"J'accuse" de Zola ?

Il arrive un moment où la prise de hauteur de vue s'impose ainsi que le recul nécessaire .
Mélanger les genres ne sert pas la cause ( souvent justifiée ) du combat des féministes remontées à bloc, mais qui font feu de tout bois.
De plus, leur "raccourci" en dit long sur leur manque flagrant de nuances avec tous les participants de ce film historique apparemment prometteur.
Même Nadine Trintignan, dont la fille a souffert mortellement des errements brutaux d'un chanteur bordelais au noir désir, défend Roman Polanski ! Et que dire de Catherine Deneuve qui prône la prescription et le droit à l'oubli ?
Il arrive un moment où la prise de hauteur doit permettre de distinguer créateur et création.
Les centaines de personnes qui ont participé au film, à commencer par Jean Dujardin ont-ils à pâtir des relents revanchards pour être injustement pris pour "tête de turc" ?
Il y a bien longtemps, et de nombreux exemples dans l'histoire l'attestent, que les œuvres ont l'immense avantage de transcender leurs auteurs, à commencer par Picasso .
Est-ce parce qu'il a mené un train d'enfer à sa famille proche, tel un vampire, que son fils s'est suicidé, que sa petite fille Marina a souffert le martyre enfant de son tyrannisme, sans parler de ses femmes éplorées, que ses tableaux sont interdits et ses musées fermés ?
Une publicité dont il pouvait se passer, compte tenu le talent inestimable de Polanski !
Pour ma part, je me permets à ma toute petite échelle d'accuser leur "j'accuse" anachronique et inapproprié, autant que peuvent l'être les viols prescrits. Droit de rédemption oblige.
Et vive Zola et son sens de l'équité !
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