mercredi 20 décembre 2017

LE PARTI D'EN RIRE ?

Quel bon vent nous insuffle cette vague de rires en cette période de fin d'année ?

Bigard et ses blagues " provoc " de " catho scato "  contre les corses et les marseillais chez les " Grosses têtes " de Ruquier,  hier soir ( pâle copie de celles de Bouvard ) ou Jamel Debouzz des beaux quartiers de Paris, qui nous concocte une émission de rires en faveur des mal- logés pour l'association de l'Abbé Pierre ?
A la " Une " également  de l'excellent hebdo " le Un " : " Peut-on rire de tout ? "

Quelle époque épique tout de même !

Serait-ce l’antidote ultime face au flot d'infos/intox anxiogène qui nous submerge. Malgré le fameux "droit" à la déconnexion.
Certes une bonne crise de rire détend, soulage, fait oublier la morosité.
Mais si rire semble excellent pour la santé, les limites sont à géométrie variable, vu les effets collatéraux imprévisibles.
A la question : " Faut-il rire de tout  ", on serait tenté de répondre :
- " Oui, mais pas avec n'importe qui ! "
La nuance relève de cette différence.
Rire en comité restreint avec des " avertis " partageant un socle de  valeurs communes : soit.
Rire en public en méprisant les faibles, fragiles, ou abusés ; attention danger !
Car si parfois Devos nous faisait " mourir de rire ", c'était juste ...pour de rire.
Question de recul. De distance. De nuances. D'intelligence ?
C'est à ce moment là que les Anglais pourraient  aussi nous secourir avec leur humour  si " british " flirtant pourtant avec le cynisme. A manier avec précaution .
Mais ne dit-on pas que l'humour est la politesse du désespoir ? Et l'on comprend qu'ils le soient un peu désespérés, ces Anglais :  leur cuisine ne sera jamais à la hauteur de leur humour, ceci expliquant aussi cela, qui sait ?
Bref, le rire reste une affaire des plus sérieuses à en croire le philosophe  Bergson vu ses tartines de pages. Fallait-il qu'il soit à ce point désespéré pour y consacrer autant de temps ?
En résumé, le rire " distinguerait " l'homme de tout le reste. Donc par essence :  humain. C'est aussi oublier, au passage,  que le " divin " n'aurait pas son grain de sel à ajouter !
Sauf, que, l'homme restant parfois aussi un loup pour l'homme, gare au rire INHUMAIN !
Quand l'arme de dérision massive provoque l'inverse de ce qu'elle est censée combattre :
la bêtise, l'ignorance et les préjugés. Et j'en passe et des meilleures.



lundi 18 décembre 2017

" L'esprit de Noël " : késako ?

Selon les régions de France, le fameux " esprit de Noël " souffle au gré des illuminations offertes.
Générosité ou sobriété obligent, certaines communes se distinguent, mais les noëls provençaux ou alsaciens semblent obtenir la palme de la féerie. Par tradition. De ce fait, les pâles imitations sont souvent décevantes mais ont le mérite d'exister.
Les grandes surfaces ne sont pas en reste, avec des décorations plus ou moins réussies : certaines ressortent les vieilleries, d'autres innovent jusqu'au tape à l’œil.
Ambiance festive plus ou moins joyeuse, selon l'humeur, donc ! Forcée ou naturelle, tout dépendra.
La ville du père Noël, quant à elle, où son courrier est centralisé, a du pain sur la planche, comme chaque année. Les petites mains sont censées répondre à chaque enfant, même si la photocopieuse est mise à rude épreuve pour ne pas décevoir ceux qui y croient encore... au Père Noël !
Sa maison a élu domicile à la chapelle du Carmel de Libourne. Les manèges anciens à pédale sont de sortie pour la plus grande joie des enfants.
Inspiré par l'Angleterre victorienne, qui mieux que Charles Dickens a décrit  l'esprit de cette ambiance " hors du temps " où tous les espoirs restent permis.

Une période de " trêve " en quelque sorte.
Comme quoi, elle est possible, même si difficilement durable.

L" esprit de Noël ", pour ceux qui y croient, ou ceux qui n'y croient pas ou plus, pourrait donc se résumer à cet état d'esprit bienveillant et allégé envers autrui, quel qu’il soit, pour peu qu'il soit partagé. Sans partage, il n'est que factice, illusoire et sonne creux.

Ne manquait plus qu'un ancien " Nul ", Alain Chabat  ne sorte son " Santa & Cie " pour sauver cet esprit qui tend à se déliter !  Occasion inespérée de réunir plusieurs générations qui sait ?

 Et puis, par hasard, sur une devanture de vitrine, qui l'eut cru  ? - un slogan :
" un Noël réussi, c'est un Noël réuni " !

Qui dit mieux ?



lundi 11 décembre 2017

Temps suspendu pour " Les Gardiennes " !

Voyage dans le temps garanti, dans la France profonde de 1914.

En ce lundi 11 décembre, la fiction se joue de la réalité ou réciproquement : car le deuil, s'il est bien  réel au cimetière de Lorient ( Saint Barth )  pour Nathalie Baye et sa fille, tisse la toile de cette peinture du temps ralenti, au grè des lents tableaux de labeur, de saisons, d'absence et d'attente.
Curieuse synchronicité de calendrier qui donne encore plus de profondeur à ce patient travail de Xavier Beauvois, sept ans après " Des hommes et des Dieux ".
A ce rythme décéléré, le spectateur s'immerge peu à peu dans cet autre " dimension ", à des années lumière de notre monde hyper connecté et assourdissant de confusion généralisée.
Les rares mais justes échanges entre " taiseux " s'impriment encore plus dans cette histoire de femmes et d'hommes absents ; dont  celle qui veut à tout prix préserver une unité familiale, au prix de sacrifices parfois injustes.
L'histoire dans l'Histoire du fils de la patronne sincèrement épris de l'employée orpheline donne  encore plus de relief à  ces terribles années d'attente pesante mais  aussi et toujours d'espérance.
Révélation itou du talent d'Iris Bry : victime sacrificielle sur l'autel de la tartuferie sociale.
Car la " matriarche ", pour préserver l'unité, n'hésitera pas à salir injustement cette " fille de peu ou de rien qui aurait le vice dans le sang ", puisque sortie de l'assistance publique. Elle gardera seule le bébé  de l'amour, malgré tout, et incarnera même à la fin l'émancipation et le courage d'une femme rejetée, que le cinéaste a lui élu.
Jamais aucun film sur cette époque nous aura autant permis de ressentir presque viscéralement la pesanteur ( jamais ennuyeuse ) du temps suspendu  qui ne doit pas s'arrêter,  malgré les atrocités de la guerre ;  le poids de la souffrance et de la perte, parfois allégé par le partage et la solidarité.
Une performance de nous ralentir à ce point le cœur pour mieux en capter les intenses battements.
A voir pour enfin " ressentir " ce que nos ascendants ont dû braver pour mieux comprendre  aussi le prix de leur courage.

samedi 9 décembre 2017

Les sosies, les vautours et les requins !

Cette triste semaine de décembre endeuillée par la perte d'un  exceptionnel auteur d'une part puis d'un mythique  interprète-acteur d'autre part, nous ramène immanquablement à notre triste condition de mortel.
Même si justement, l'enchantement propre à l'Art nous la fait fort heureusement souvent oublier, transcendance oblige.
Ceci dit,  notre mythique interprète-acteur, à la différence de l'écrivain, avait engendré de multiples sosies à qui il avait donné vie. Des sortes de " clones " volontaires bien vivants, sans être des hologrammes virtuels dont certains s'amusent.
Ces même sosies quasi " professionnels"  , invités récemment à une émission télévisée pour commémorer le deuil national, reconnaissants de leur idole, se désolaient  " en même temps " de l'attitude insoutenable de certains " requins" voire " vautours" du show-bizz, avides de rentabiliser au mieux  " l'événement "pour lancer tournées de concerts , " le cadavre encore chaud " témoignaient-ils.
La lucidité de ces  sosies professionnels  les honore en dénonçant cette " rapacité " insoutenable dans un moment si sacré.
Quant à l'âme de l' écrivain, forte de son unicité, pas de risque de clonage !
Sans doute laissera-t-il derrière lui des disciples, des orphelins de littérature, des " fans " de l'ombre.
C'est ce qui le rend si " divin " puisqu'il échappe à toute gémellité, artificielle ou pas, lucrative ou pas.
Il échappe en fait à sa condition puisque désincarné pour l'éternité.
Et vole bien plus haut que les vautours ou nage bien plus profondément que les requins, dans le monde du silence.

mercredi 6 décembre 2017

La vérité selon Jean d'Ormesson ?

Pour tenter de décrypter l'unicité de ce petit homme vert éternel, un passage des " Egarés " que l'on peut lire à l'endroit, à l'envers et en travers, de droite à gauche et inversement.

En guise de testament philosophique qui sait, pour illustrer son " goût des autres ", en les invitant toujours à se dépasser pour s'élever, tout en délicatesse.




jeudi 30 novembre 2017

Pour les "agités du bocal" !

Curieuse découverte à la "Grande Récré" de Bordeaux, par un sombre dimanche de novembre : drôle d'endroit aussi pour de grands enfants qui ont parfois oublié de grandir, lorsqu'un jeune vendeur "mo-ti-vé" leur propose de jouer à "Cortex" in situ :

-  "Vous connaissez le Trivial Pursuit" ? nous lance-t-il à la volée, pour nous retenir plus de deux minutes.
- "Oui bien sûr, c'est même un de mes jeux préférés", répondis-je du tac au tac !
- "Eh bien, justement, ma petite dame, ça n'a rien à voir" !

Le ton est donné, et nous voici "happés" pour une expérimentation de ce nouveau jeu où les neurones sont mis à rude épreuve, comme on l'aurait facilement deviné.

Défi garanti pour la "mathophobe" non avertie que je reste, car si la mémoire ne flanche pas encore vraiment, la logique ou la coordination donnent du fil à retordre. Pas le temps de réfléchir, il faut réagir et mettre tout orgueil de côté.

Un jeu de cartes, toutes plus spécifiques les unes que les autres, donne aux joueurs l'occasion de tester huit formes de leurs capacités cognitives.

Le but consiste à récupérer quatre morceaux de notre cerveau pour le reconstituer intact, si possible.

Vaste chantier !

Au fil des défis, le stress se relâche et l'esprit ludique prend le dessus, humour  et esprit d'auto-dérision obligent.
A l'heure des neurosciences testées à toutes les sauces (Merci Boris Cyrulnik et consorts), cette "trouvaille" n'est pas vraiment une surprise !

Car il s'agit d'entretenir ses muscles, quels qu’ils soient, dans une société où la performance doit être reine. Tout dépendra de l'état d'esprit des joueurs concernés au départ pour détendre ou alourdir l'ambiance. Esprit de compétition à outrance ou esprit de dérision ? Lequel gagnera dans les soirées ?
Bienveillance, malveillance.. ?

Ce nouveau  jeu d'ambiance peu onéreux  ne peut certes  pas "faire de mal" en tous cas (comme dirait Guillaume Gallienne dans son émission du samedi) mais en dit long sur nos capacités de  stimulation pour les uns ou de ...restauration pour les autres, plus ramolos.

Quant à ceux dont le cerveau a été inutilement ralenti par toutes sortes de perturbateurs inappropriés (médicamenteux ou autre), il leur reste au moins le plaisir de "jouer" en toute conscience - pour une fois - et surtout en toute ...humilité !

Car évidemment, la marge de progression en ce domaine reste exponentielle, Dieu soit loué ?

Sans rancune, bien sûr. Soyons beaux joueurs !

Et tous nos compliments au super vendeur de cette "Grande Récré" qui ne se prend pas le melon pour autant.

Intelligence du cœur sans doute ? Professionnalisme en tous cas !

jeudi 23 novembre 2017

Lettre ouverte !

Place à un dynamique retraité, Christian TARDY-PANIT, fidèle touriste du pays basque, avec son épouse, qui s'indigne du "traitement" infligé aux randonneurs du magnifique Mondarrain.

"Prendre une prune au pays de la cerise".

Le 26 octobre 2017, par ce bel après- midi, nous avons programmé une promenade au Mondarrain sur la commune d'Itxassou .

N'ayant pas vu le panneau ( interdit de stationner sur 1,5 km ), je me suis garé, comme une dizaine d'autres, sur le côté de la route ,sans déborder sur le goudron. Au retour de la rando, nous étions tous verbalisés : 35euros .


Pour connaître le sens de cette contravention, j'ai interrogé la mairie d'Itxassou, dont  la réponse est : « - Les agriculteurs sont gênés par les véhicules, nous avons dû prendre un arrêté préfectoral et poser des panneaux. »


J'ai aussitôt suggéré à la mairie de faire un rappel de cette interdiction aux deux emplacements de départ de rando où se trouvent  déjà des panneaux d'informations diverses.


Il me semble important de faire ce rappel, au bon endroit, car   inutile de taxer chaque jour de nouveaux touristes ! Ca ne résout en rien le problème des agriculteurs, ça ne remplit pas les caisses de la commune, ça ne rentabilise peut être pas le déplacement des gendarmes.


L'an prochain, en revenant au Pays- Basque que j'aime tant, j'espère que le bon sens et la sympathie

envers les touristes et l'efficacité pour les agriculteurs auront convaincu les élus de poser deux petits écriteaux.

Merci au journal SUD- OUEST de relayer cette modeste demande .


Cordialement,


Un Breton amoureux du Pays BASQUE .

mardi 21 novembre 2017

" On aura tout vu " ...

Comme si l'orthographe française n'était pas assez complexe, l'ajout contraint de lettres ou de points supplémentaires risque d'en décourager plus d'un, à défaut de déclencher l'hilarité, plus ou moins nerveuse.

Pour parfaire ces initiatives, suggérons ici d'y ajouter aussi la couleur, le cas échéant : si l'on évoque des genres d'origine africaine, asiatique, voire martienne :

du noir charbon, du jaune et du vert, etc, etc.
(Pour le basque, ne pas oublier le vert et le rouge mêlés)

Et pourquoi pas ?

" Une fourmi parlant français, parlant latin et javanais, ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Eh ! Pourquoi pas ? " comme proposait Desnos.

Soit une écriture  " arc-en-ciel " pour retranscrire  la multitude de nos cultures !

Et pourquoi pas ?

Sauf que, dans la vraie vie,  les mots même modifiés -de force- qui plus est, ne changent guère la réalité ! Tout au plus, ils la maquillent.

Commençons d'abord par modifier les comportements dans le réel avant de modifier le reste.

C'est hélas ici une autre histoire !

Bien moins rigolote que celle de Robert Desnos.



jeudi 9 novembre 2017

" Ce qui ne tue pas "...


"Ce qui ne tue pas renforce" peut-on entendre, vite fait, en passant, comme pour éluder primairement un phénomène vieux comme le monde.

Cet aphorisme hélas  bien connu n'a rien à voir dans un espace prétendu "civilisé " où le règne quasi animal du rapport de force "dominant-dominé " n'est pas de mise.
Education oblige. Protection de l'enfance itou.

Il sont, potentiellement,  plus de 700 000 jeunes cerveaux en France, concernés par cette journée du 9 novembre, dédiée à la lutte contre le harcèlement scolaire.

Laisser-faire et banaliser de tels comportements, que ce soit hors les murs ou à l'intérieur ne peut conduire qu'à banaliser des rapports humains qui n'en sont justement pas. Question de courage ?

De savantes études ont permis de mieux comprendre les profils des "boucs émissaires" qui, à leur insu, se laissent, sans défense, vampiriser par le groupe, devenu une meute enragée qui s'amuse avec sa proie. La cours devenue chasse à cour !

Il arrive parfois aussi que ces "boucs émissaires "  désignés soient, au sein de leur propre famille, placés dans le rôle de souffre-douleur qu'ils transposent inconsciemment au dehors. Par des mécanismes complexes que les experts ont su décrypter, ils s'offrent en sacrifice. Un peu comme les femmes battues qui sait ?
Un point commun : ils ne l'ont pas mérité.

Sans doute pour briser ces "formatages", cette journée serait utile à rappeler que l'espace éducatif, comme familial, est sensé protéger l'enfant et non le sacrifier, voire "encrypter" dans le jargon psy.
Exposer son enfant pour tester sa capacité de résistance ou ses limites, relève de l'expérimental de laboratoire.

Une fois ce recentrage donné par leurs enseignants, les élèves auront intégré, pour  bien plus tard, dans leur vie professionnelle, par exemple, ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Au cas où le milieu familial ne leur aurait pas expliqué voire démontré.

Bref, il connaîtra les limites à ne pas être franchies, d'un côté et de l'autre.

A chacun sa place.

Autant trouver la bonne le plus tôt possible, histoire d'éviter de gaspiller temps et énergie.

Un peu comme pour la journée du 8 mars, cette journée rappelle que les professeurs des écoles comme les parents, sont là pour protéger dans la sécurité les enfants, avant de les faire grandir.
Une condition sine qua non .

Un numéro vert et gratuit est mis en place le cas échéant : 3020
www.nonauharcelement.education.gouv.fr

mercredi 20 septembre 2017

Histoire belge : Amélie Nothomb


Avec une cadence de métronome, le nouveau cru de la belge la plus singulière qui soit, vient de sortir  : l'éternelle brillante élève ne manque jamais sa rentrée ! Même cinquantenaire.
L'amour maternel, ou plutôt le non-amour est au centre de son énième roman : "Frappe-toi le cœur".
Cette graphomane invétérée divise autant qu'elle rassemble : adorée ou détestée, elle ne laisse jamais vraiment indifférent. Difficile de passer son chemin devant celle qui carbure au champagne à défaut de son "Ayahuasca"aussi exotique qu'illicite.
Avec ce sujet universel, elle risque de se faire quelques alliés supplémentaires, des ennemis aussi qui sait ?
La petite fille très précoce, Diane, n'a jamais reçu de sa mère l'amour inconditionnel qui lui est dû simplement par ce que cette dernière lui a déclaré qu'il n'était pas obligatoire -soit-
Contrairement à son petit frère, bien né, puisque mâle. Quant à la petite dernière, Célia, elle souffrira des mêmes dégâts collatéraux d'un amour maternel  au contraire débordant et étouffant.
D'une écriture que ses détracteurs lui reprochent sèche et ses admirateurs juste et concise, elle narre les affres et les adaptations inventées pour survivre à une telle injustice initiale.
Avec une lucidité vertigineuse, elle cerne ce "vide abyssal" qu'elle n'a eu de cesse de remplir pour survivre, puisque déjà à cinq ans, elle promet au Docteur qu'elle préfère continuer à vivre. Il lui a fallu cinq minutes pour comprendre la névrose familiale qui avait poussé Diane à vouloir se jeter sous un camion.
D'une toxicité maladive, la Déesse, -sa mère- ne trouve plaisir à vivre qu'en rendant les autres jaloux . Au centre du monde, ses enfants ne sont que des satellites utiles à sa mise en valeur.
Mais l'intelligence de Diane l'incommode au plus haut point. C'est le grain de sable qui enraye la machine infernale. Quant au mari pharmacien, sous l'emprise aveugle de sa femme manipulatrice, il sauve les meubles. Heureusement, les grand-parents, lucides voient clair.
Le long cheminement de cette mal-aimée brillante qui n'a pas hérité de la jalousie maladive de sa mère  est décrit dans ce court roman. Avec une précision chirurgicale.
La mécanique est bien huilée : en se trouvant une autre mère, plus aimable, brillante universitaire, Diane tombera hélas de Charybde en Scylla. Le piège de la trahison se refermera sur elle.
Mais entre jalousie, trahison et mépris, on ne sait quel est le pire des maux.
On serait tenter de penser à la phrase de la Bible " Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font", puisque la mère se prend pour une Déesse. Mais encore faudrait-il le voir pour le croire !
Qui n'a pas éprouvé ces affres ne peut comprendre...

A lire d'une traite, en guise d'antidote qui sait ?



jeudi 14 septembre 2017

Obsolescence programmée ?

Si nos éminents chercheurs scientifiques prétendent vouloir sans cesse allonger nos durées de vie, celle de nos appareils ménagers suit une courbe proportionnellement inverse !

Progrès oblige ?

La notion de "progrès" reste  bien évidemment à géométrie variable, selon les "intéressés" ( au sens pluriel du terme ) .

Ainsi des chercheurs d'un pédigrée certes beaucoup moins prestigieux ( A.D.E.M.E, C.L.C.V, etc )  que ceux sus-cités nous révèlent  par exemple, presque en catimini, que la durée de vie moyenne d'un réfrigérateur a baissé en trente ans de 10 mois, passant de 11 ans et 5 mois à 10 ans et 7 mois.

Reste à espérer que les dates limite de consommation de nos yaourts ne suivent pas la même pente, car pour le coup, la pilule  serait difficile à avaler !

Toujours est-il qu'un couple, originaire du Maroc, pourrait s'illustrer dans le livre des records, pour peu que leur " exploit " fasse sensation en 2017. Ce qui reste à prouver...

On apprend ainsi dans une page senior de l'inoxydable " Notre temps" que Marcel et Léocadie Guirao ont investi en 1954 dans un réfrigérateur qu'ils ont payé à l'époque 150 000 francs et qui perdure  ; on imagine aisément leur désarroi pour en changer le cas échéant . D'autant plus que les 150 000 francs investis se sont évaporés en centaines d'euros à tout casser depuis.

"Il a supporté trois déménagements, dont un par bateau, lorsque nous sommes revenus vivre en France, à Dieppe." Il n’est jamais tombé en panne, il est silencieux et ne consomme pas plus d’énergie qu'un autre, explique Marcel. Lorsque nous partons en vacances, nous veillons simplement à l’éteindre".

 Ou dénicher tout simplement des pièces de rechange ? Outre-tombe ?
 Aller chez Darty ou chez Boulanger , là serait la question . Mais pas que ...

Pour parler savamment, il s'agirait ici d'anticiper le phénomène  d' " obsolescence programmée" que dénonce la loi de transition énergétique . Les fabricants de l'éphémère électro-ménager seraient  pénalisés s'ils ne jouent pas le jeu du " minimum durable".

Car si nos vies s'allongent de plus en plus, et que nos réfrigérateurs se succèdent à la vitesse grand V, qu'en sera-t-il de leurs cadavres pas vraiment exquis ?

Drôle d'équation à résoudre, que je laisse volontiers aux mathématiciens .

...Seule bonne nouvelle : on n'est pas encore  prêt de se faire cryogéniser !!