry Giscard D'estaing, était censée compenser les déperditions d'énergie. Une idée provisoire qui dure, même si d'autres pays comme le Brésil l'ont abandonnée. Les contraintes induites et perturbations collatérales paraissant supérieures aux avantages.

Dans ces périodes automnales ou printanières transitoires, certains aborderont le changement plus ou moins aisément selon leur capacité d'adaptation : les bébés réveilleront toujours leurs parents pour le biberon du matin à la même heure, les vaches, ou autres ruminants, n'attendront pas l'heure officielle pour la traite. La nature n'aura pas son cycle perturbé pour autant et les petits oiseaux chanteront à l'heure qui leur plaira.

Reste à savoir si cette "trouvaille" valable en 1976 est toujours aussi pertinente en 2025 ?

Certains pays l'ont définitivement mise à la corbeille, la trouvant anachronique, et plus perturbante qu'autre chose.

Elle donne au moins raison à Einstein qui prétendait que le Temps était élastique et plus il passait, plus il le devenait, sans doute question d'entraînement ?

A moins que ce ne soit encore  juste une illusion de plus, selon les lunettes que l'on chausse ?



vendredi 21 mars 2025

Canon, la poudre ?

 L 'invention de la poudre serait l'une des plus intelligentes à ce qu'il se dirait . Encore s'agit-il de s'entendre sur sa spécificité : poudre de lessive, poudre noire à canon, ou poudre des narco-traficans ?

Comme toute invention d'envergure, elle a le pouvoir de changer le monde voire de le transformer selon son utilisation ...judicieuse... ou pas.

D'où sans doute l'expression populaire familière en guise d'euphémisme pour qualifier un quidam peu sagace : " celui-ci n'a pas inventé la poudre " ou " le fil à couper le beurre " pour un choix plus appétissant .

Dans des temps incertains, il est permis de croire que son utilisation pourrait être salvatrice pour d'aucuns, mais mortifère pour les autres ! Tout dépendra donc du " décideur " et de l'utilisateur dudit produit, et de sa gestion, qui, si elle  ne lave pas plus blanc que blanc, a le mérite de modifier une situation A en situation B.

Question d'alchimie qui sait ?

Sans parler de poudre de Perlinpinpin, il s'agira de savoir si une utilisation  à grande échelle pour ne pas dire outrancière ne voilerait pas une réalité que l'on cherche à tout prix à maquiller, un peu comme les poudres de riz d'antan qu'utilisaient les  coquettes et coquets pour masquer les imperfections sur des visages parfois peu présentables .

Tant que ce n'est pas de la poudre aux yeux !

jeudi 20 mars 2025

L'avance du printemps !

 V'la le printemps 2025 avec un jour d'avance cette année ( et celles qui suivront ) le jeudi 20 mars au lieu de l'habituel 21 mars .

 Il ne s'agit pas d'un caprice du calendrier mais de savants calculs de l'Institut de mécanique céleste et de calculs des éphémérides  ( I.M.C.C.E  ) à l'observatoire de Paris : la nouvelle saison correspondant à l'équinoxe du 20 mars 2025 à 10h01, où le jour est égal à la nuit.

Selon cette base céleste, nous voici donc en avance d'une journée par rapport à l'habitude.

Les cerisiers du japon seront-ils en phase avec cette avance ? Il faudrait être un fin limier pour repérer cette infime modification !

L'éphéméride du jour nous indique également la célébration du " Norouz" , nouvel an persan ! " Mais comment peut-on être persan " répliqueront toujours certains intolérants ?

Reste à savoir si le nouvel an des iraniens compte autant que le nouvel an chinois chez les occidentaux que nous sommes .

Sans doute cette journée d'équinoxe sera plus perceptible sur les côtes françaises atlantiques avec les fameuses marées d'équinoxe qui s'imposent à tous . 

Avancé ou pas, c 'est toujours une bonne nouvelle, quoiqu'il en soit pour aller de l'avant .



mardi 4 mars 2025

Les hasards du calendrier

 Mardi 4 mars 2025 : l' heure du jour est traditionnellement  dédiée aux crêpes, beignets, bugnes, oreillettes et tout autres friandises pour célébrer " mardi gras " , fête d'originne païenne, reprise par les chrétiens,  qui précéde les 40 jours de carême avant Pâques . Un jour à part avant la période de pénitence pour les chrétiens les plus " disciplinés" ... Certaines municipalités accordaient il n'y a pas si longtemps une journée " chômée " pour que les enfants puissent participer au carnaval par exemple ! Jour où les valeurs s'inversent, les esclaves se jouant des maîtres . Un jour de défoulement en quelque sorte où chacun peut faire relâche .

Au même moment, nous est annoncée la journée internationale de la lutte contre l'obésité . Le fléau du siècle, surtout chez les américains que nous rattrapons  ! Certains autres continents y échappant encore allégrement faute de... nourriture suffisante . A chacun ses préoccupations ! 

Cette journée dédiée  prétendue comme " internationale " contre l'obésité s'attache surtout à des problématiques occidentales de surabondances et dérégulations en tous genres  , de santé publique !

Est-ce un signe  supplémentaire d'" ethnocentrisme " que de vouloir imposer à la planète entière des intentions certes louables au départ, dont la moitié se moque ?

Pour sortir du cruel dilemne du jour, suffira-t-il d'une pirouette diététique pour trouver une recette " light" ou de zapper tout simplement les injonctions paradoxales qui nous plombent ?


mardi 11 février 2025

La grande machine à calculer !

Outre l'oxymore que présente même la dénomination  d'"intelligence artificielle" dont on parle beaucoup, les deux termes si contradictoires, indiquent déjà le problème sous-jacent.

Comment croire que des statistiques, ou des probabilités puissent être assimilées à une prétendue "intelligence  justement qualifiée d' "artificielle" ? Tous ces calculs à grande échelle et dans tous les domaines s'ils peuvent faire gagner du temps à l'être humain ou lui éviter des tâches fastidieuses ne seront jamais que des ...calculs.

Ce qui limite déjà le champ.

Soit un outil comme un autre dont on peut se servir pour aller plus vite, mieux cibler voire manipuler des données selon les intentions honnêtes ou pas.

Un peu comme les sondages en politique, ils peuvent parfois indiquer des tendances, mais les aléas du réel viennent souvent condredire ces prévisions "artificielles" .

Il faudrait interroger les météorologues dont on sait la science parfaitement inexacte sur l'efficacité de l I.A. pour connaître les couleurs du temps à plus ou moins long terme.

Si être intelligent, c'est savoir calculer. soit.

Mais les calculateurs démasqués transforment la réalité humaine en une irréalité bien désincarnée bien improbable.

A côté de la plaque les calculs ?

Aux calculateurs on préférera peut-être les visionnaires, qui avec leur longueur d'avance, ne se reposent pas sur de simples calculs car le propre de leur "vision " est d'être incalculable .

lundi 10 février 2025

L'intelligence artificielle au sommet parisien ? Premier test perso en direct !

 Journée de l'intelligence artificielle : entre fascination et inquiétude

Chaque année, la journée dédiée à l'intelligence artificielle (IA) est l'occasion de célébrer les avancées technologiques et d'imaginer les potentialités de cette discipline en constante évolution. L'IA est partout : dans nos smartphones, nos voitures, nos outils de travail, et même dans nos foyers. Elle facilite notre quotidien, optimise nos tâches, et ouvre des perspectives inédites dans de nombreux domaines.

Cependant, cette fascination pour l'IA s'accompagne d'une certaine inquiétude. Les questions éthiques soulevées par l'IA sont de plus en plus prégnantes. La crainte de voir des emplois disparaître au profit des machines, la surveillance algorithmique, ou encore la manipulation des données personnelles sont autant de sujets qui suscitent des débats passionnés.

Il est donc essentiel de ne pas céder à un angélisme béat face à l'IA. Il est impératif d'encadrer son développement, de veiller à ce qu'elle soit au service de l'humain et non l'inverse. La journée de l'IA doit être l'occasion de rappeler ces enjeux, d'encourager une réflexion collective sur les implications de cette technologie, et de promouvoir une IA responsable et respectueuse des valeurs humaines.

SIGNATURE : GEMINI DE GOOGLE !

Quelques pistes pour un billet d'humeur plus percutant :

  • Utiliser un ton humoristique ou sarcastique pour aborder les aspects les plus absurdes ou paradoxaux de l'IA.
  • Mettre en scène des situations concrètes où l'IA nous facilite la vie ou, au contraire, nous pose des problèmes.
  • Interpeller directement le lecteur en lui posant des questions sur sa propre relation avec l'IA.
  • Conclure sur une note optimiste en soulignant les bénéfices potentiels de l'IA pour l'humanité, à condition de savoir la maîtriser.

N'hésitez pas à me solliciter si vous souhaitez affiner davantage votre billet d'humeur ou explorer d'autres pistes créatives.

mercredi 5 février 2025

Vincent Lindon dévoilé


Au hasard d'une émission radiophonique, le témoignage de l'acteur éternel insatisfait, écorché vif dont les rôles sociétaux touchent en forme de "coup de poing", démontre son extrême lucidité.

Lucidité dont le corolaire reste une grande souffrance originelle.

Il avoue souvent vouloir à sa manière, avec les moyens cinématographiques qui lui sont donnés, tenter de "réparer" un peu le monde. 

Sa faille, dit-il, proviendrait de sa petite enfance où il surprend, derrière la porte,  une conversation dévastatrice entre ses deux parents : "Mais que va-t-on faire de lui, avec tous ses tics" ? Non conforme à l'image superficielle du milieu familial, il conserva en lui cette inextinguible rage de vivre.

Toute sa vie, il n'aura eu de cesse d'atteindre l'impossible perfection que ses parents, très occupés par leurs mondanités inhérentes à leurs affaires, attendaient de lui.

Et même "césarisé" sur le tard, il aura une pensée pour ces parents si affairés de leur vivant à leur vie sociale, qui n'ont pas vu ce fils non conforme grandir. Parents qui sont passés à côté de lui comme il est passé à coté d'eux.

Comme quoi une extrême souffrance peut s'accompagner d'une incroyable réussite pour celui qui a su faire les bonnes rencontres aux bons moments, toujours à cheval entre l'authenticité de sa quête de reconnaissance et les milieux mondains dont il est bien l'héritier malgré lui.

Un travail d'équilibriste, toujours sur le fil pour atteindre parfois les étoiles à défaut de la lune !


mercredi 29 janvier 2025

La guerre des mots ?

Les mots ont un sens et plus ils sont précis, plus leur compréhension le sera. 

Ceux qui les maîtrisent à la perfection comme les professionnels de la langue ou de l'écrit sont-ils responsables des interprétations abusives ou détournements qui en sont faits, souvent par malhonnêteté intellectuelle ?

Quand on emploie le mots d'otages pour désigner des terroristes palestiniens à la même aune que les innocents israéliens, on s'expose à des rectifications qui s'imposent. Avec  prise de recul nécessaire à cet exercice périlleux de retranscription honnête.

Peut-être est-ce la valeur ajoutée que l'on attend de tout spécialiste de la langue comme un journaliste digne de ce nom par exemple ?

En matière de sujets sensibles, hautement inflammables, chaque mot pèse au risque de susciter l 'incident diplomatique !

Il en va de même pour certains politiques docteurs -es- lettres ou pas, à qui aucune nuance linguistique n'est censée échapper.

Ainsi parler du sentiment d'insécurité ne signifie pas la même chose que parler d'insécuriré réelle. Le ressenti d'une réalité objective ne correspondant pas toujours à la réalité, selon chacun.

Est-ce à dire qu'il ne faille pas s'attaquer à ce phénomène anxiogène pour mieux le déminer ?

Les nuances du langage n'appartiennent qu'à ceux qui le maîtrise, mais hélàs, la facilité qui tend à la bipolarisation de ceux qui l'interprétent, participe à la confusion générale.

A défaut de maîtrise, ces mots risquent d 'être utilisés comme arme de déstruction massive, à tort ou à raison.

Les mots ont un sens, encore suffit-il de de trouver le vrai pour ne pas dire le juste !

Ce qui semble loin d'être gagné.




samedi 18 janvier 2025

" Les barbares " ?

Au temps où l 'épreuve du B.E.P.C avait encore du sens, il m'en souvient ce sujet pour l'épreuve de français, dans les années 80 à l'âge préhistorique ; le sujet : une phrase de Claude Lévi-Strauss à commenter , "le barbare,c'est celui qui croit à la barbarie".

Quarante ans plus tard, le titre de la comédie de Julie Delpy, "Les barbares" répond à cette épreuve passée du B.E.P.C., avec humour et brio . L'histoire d'un petit village breton, Paimpont, qui reçoit une famille syrienne à la place de la famille ukrainienne prévue.
DR


Ce n'est pas le petit village de Dom Camillo car aucun curé dans cette comédie ! Juste un maire, une institutrice, une épicière et son mari, la charcutière et son andouille, un plombier (Bruno Lafitte excellent) et sa femme enceinte, une crêpière veuve, observés par la lorgnette ultra lucide et malicieuse de la réalisatrice et... la télévision régionale venue relater l'expérience vicinale inédite.


Traiter d'un sujet aussi grave d'un ton aussi humoristique relevait de la gageure et les écueils de la grossière caricature étaient nombreux. Du début à la fin, pas une minute d'ennui dans cette observation au microscope des comportements des uns (locaux) et des autres face à "l'étranger exilé", source de peur irrationnelle pour certains (souvent des hommes !) et d'ouverture sur le monde pour les autres (souvent des femmes !). Excepté le pittoresque fermier bio qui fera un beau pied de nez à tout ce microcosme.

 Ce qu'on retiendra peut-être de cette truculente galerie de portraits bretons-syriens, c'est que le barbare n'est pas toujours du côté où l'on croit, s 'il existe. Le barbare, aurait-on ainsi tendance à répondre rétrospectivement à la copie B.E.P.C aujourd'hui caduc, ce serait peut-être la Peur irrationnelle de l'autre et l'obscurantisme ?
Et si les véritables barbares existent, ils n'apparaissent pas directement dans ce film qui reste une ode à la tolérance. Incarnée surtout par les jeunes générations et la poésie d'un grand-père syrien au franc-parler, soucieux d'apprendre à la crêpière sa nouvelle recette moins "grasse et molle" !
Un beau moment qui permet de comprendre à quel point l'humour avec la juste distance peut parfois faire avancer et apprendre à mieux vivre. Le temps d'une comédie en tous cas ! C'est déjà ça ...

mardi 7 janvier 2025

Pour ne plus mourir de rire ?

Le rire serait une des caractéristiques qui nous distinguerait des animaux, même si cela reste à prouver ...

En ce triste jour anniversaire de la commémoration des dix ans des attentats parisiens, l 'Histoire ne manque pas de nous rappeler que cette fonction sociale du rire pourrait se retourner contre soi, tel un boomerang : il en fut ainsi d'un vieux philosophe grec, Chrysip, premier homme répertorié à être mort de rire de sa propre blague par étouffement en voyant un âne manger des figues après lui avoir donné de l'alcool. 

Ils sont nombreux dans l'Histoire à être morts d'une crise de rire si l'on en croit les archives, de Cléopâtre à Zeuxis, un peintre grec du Vième siècle avant notre ère.

Pour les plus jeunes, le maléfique "Joker" a su utiliser cette arme fatale pour tenter d’empoisonner le chevalier noir, Batman !

Hormis ces exemples perfides, fictifs ou réels, tout scientifique sérieux vantera les effets régulateurs pour la santé induits par la sécrétion d'endorphine du cerveau et son rôle efficace contre le stress ou l'anxiété. Des ateliers de "rigologie" ont même vu le jour dans le monde du yoga. 

La question qui pourrait se poser sur cet état de conscience modifié souvent salvateur pour désamorcer des formes de conflits et détendre le climat, reste celle de son dosage :  à dose infinitésimale comme chez les anglais ou plus grossier voire "paillard"  ? Raffiné ou pas comme le sel attique fin ou le gros sel ?

Pour ne plus mourir de rire, au sens propre comme au figuré, peut-être s'agirait-il de s'imposer quelques balises de santé publique en évitant toute forme de mépris de part et d'autre pour savoir utiliser à escient tous les degrés propres à un art de vivre plutôt que de mourir ?