L'enfer, dit-on, est souvent pavé de bonnes intentions. Une citation qui pourrait prendre tout son sens quand les mots choisis ne sont pas assez ciblés et précis. Afin de lutter contre les innombrables addictions qui sévissent parmi nous, une idée au fond emplie de bonnes intentions a été émise sur nos ondes :
"Rationner" les heures passées et dépassées sur Internet afin d'en limiter les abus dévastateurs, comme tout abus.
Le choix du mot, déjà très restrictif évoque pour certains séniors des temps peu joyeux vécus dans leur enfance pendant la guerre puisqu'il fait appel à la racine ration. Pire, on peut également sous-entendre que ce terme est plus appliquable pour les animaux que pour les humains. N'est -ce pas non plus un terme utilisé parfois au milieu pénitentiaire ? Trois associations d'idées, certes parfois subliminales, liées à ce mot, toutes assez négatives déjà au premier abord.
Le terme de "Réguler" n'aurait-il pas soulever moins de réactions en chaîne ?
Plus nuancé, plus "doux" dans les sonorités, plus équilibré en quelque sorte.
Même si l'idée de base est à peu près équivalente, avouons que le choix des mots, surtout à ce niveau de communication, induit parfois des effets collatéraux indésirables pour ne pas dire incontrôlables ...
Faut-il avoir fait " Sciences-Po " ou l'E.N.A. pour savoir trier les mots justes ? A priori non, si l'on entend à longueur de journée les approximations et bourdes proposées par nos élites ?
La question du bon sens qui serait la chose la mieux partagée au monde reste toujours d'actualité !
"Le bons sens, près de chez vous", comme le slogan d'une banque qui a fort à faire avec ses clients par les temps qui courent ?
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