lundi 2 décembre 2019

De Bigorre à Bigorexie, késako ?

 Parmi toutes les innombrables addictions dont nous souffrons, et qui ont tendance à se démultiplier au fil des innovations technologiques, une, inconnue jusque là au bataillon, s’ajoute à ma petite réserve de vocabulaire : la bigorexie.
Que les habitants de Bigorre ne s’alarment pas outre mesure : ils ne sont pas à la source de cette pathologie enregistrée à l’Organisation Mondiale de la Santé. Quoique cette curieuse « affection » puisse évidemment les atteindre, comme tout un chacun.
Merci donc, en passant, à la chanteuse Nolwenn Leroy qui se désole de la bigorexie de son conjoint Arnaud Clément, depuis la naissance de leur progéniture !
En fait, les sportifs assidus vivraient ce « trop plein de sport  » comme tout à fait normal à leur équilibre ; ce serait plutôt leur compagne qui s’en plaindrait ; ainsi Arnaud Clément ou Bixente Lizarazu avouent simplement en souffrir, sans pouvoir vraiment y faire quoi que ce soit. Surf, plongée sous-marine, foot, etc, rien ne comble cet irrépressible besoin de mouvement.
Il s’agira pour eux d’apprendre à vivre avec et de réguler leurs compulsions irrépressibles à toujours aller plus loin et reculer leurs limites.
Rien à voir évidemment avec les accros du jeu, puisque en l’occurrence, les effets financiers collatéraux sont moindres.
L’accoutumance à l’adrénaline, la dopamine ou l’endorphine produite par le cerveau pousserait donc nos héros à ne plus pouvoir se passer de sport.
Parmi la longue liste des addictions, celle-ci serait la plus « sympathique », même si ces excès sont tout aussi dévastateurs.
A la base , sans doute, la recherche de ce « Flow » universel qui donne le sel à la vie et que les chercheurs n’hésitent pas à analyser sous toutes les coutures. Mais la pulsion scopique des chercheurs ne relève-t-elle pas tout autant de ce « Flow » ?
A quand l’association des chercheurs de « bigorexes anonymes » ?


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