jeudi 5 septembre 2019

" The less you say, the more you allow " ...

Ou l'art de dire le moins pour permettre le plus.  ( parfois )
Un vieil ami allemand originaire de Stuttgart,  aussi atypique que pourrait l'être un Cédric Villani, m'a laissé en héritage cette maxime anglo-saxonne à méditer . Comme une empreinte.
A méditer seulement, car dans la pratique, c'est différent !
Il faut dire que pour les natures " zexpressives " , il s'agit d'un exercice de style hautement scabreux pour ne pas dire risqué.
L'art d'en dire le moins donc pour laisser à l'autre le plus de place possible, un peu comme une politesse de la pudeur.
Chaque mot pesant ainsi dix fois plus lourd de sens que dix phrases réunies.
L'art sans doute aussi de se protéger ou s'économiser un maximum .
L'art de la retenue  et de l'épure donc.
A chacun ses spécialités . Son art. Sa nature !
Entre  "zexpressifs" et "taiseux", la communication relève parfois du miracle. A chacun sa croix.
Avouons tout de même que la culture au sens large du terme permet aux uns et aux autres , si et seulement si ils le souhaitent, de mieux se connaître, en toute lucidité, pour réguler les flux d'information .
 A la manière des vases communicants qui sait ?
Une chose est certaine : plus facile de communiquer entre zexpressifs lucides  et taiseux lucides, qu'entre taiseux et taiseux, ou pire, entre  zexpressifs et zexpressifs, personne ne laissant la place à l'autre.
Mais comme l’énonçait si bien René Char, " la lucidité étant la blessure la plus proche du soleil", encore faut-il  (re)connaître et accepter ses propres failles pour commencer à échanger.

Question d'humilité, de confiance et de courage ?

De volonté sûrement.




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