mercredi 29 janvier 2025

La guerre des mots ?

Les mots ont un sens et plus ils sont précis, plus leur compréhension le sera. 

Ceux qui les maîtrisent à la perfection comme les professionnels de la langue ou de l'écrit sont-ils responsables des interprétations abusives ou détournements qui en sont faits, souvent par malhonnêteté intellectuelle ?

Quand on emploie le mots d'otages pour désigner des terroristes palestiniens à la même aune que les innocents israéliens, on s'expose à des rectifications qui s'imposent. Avec  prise de recul nécessaire à cet exercice périlleux de retranscription honnête.

Peut-être est-ce la valeur ajoutée que l'on attend de tout spécialiste de la langue comme un journaliste digne de ce nom par exemple ?

En matière de sujets sensibles, hautement inflammables, chaque mot pèse au risque de susciter l 'incident diplomatique !

Il en va de même pour certains politiques docteurs -es- lettres ou pas, à qui aucune nuance linguistique n'est censée échapper.

Ainsi parler du sentiment d'insécurité ne signifie pas la même chose que parler d'insécuriré réelle. Le ressenti d'une réalité objective ne correspondant pas toujours à la réalité, selon chacun.

Est-ce à dire qu'il ne faille pas s'attaquer à ce phénomène anxiogène pour mieux le déminer ?

Les nuances du langage n'appartiennent qu'à ceux qui le maîtrise, mais hélàs, la facilité qui tend à la bipolarisation de ceux qui l'interprétent, participe à la confusion générale.

A défaut de maîtrise, ces mots risquent d 'être utilisés comme arme de déstruction massive, à tort ou à raison.

Les mots ont un sens, encore suffit-il de de trouver le vrai pour ne pas dire le juste !

Ce qui semble loin d'être gagné.




samedi 18 janvier 2025

" Les barbares " ?

Au temps où l 'épreuve du B.E.P.C avait encore du sens, il m'en souvient ce sujet pour l'épreuve de français, dans les années 80 à l'âge préhistorique ; le sujet : une phrase de Claude Lévi-Strauss à commenter , "le barbare,c'est celui qui croit à la barbarie".

Quarante ans plus tard, le titre de la comédie de Julie Delpy, "Les barbares" répond à cette épreuve passée du B.E.P.C., avec humour et brio . L'histoire d'un petit village breton, Paimpont, qui reçoit une famille syrienne à la place de la famille ukrainienne prévue.
DR


Ce n'est pas le petit village de Dom Camillo car aucun curé dans cette comédie ! Juste un maire, une institutrice, une épicière et son mari, la charcutière et son andouille, un plombier (Bruno Lafitte excellent) et sa femme enceinte, une crêpière veuve, observés par la lorgnette ultra lucide et malicieuse de la réalisatrice et... la télévision régionale venue relater l'expérience vicinale inédite.


Traiter d'un sujet aussi grave d'un ton aussi humoristique relevait de la gageure et les écueils de la grossière caricature étaient nombreux. Du début à la fin, pas une minute d'ennui dans cette observation au microscope des comportements des uns (locaux) et des autres face à "l'étranger exilé", source de peur irrationnelle pour certains (souvent des hommes !) et d'ouverture sur le monde pour les autres (souvent des femmes !). Excepté le pittoresque fermier bio qui fera un beau pied de nez à tout ce microcosme.

 Ce qu'on retiendra peut-être de cette truculente galerie de portraits bretons-syriens, c'est que le barbare n'est pas toujours du côté où l'on croit, s 'il existe. Le barbare, aurait-on ainsi tendance à répondre rétrospectivement à la copie B.E.P.C aujourd'hui caduc, ce serait peut-être la Peur irrationnelle de l'autre et l'obscurantisme ?
Et si les véritables barbares existent, ils n'apparaissent pas directement dans ce film qui reste une ode à la tolérance. Incarnée surtout par les jeunes générations et la poésie d'un grand-père syrien au franc-parler, soucieux d'apprendre à la crêpière sa nouvelle recette moins "grasse et molle" !
Un beau moment qui permet de comprendre à quel point l'humour avec la juste distance peut parfois faire avancer et apprendre à mieux vivre. Le temps d'une comédie en tous cas ! C'est déjà ça ...

mardi 7 janvier 2025

Pour ne plus mourir de rire ?

Le rire serait une des caractéristiques qui nous distinguerait des animaux, même si cela reste à prouver ...

En ce triste jour anniversaire de la commémoration des dix ans des attentats parisiens, l 'Histoire ne manque pas de nous rappeler que cette fonction sociale du rire pourrait se retourner contre soi, tel un boomerang : il en fut ainsi d'un vieux philosophe grec, Chrysip, premier homme répertorié à être mort de rire de sa propre blague par étouffement en voyant un âne manger des figues après lui avoir donné de l'alcool. 

Ils sont nombreux dans l'Histoire à être morts d'une crise de rire si l'on en croit les archives, de Cléopâtre à Zeuxis, un peintre grec du Vième siècle avant notre ère.

Pour les plus jeunes, le maléfique "Joker" a su utiliser cette arme fatale pour tenter d’empoisonner le chevalier noir, Batman !

Hormis ces exemples perfides, fictifs ou réels, tout scientifique sérieux vantera les effets régulateurs pour la santé induits par la sécrétion d'endorphine du cerveau et son rôle efficace contre le stress ou l'anxiété. Des ateliers de "rigologie" ont même vu le jour dans le monde du yoga. 

La question qui pourrait se poser sur cet état de conscience modifié souvent salvateur pour désamorcer des formes de conflits et détendre le climat, reste celle de son dosage :  à dose infinitésimale comme chez les anglais ou plus grossier voire "paillard"  ? Raffiné ou pas comme le sel attique fin ou le gros sel ?

Pour ne plus mourir de rire, au sens propre comme au figuré, peut-être s'agirait-il de s'imposer quelques balises de santé publique en évitant toute forme de mépris de part et d'autre pour savoir utiliser à escient tous les degrés propres à un art de vivre plutôt que de mourir ?

vendredi 20 décembre 2024

" Y aura-t-il de la neige à Noël ? "

 Ce titre de film de 1996 en référence au sujet de l'amour inconditionnel d'une mère pour ses enfants face à l'emprise tyranique d'un " géniteur " , pour s 'inquiéter du climat de fin d'année. Pas simplement des caprices météorologiques qui sévissent de plus en plus diront certains avec certitude, mais aussi pour le climat national en général.

Nous est promis la composition d'un énième gouvernement avant Noël , ce qui en soi peut contribuer à faire converger les divergences familiales vu la pluralité des sensibilités envisagées...

L'espoir fait vivre, dit-on . Il en faudra beaucoup dans certains départements ultramarins, aux cultures si ancrées et différentes de la métropole...

Que l'on soit croyant ou pas, la trève de Noël a du bon dans le sens où cet espace-temps à part laisse la part belle au meilleur de ce que l'humain peut donner, au moins une fois dans l'année ; ce privilège lui est donné. Un peu comme un autre espace-temps du carnaval où les rapports de force sont inversés et les valets dominent les maîtres .

Même si l'on ne parle plus de vacances de Noël mais de vacances d'hiver , il est encore permis de croire, en ce moment à part, que la solidarité est plus forte que la division et que l'instinct de vie plus puissant que celui de mort.

Question  de survie peut-être ?

lundi 16 décembre 2024

Vieux jeune ou jeune vieux ?

A la question parfois posée dans des situations "abracabrantesques" : "Peut-on rire de tout" ? à laquelle on aura tendance à vouloir répondre avec optimisme, "oui, mais pas avec n 'importe qui" pour ne froisser personne, un sujet d'actualité : la dérision pour ne pas dire l'auto-dérision avec le lancement d'un magazine inattendu  drôlatique : "Vieux".
Las du jeunisme parfois abêtissant, on sera tenté de retrouver qui sait un peu de sagesse avec des sujets graves traités d'un ton humoristique telle que la mémoire, à cette dernière parution. Comment faire pour l'entretenir tel un muscle, etc etc. Des dessins de vieux toujours jeunes, tels Antoine De Caunes et consort, toujours avec le sel attique  propre à son style.

Le bon promotionnel d'abonnement capte le lectorat potentiel, en ces périodes festives, avec une citation aussi provoquante que lucide : "Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé" de Groucho Marx.

Le ton ainsi donné, les jeunes (vieux) ou vieux (jeunes) sont invités à franchir le pas.

Les témoignages de ceux qui n'arrêtent jamais de travailler, vocation oblige, pour conserver la vivacité d'esprit à défaut de celle du corps pimentent ces éditions à contre-courant d'un jeunisme ambiant parfois lénifiant et sans  grand avantage. 

Certains, tel le bon vin se bonifient en prenant de l'âge : une bonne nouvelle par les temps qui courent, non ?

A tester avant les fêtes pour remettre un peu le monde à l'endroit et faire la part des choses : allier l'expérience avec l'énergie de la jeunesse qui sont souvent compatibles pour aller plus loin, à défaut d'aller plus vite !

Comme quoi, faire du "neuf " avec du vieux, peut éventuellement s'avérer payant même si ce n'est pas gratuit !