Au hasard d'une émission radiophonique, le témoignage de l'acteur éternel insatisfait, écorché vif dont les rôles sociétaux touchent en forme de "coup de poing", démontre son extrême lucidité.
Lucidité dont le corolaire reste une grande souffrance originelle.
Il avoue souvent vouloir à sa manière, avec les moyens cinématographiques qui lui sont donnés, tenter de "réparer" un peu le monde.
Sa faille, dit-il, proviendrait de sa petite enfance où il surprend, derrière la porte, une conversation dévastatrice entre ses deux parents : "Mais que va-t-on faire de lui, avec tous ses tics" ? Non conforme à l'image superficielle du milieu familial, il conserva en lui cette inextinguible rage de vivre.
Toute sa vie, il n'aura eu de cesse d'atteindre l'impossible perfection que ses parents, très occupés par leurs mondanités inhérentes à leurs affaires, attendaient de lui.
Et même "césarisé" sur le tard, il aura une pensée pour ces parents si affairés de leur vivant à leur vie sociale, qui n'ont pas vu ce fils non conforme grandir. Parents qui sont passés à côté de lui comme il est passé à coté d'eux.
Comme quoi une extrême souffrance peut s'accompagner d'une incroyable réussite pour celui qui a su faire les bonnes rencontres aux bons moments, toujours à cheval entre l'authenticité de sa quête de reconnaissance et les milieux mondains dont il est bien l'héritier malgré lui.
Un travail d'équilibriste, toujours sur le fil pour atteindre parfois les étoiles à défaut de la lune !
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