mardi 7 janvier 2025

Pour ne plus mourir de rire ?

Le rire serait une des caractéristiques qui nous distinguerait des animaux, même si cela reste à prouver ...

En ce triste jour anniversaire de la commémoration des dix ans des attentats parisiens, l 'Histoire ne manque pas de nous rappeler que cette fonction sociale du rire pourrait se retourner contre soi, tel un boomerang : il en fut ainsi d'un vieux philosophe grec, Chrysip, premier homme répertorié à être mort de rire de sa propre blague par étouffement en voyant un âne manger des figues après lui avoir donné de l'alcool. 

Ils sont nombreux dans l'Histoire à être morts d'une crise de rire si l'on en croit les archives, de Cléopâtre à Zeuxis, un peintre grec du Vième siècle avant notre ère.

Pour les plus jeunes, le maléfique "Joker" a su utiliser cette arme fatale pour tenter d’empoisonner le chevalier noir, Batman !

Hormis ces exemples perfides, fictifs ou réels, tout scientifique sérieux vantera les effets régulateurs pour la santé induits par la sécrétion d'endorphine du cerveau et son rôle efficace contre le stress ou l'anxiété. Des ateliers de "rigologie" ont même vu le jour dans le monde du yoga. 

La question qui pourrait se poser sur cet état de conscience modifié souvent salvateur pour désamorcer des formes de conflits et détendre le climat, reste celle de son dosage :  à dose infinitésimale comme chez les anglais ou plus grossier voire "paillard"  ? Raffiné ou pas comme le sel attique fin ou le gros sel ?

Pour ne plus mourir de rire, au sens propre comme au figuré, peut-être s'agirait-il de s'imposer quelques balises de santé publique en évitant toute forme de mépris de part et d'autre pour savoir utiliser à escient tous les degrés propres à un art de vivre plutôt que de mourir ?

vendredi 20 décembre 2024

" Y aura-t-il de la neige à Noël ? "

 Ce titre de film de 1996 en référence au sujet de l'amour inconditionnel d'une mère pour ses enfants face à l'emprise tyranique d'un " géniteur " , pour s 'inquiéter du climat de fin d'année. Pas simplement des caprices météorologiques qui sévissent de plus en plus diront certains avec certitude, mais aussi pour le climat national en général.

Nous est promis la composition d'un énième gouvernement avant Noël , ce qui en soi peut contribuer à faire converger les divergences familiales vu la pluralité des sensibilités envisagées...

L'espoir fait vivre, dit-on . Il en faudra beaucoup dans certains départements ultramarins, aux cultures si ancrées et différentes de la métropole...

Que l'on soit croyant ou pas, la trève de Noël a du bon dans le sens où cet espace-temps à part laisse la part belle au meilleur de ce que l'humain peut donner, au moins une fois dans l'année ; ce privilège lui est donné. Un peu comme un autre espace-temps du carnaval où les rapports de force sont inversés et les valets dominent les maîtres .

Même si l'on ne parle plus de vacances de Noël mais de vacances d'hiver , il est encore permis de croire, en ce moment à part, que la solidarité est plus forte que la division et que l'instinct de vie plus puissant que celui de mort.

Question  de survie peut-être ?

lundi 16 décembre 2024

Vieux jeune ou jeune vieux ?

A la question parfois posée dans des situations "abracabrantesques" : "Peut-on rire de tout" ? à laquelle on aura tendance à vouloir répondre avec optimisme, "oui, mais pas avec n 'importe qui" pour ne froisser personne, un sujet d'actualité : la dérision pour ne pas dire l'auto-dérision avec le lancement d'un magazine inattendu  drôlatique : "Vieux".
Las du jeunisme parfois abêtissant, on sera tenté de retrouver qui sait un peu de sagesse avec des sujets graves traités d'un ton humoristique telle que la mémoire, à cette dernière parution. Comment faire pour l'entretenir tel un muscle, etc etc. Des dessins de vieux toujours jeunes, tels Antoine De Caunes et consort, toujours avec le sel attique  propre à son style.

Le bon promotionnel d'abonnement capte le lectorat potentiel, en ces périodes festives, avec une citation aussi provoquante que lucide : "Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé" de Groucho Marx.

Le ton ainsi donné, les jeunes (vieux) ou vieux (jeunes) sont invités à franchir le pas.

Les témoignages de ceux qui n'arrêtent jamais de travailler, vocation oblige, pour conserver la vivacité d'esprit à défaut de celle du corps pimentent ces éditions à contre-courant d'un jeunisme ambiant parfois lénifiant et sans  grand avantage. 

Certains, tel le bon vin se bonifient en prenant de l'âge : une bonne nouvelle par les temps qui courent, non ?

A tester avant les fêtes pour remettre un peu le monde à l'endroit et faire la part des choses : allier l'expérience avec l'énergie de la jeunesse qui sont souvent compatibles pour aller plus loin, à défaut d'aller plus vite !

Comme quoi, faire du "neuf " avec du vieux, peut éventuellement s'avérer payant même si ce n'est pas gratuit !

mercredi 20 novembre 2024

Question de " tempo " ?

 Selon qu'un lecteur prendra ou non le temps de donner son avis, plus ou moins éclairé, sur un ouvrage, le " retour " sera plus ou moins manichéen,  au risque d 'être caricatural pour ne pas dire injuste.

Les créateurs, qu'ils soient auteurs ou autre se montrent toujours sensibles aux critiques émises, qu'elles soient " certifiées conformes " par leurs pairs ou plus informelles. Pour ceux qui vivent " en accéléré " où tout va vite et qui ne prennent pas le temps de " ralentir ", un peu comme sur la route de leur vie , les avis fusent à la vitesse de l'éclair et n'engagent que ceux qui les profèrent. Style : "  j'aime , j'aime pas " à la manière d'un enfant de maternelle. Ou d'émissions télévisées outrancières . Outre ces premières impressions qui donnent certes  le "  la " de l'émotion ressentie, certains prennent le temps de décortiquer a minima et c'est d'ailleurs le travail précis  des critiques professionnelles parfois assassines . Critiques qui ont souvent la dent dure  et qui nous ramènent à la citation bien connue : " la critique est aisée mais l'art est difficile ". Mais toute critique fondée ne devrait avoir de valeur que constructive pour favoriser la progression supposée.

Quoiqu'il en soit, les réseaux en tous genres ont permis la profusion  numérique des " avis "  par tout un chacun autorisé à s'exprimer , sans filtrage aucun. Pour le meilleur et pour le pire il faut bien le dire.

Doit-on attacher de l'importance à ce flot irrégulé  d'avis, écrits à la va-vite, le plus souvent binaires et sans grand intérêt puisque non étayés ? Ils peuvent avoir le mérite d'indiquer au mieux une " tendance " à la manière des statistiques .

Les auteurs,  prétendus par nature sensibles, seront aussi chargés  quant à eux de prendre le recul qui s'impose pour ne pas prendre au premier degrè des avis tranchants qui pourraient friser la malveillance ou le réglement de comptes .

Autant les lecteurs ont un devoir de prise de recul, en s'accordant un peu plus de temps, autant les auteurs peuvent aussi apprendre à  se détacher du regard des autres dont ils semblent trop dépendre.

Car le temps de celui qui écrit n'est pas le même que celui qui lit et de ce décalage peut provenir une distorsion peu constructive.

Reste à savoir si une critique au premier abord négative peut apporter du grain à moudre à un auteur capable de se remettre en question  et de douter raisonnablement pour progesser et élargir son regard . Ce sera là toute son intelligence : savoir trier entre les mauvaises critiques, justifiées ou pas ?

La question que chacun devrait être en état de se poser : cette critique est-elle juste ou pas ?

 Idem pour les dithyrambiques compliments  pour lui éviter de se croire bien  au dessus du lot en perdant toute humilité toujours salvatrice  ! 

Ecueil redoutable pour tout artiste digne de ce nom .

dimanche 17 novembre 2024

L' Intelligence Artificielle à contre-courant ?

Selon l'Agence Internationale de l'Energie, l'Intelligence Artificielle en plein boom serait susceptible d'augmenter par deux en 2026 la consommation d'électricité, rejetant ainsi 37 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
En France, 50 millions de tonnes de CO2 seraient rejetés dans l'atmosphère en 2050.

L'Irlande, laboratoire de prédilection en la matière, a vu par ricochet sa consommation en eau augmenter de plus de 17% en 2024 par rapport à 2023 pour refroidir les installations. Entrainant de ce fait, assèchements des sols.

Ces puissances exponentielles de calculs avec les Data-Centers semblent tout intelligentes qu'elles puissent paraître avoir oublié de calculer la régulation des besoins en dehors de tout principe de réalité environnementale !

A moins que le "greenwashing" en vogue ne prévoit face à cette gageure une nouvelle I.A. frugale, histoire de laisser à chaque être humain sur terre sa part vitale de consommation d'énergie ?

Le partage équitable de l'énergie n'apparaissant, comme le bon sens, la vertu la mieux partagée au monde, il n'est pas inutile de s'en émouvoir !