lundi 9 décembre 2019

La bonne étoile de Noël !

 

Décembre : à l’heure vespérale, l’étoile suspend son vol au dessus du vide minéral.

lundi 2 décembre 2019

De Bigorre à Bigorexie, késako ?

 Parmi toutes les innombrables addictions dont nous souffrons, et qui ont tendance à se démultiplier au fil des innovations technologiques, une, inconnue jusque là au bataillon, s’ajoute à ma petite réserve de vocabulaire : la bigorexie.
Que les habitants de Bigorre ne s’alarment pas outre mesure : ils ne sont pas à la source de cette pathologie enregistrée à l’Organisation Mondiale de la Santé. Quoique cette curieuse « affection » puisse évidemment les atteindre, comme tout un chacun.
Merci donc, en passant, à la chanteuse Nolwenn Leroy qui se désole de la bigorexie de son conjoint Arnaud Clément, depuis la naissance de leur progéniture !
En fait, les sportifs assidus vivraient ce « trop plein de sport  » comme tout à fait normal à leur équilibre ; ce serait plutôt leur compagne qui s’en plaindrait ; ainsi Arnaud Clément ou Bixente Lizarazu avouent simplement en souffrir, sans pouvoir vraiment y faire quoi que ce soit. Surf, plongée sous-marine, foot, etc, rien ne comble cet irrépressible besoin de mouvement.
Il s’agira pour eux d’apprendre à vivre avec et de réguler leurs compulsions irrépressibles à toujours aller plus loin et reculer leurs limites.
Rien à voir évidemment avec les accros du jeu, puisque en l’occurrence, les effets financiers collatéraux sont moindres.
L’accoutumance à l’adrénaline, la dopamine ou l’endorphine produite par le cerveau pousserait donc nos héros à ne plus pouvoir se passer de sport.
Parmi la longue liste des addictions, celle-ci serait la plus « sympathique », même si ces excès sont tout aussi dévastateurs.
A la base , sans doute, la recherche de ce « Flow » universel qui donne le sel à la vie et que les chercheurs n’hésitent pas à analyser sous toutes les coutures. Mais la pulsion scopique des chercheurs ne relève-t-elle pas tout autant de ce « Flow » ?
A quand l’association des chercheurs de « bigorexes anonymes » ?


jeudi 28 novembre 2019

"NOIR C' EST NOIR" ?

Chouette alors, nous voici à la veille du "Blackfriday" , jour " j "de la course à la conso tous azimuts.
The " D " Day annoncé sur toutes les ondes, sauf celles en grève, évidemment .
Avec cet aval béni des dieux de la consommation, nous voilà déculpabilisés. Faites chauffer à bloc la carte bleue qui n'aura pas à rougir, cette fois-ci, de ses folies.
Mais c'est sans compter l'alternative possible, susceptible d'apporter l'espoir ?
Vert est sa couleur !
Pour résumer, vendredi 29 novembre, la ménagère de plus de cinquante ans et tous ses fans, peuvent au choix passer du noir ou au vert .
"Greenday" or "Black friday" : passer au vert serait-il la solution la plus prudente ?
Ces deux  prétendues bienveillantes injonctions nationales nous feront donc balancer entre impulsions consuméristes revendiquées et assumées et consumérisme sélectif, en pleine conscience.
N'oublions pas tout de même la grande majorité silencieuse, encore capable de ne pas céder aux sirènes de la bonne conscience affichée : les "abstentionnistes" de la consommation auront aussi leur compte ce jour : et pour eux, pourquoi ne pas inventer  le nouveau  "white friday" ?
Pour autres autistes volontaires ou pas, qui poursuivront leur petit bonhomme de chemin comme si de rien n'était, pourquoi ne pas créer, tant qu'à faire,"the indigo's Friday" ?
Mais bien sûr, comment ne pas y avoir penser plus tôt ? Pourquoi tant d’anglicismes ? La langue française n'est sûrement pas assez riche pour donner la couleur ? 
Si, dans un immense élan de simplicité, nous revenions à l'étymologie -anglo-saxonne, certes- du vendredi : Free ?
 "Free day" pour tous ! A chacun d'en faire à sa guise, sans injonctions.
Car avec la journée de la bienveillance, la journée de la femme, la journée des droits de l'enfant, la journée des saints, la journée des morts, la journée du don du sang, la journée de la terre, la journée de l'environnement, la journée des Tartampions, nous finissons par ne plus savoir à quel "saint"nous vouer ?
Et vive le nouveau  "free day, duty free" de l'année, un des rares sur les 365 où l'on ne nous dirait pas ce qui est bon de faire ou pas, que ce soit en français ou  en english. Même si les français sont encore des "veaux",  pour ceux qui ont de la mémoire .
Couleur annoncée : la transparence ?

Seul HIC, cher à notre blog, "soyez libre, ou soyez naturel", n'est -ce pas déjà là une injonction paradoxale ?

A moins que ce nouveau "free day" ainsi réinventé, ne devienne la journée de tous les paradoxes.

"The paradoxal day  for the D day tomorrow"?

Une idée qui ne devrait pas déplaire à son grand expert en chef : notre fort  juvénil Président .


jeudi 21 novembre 2019

Eblouissant Jean-Pierre DAROUSSIN !

Qui l'eût cru ? Jean-Pierre Daroussin en "berger" de brebis égarées ou pas !
A Angoulême, il est le prêtre d'une petite communauté chrétienne rebaptisée par la réalisatrice qui retrace son histoire d'embrigadement chrétien intégriste,  la "Colombe".
Sarah SUCO, a vécu une dixaine d'année avec sa famille dans une communauté chrétienne quasi intégriste dont elle dépeint le lent processus d'emprise mentale sur toute une famille.
Camille, surnommée Mère Thérèsa,  du haut de ses douze ans et de sa place d'aînée de la fratrie, a une passion et un don pour le cirque ! Faire le clown est son "dada" !
 C'est sans compter la pesante injonction maternelle à qui l'on a promis un poste de comptable dans la communauté "La Colombe". Pour  "réparer"  en quelque sorte sa mère, il lui est demandé de s'effacer  en abandonnant ses entraînements circassiens, pour entrer dans un monde fraternel où le partage et l'amour de son prochain sont mis en exergue.
Durant la longue et douloureuse descente aux enfers des quatre enfants dans cette communauté, les parents, quant à eux semblent obnubilés par leur "ascension pseudo spirituelle" . Entre  retraites à Paray- le- Monial et autres rituels frisant ceux de sectes, Camille Cottin, ( que l'on avait vue dans " Connasse " ou " 10 % ) répare à sa manière ses blessures d'enfance avec un Jean -Piere Daroussin, imposant directeur de conscience !
La vie interne de la communauté affichant les meilleures intentions du monde est décrite de l'intérieur, avec séances de pardons collectifs, transes d'exorcismes et autres joyeusetés.
Au fil du temps, Camille ouvre de plus en plus les yeux, surtout grâce à l'amour d'un "grand" de terminale qui veut l'arracher à ce fatal destin.
Un film qui atteste parfaitement la maxime : "l'enfer est toujours pavé des meilleures intentions ".
Sortie au moment idoine de la semaine internationale des droits de l'enfant,à l'heure où l'on recense entre 50000 et 60000 enfants victimes de dérives sectaires.
Qu'elles soient d'ordre religieux ou autre. Avec souvent pignon sur rue et aval tacite de mairies peu regardantes !

dimanche 17 novembre 2019

J'accuse le "j'accuse" du "j'accuse" !

Roman Polansky avait-il besoin de cette incroyable publicité pour la sortie de son dernier film :
"J'accuse" de Zola ?
Les féministes de tous poils peuvent être fières de leur tapage, que ce soit à Rennes ou à Paris pour boycotter la sortie du film du grand maître de cinéma. Leur "j'accuse" du "j'accuse" pour cause de viols, pour la plupart prescrits, a-t-il quelconque "rapport" ( si j'ose dire ) avec l'oeuvre d'un des plus talentueux cinéastes au monde ?
Il arrive un moment où la prise de hauteur de vue s'impose ainsi que le recul nécessaire .
Mélanger les genres ne sert pas la cause ( souvent justifiée ) du combat des féministes remontées à bloc, mais qui font feu de tout bois.
De plus, leur "raccourci" en dit long sur leur manque flagrant de nuances avec tous les participants de ce film historique apparemment prometteur.
Même Nadine Trintignan, dont la fille a souffert mortellement des errements brutaux d'un chanteur bordelais au noir désir, défend Roman Polanski ! Et que dire de Catherine Deneuve qui prône la prescription et le droit à l'oubli ?
Il arrive un moment où la prise de hauteur doit permettre de distinguer créateur et création.
Les centaines de personnes qui ont participé au film, à commencer par Jean Dujardin ont-ils à pâtir des relents revanchards pour être injustement pris pour "tête de turc" ?
Il y a bien longtemps, et de nombreux exemples dans l'histoire l'attestent, que les œuvres ont l'immense avantage de transcender leurs auteurs, à commencer par Picasso .
Est-ce parce qu'il a mené un train d'enfer à sa famille proche, tel un vampire, que son fils s'est suicidé, que sa petite fille Marina a souffert le martyre enfant de son tyrannisme, sans parler de ses femmes éplorées, que ses tableaux sont interdits et ses musées fermés ?

Une publicité dont il pouvait se passer, compte tenu le talent  inestimable de Polanski !
Pour ma part, je me permets à ma  toute petite échelle d'accuser leur "j'accuse" anachronique et inapproprié, autant que peuvent l'être les viols prescrits. Droit de rédemption oblige.

Et vive Zola et son sens de l'équité !