jeudi 30 novembre 2017

Pour les "agités du bocal" !

Curieuse découverte à la "Grande Récré" de Bordeaux, par un sombre dimanche de novembre : drôle d'endroit aussi pour de grands enfants qui ont parfois oublié de grandir, lorsqu'un jeune vendeur "mo-ti-vé" leur propose de jouer à "Cortex" in situ :

-  "Vous connaissez le Trivial Pursuit" ? nous lance-t-il à la volée, pour nous retenir plus de deux minutes.
- "Oui bien sûr, c'est même un de mes jeux préférés", répondis-je du tac au tac !
- "Eh bien, justement, ma petite dame, ça n'a rien à voir" !

Le ton est donné, et nous voici "happés" pour une expérimentation de ce nouveau jeu où les neurones sont mis à rude épreuve, comme on l'aurait facilement deviné.

Défi garanti pour la "mathophobe" non avertie que je reste, car si la mémoire ne flanche pas encore vraiment, la logique ou la coordination donnent du fil à retordre. Pas le temps de réfléchir, il faut réagir et mettre tout orgueil de côté.

Un jeu de cartes, toutes plus spécifiques les unes que les autres, donne aux joueurs l'occasion de tester huit formes de leurs capacités cognitives.

Le but consiste à récupérer quatre morceaux de notre cerveau pour le reconstituer intact, si possible.

Vaste chantier !

Au fil des défis, le stress se relâche et l'esprit ludique prend le dessus, humour  et esprit d'auto-dérision obligent.
A l'heure des neurosciences testées à toutes les sauces (Merci Boris Cyrulnik et consorts), cette "trouvaille" n'est pas vraiment une surprise !

Car il s'agit d'entretenir ses muscles, quels qu’ils soient, dans une société où la performance doit être reine. Tout dépendra de l'état d'esprit des joueurs concernés au départ pour détendre ou alourdir l'ambiance. Esprit de compétition à outrance ou esprit de dérision ? Lequel gagnera dans les soirées ?
Bienveillance, malveillance.. ?

Ce nouveau  jeu d'ambiance peu onéreux  ne peut certes  pas "faire de mal" en tous cas (comme dirait Guillaume Gallienne dans son émission du samedi) mais en dit long sur nos capacités de  stimulation pour les uns ou de ...restauration pour les autres, plus ramolos.

Quant à ceux dont le cerveau a été inutilement ralenti par toutes sortes de perturbateurs inappropriés (médicamenteux ou autre), il leur reste au moins le plaisir de "jouer" en toute conscience - pour une fois - et surtout en toute ...humilité !

Car évidemment, la marge de progression en ce domaine reste exponentielle, Dieu soit loué ?

Sans rancune, bien sûr. Soyons beaux joueurs !

Et tous nos compliments au super vendeur de cette "Grande Récré" qui ne se prend pas le melon pour autant.

Intelligence du cœur sans doute ? Professionnalisme en tous cas !

jeudi 23 novembre 2017

Lettre ouverte !

Place à un dynamique retraité, Christian TARDY-PANIT, fidèle touriste du pays basque, avec son épouse, qui s'indigne du "traitement" infligé aux randonneurs du magnifique Mondarrain.

"Prendre une prune au pays de la cerise".

Le 26 octobre 2017, par ce bel après- midi, nous avons programmé une promenade au Mondarrain sur la commune d'Itxassou .

N'ayant pas vu le panneau ( interdit de stationner sur 1,5 km ), je me suis garé, comme une dizaine d'autres, sur le côté de la route ,sans déborder sur le goudron. Au retour de la rando, nous étions tous verbalisés : 35euros .


Pour connaître le sens de cette contravention, j'ai interrogé la mairie d'Itxassou, dont  la réponse est : « - Les agriculteurs sont gênés par les véhicules, nous avons dû prendre un arrêté préfectoral et poser des panneaux. »


J'ai aussitôt suggéré à la mairie de faire un rappel de cette interdiction aux deux emplacements de départ de rando où se trouvent  déjà des panneaux d'informations diverses.


Il me semble important de faire ce rappel, au bon endroit, car   inutile de taxer chaque jour de nouveaux touristes ! Ca ne résout en rien le problème des agriculteurs, ça ne remplit pas les caisses de la commune, ça ne rentabilise peut être pas le déplacement des gendarmes.


L'an prochain, en revenant au Pays- Basque que j'aime tant, j'espère que le bon sens et la sympathie

envers les touristes et l'efficacité pour les agriculteurs auront convaincu les élus de poser deux petits écriteaux.

Merci au journal SUD- OUEST de relayer cette modeste demande .


Cordialement,


Un Breton amoureux du Pays BASQUE .

mardi 21 novembre 2017

" On aura tout vu " ...

Comme si l'orthographe française n'était pas assez complexe, l'ajout contraint de lettres ou de points supplémentaires risque d'en décourager plus d'un, à défaut de déclencher l'hilarité, plus ou moins nerveuse.

Pour parfaire ces initiatives, suggérons ici d'y ajouter aussi la couleur, le cas échéant : si l'on évoque des genres d'origine africaine, asiatique, voire martienne :

du noir charbon, du jaune et du vert, etc, etc.
(Pour le basque, ne pas oublier le vert et le rouge mêlés)

Et pourquoi pas ?

" Une fourmi parlant français, parlant latin et javanais, ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Eh ! Pourquoi pas ? " comme proposait Desnos.

Soit une écriture  " arc-en-ciel " pour retranscrire  la multitude de nos cultures !

Et pourquoi pas ?

Sauf que, dans la vraie vie,  les mots même modifiés -de force- qui plus est, ne changent guère la réalité ! Tout au plus, ils la maquillent.

Commençons d'abord par modifier les comportements dans le réel avant de modifier le reste.

C'est hélas ici une autre histoire !

Bien moins rigolote que celle de Robert Desnos.



jeudi 9 novembre 2017

" Ce qui ne tue pas "...


"Ce qui ne tue pas renforce" peut-on entendre, vite fait, en passant, comme pour éluder primairement un phénomène vieux comme le monde.

Cet aphorisme hélas  bien connu n'a rien à voir dans un espace prétendu "civilisé " où le règne quasi animal du rapport de force "dominant-dominé " n'est pas de mise.
Education oblige. Protection de l'enfance itou.

Il sont, potentiellement,  plus de 700 000 jeunes cerveaux en France, concernés par cette journée du 9 novembre, dédiée à la lutte contre le harcèlement scolaire.

Laisser-faire et banaliser de tels comportements, que ce soit hors les murs ou à l'intérieur ne peut conduire qu'à banaliser des rapports humains qui n'en sont justement pas. Question de courage ?

De savantes études ont permis de mieux comprendre les profils des "boucs émissaires" qui, à leur insu, se laissent, sans défense, vampiriser par le groupe, devenu une meute enragée qui s'amuse avec sa proie. La cours devenue chasse à cour !

Il arrive parfois aussi que ces "boucs émissaires "  désignés soient, au sein de leur propre famille, placés dans le rôle de souffre-douleur qu'ils transposent inconsciemment au dehors. Par des mécanismes complexes que les experts ont su décrypter, ils s'offrent en sacrifice. Un peu comme les femmes battues qui sait ?
Un point commun : ils ne l'ont pas mérité.

Sans doute pour briser ces "formatages", cette journée serait utile à rappeler que l'espace éducatif, comme familial, est sensé protéger l'enfant et non le sacrifier, voire "encrypter" dans le jargon psy.
Exposer son enfant pour tester sa capacité de résistance ou ses limites, relève de l'expérimental de laboratoire.

Une fois ce recentrage donné par leurs enseignants, les élèves auront intégré, pour  bien plus tard, dans leur vie professionnelle, par exemple, ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Au cas où le milieu familial ne leur aurait pas expliqué voire démontré.

Bref, il connaîtra les limites à ne pas être franchies, d'un côté et de l'autre.

A chacun sa place.

Autant trouver la bonne le plus tôt possible, histoire d'éviter de gaspiller temps et énergie.

Un peu comme pour la journée du 8 mars, cette journée rappelle que les professeurs des écoles comme les parents, sont là pour protéger dans la sécurité les enfants, avant de les faire grandir.
Une condition sine qua non .

Un numéro vert et gratuit est mis en place le cas échéant : 3020
www.nonauharcelement.education.gouv.fr

mercredi 20 septembre 2017

Histoire belge : Amélie Nothomb


Avec une cadence de métronome, le nouveau cru de la belge la plus singulière qui soit, vient de sortir  : l'éternelle brillante élève ne manque jamais sa rentrée ! Même cinquantenaire.
L'amour maternel, ou plutôt le non-amour est au centre de son énième roman : "Frappe-toi le cœur".
Cette graphomane invétérée divise autant qu'elle rassemble : adorée ou détestée, elle ne laisse jamais vraiment indifférent. Difficile de passer son chemin devant celle qui carbure au champagne à défaut de son "Ayahuasca"aussi exotique qu'illicite.
Avec ce sujet universel, elle risque de se faire quelques alliés supplémentaires, des ennemis aussi qui sait ?
La petite fille très précoce, Diane, n'a jamais reçu de sa mère l'amour inconditionnel qui lui est dû simplement par ce que cette dernière lui a déclaré qu'il n'était pas obligatoire -soit-
Contrairement à son petit frère, bien né, puisque mâle. Quant à la petite dernière, Célia, elle souffrira des mêmes dégâts collatéraux d'un amour maternel  au contraire débordant et étouffant.
D'une écriture que ses détracteurs lui reprochent sèche et ses admirateurs juste et concise, elle narre les affres et les adaptations inventées pour survivre à une telle injustice initiale.
Avec une lucidité vertigineuse, elle cerne ce "vide abyssal" qu'elle n'a eu de cesse de remplir pour survivre, puisque déjà à cinq ans, elle promet au Docteur qu'elle préfère continuer à vivre. Il lui a fallu cinq minutes pour comprendre la névrose familiale qui avait poussé Diane à vouloir se jeter sous un camion.
D'une toxicité maladive, la Déesse, -sa mère- ne trouve plaisir à vivre qu'en rendant les autres jaloux . Au centre du monde, ses enfants ne sont que des satellites utiles à sa mise en valeur.
Mais l'intelligence de Diane l'incommode au plus haut point. C'est le grain de sable qui enraye la machine infernale. Quant au mari pharmacien, sous l'emprise aveugle de sa femme manipulatrice, il sauve les meubles. Heureusement, les grand-parents, lucides voient clair.
Le long cheminement de cette mal-aimée brillante qui n'a pas hérité de la jalousie maladive de sa mère  est décrit dans ce court roman. Avec une précision chirurgicale.
La mécanique est bien huilée : en se trouvant une autre mère, plus aimable, brillante universitaire, Diane tombera hélas de Charybde en Scylla. Le piège de la trahison se refermera sur elle.
Mais entre jalousie, trahison et mépris, on ne sait quel est le pire des maux.
On serait tenter de penser à la phrase de la Bible " Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font", puisque la mère se prend pour une Déesse. Mais encore faudrait-il le voir pour le croire !
Qui n'a pas éprouvé ces affres ne peut comprendre...

A lire d'une traite, en guise d'antidote qui sait ?