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jeudi 24 août 2023
De l'altérité climatique !
Les trois-quarts de la France qui subissent les aléas climatiques hors norme d'une fin de saison estivale peuvent profiter aussi accessoirement de certains avantages collatéraux. A commencer par l'attention ainsi déployée envers les plus sensibles et la communication à ce sujet n'est pas en reste.
Sans doute a-t-on appris des erreurs de la canicule 2003 où la désinvolture générale avait occasionné de nombreuses victimes, livrées à elles-mêmes.
A choisir dans une situation pareille, trop de communication vaut sans doute mieux que l'indifférence, combat si cher à la chanson phare de Gilbert Bécaud ?
Une petite attention, un simple texto à des personnes isolées - ou pas - ne fera jamais de mal même si les capacités d'adaptation et la responsabilision personnelle sont de mise. Peut-être est-ce ce qu'on appelle le sentiment d'"altérité" ? Sans pour autant sombrer dans le paternalisme déplacé et dépassé.
Toujours est-il que ces aléas permettront par exemple aux marseillais ou aux alésiens d'avoir accès gratuit aux piscines municipales ! Les avantages des inconvénients en quelque sorte.
L'occasion en tout cas de comprendre que chacun est différent et réagira par conséquence différemment aux agressions extérieures, selon son ADN et ses expériences.
jeudi 27 juillet 2023
LITANIE EN LITUANIE ?
mardi 18 juillet 2023
"L'histoire interdite" ?
"Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie". Cette citation d'Albert Londres, référence incontournable pour tout journaliste qui se respecte, pourrait s'appliquer comme un gant à l'enquête menée par la jeune pigiste Inès Léraud dans les côtes d'Armor, suite à des morts suspectes d'humains et d'animaux. Dans un environnement hautement sulfureux : celui des concentrations d'algues vertes en putréfaction dégageant du gaz H2S hautement toxique. Une problèmatique qui a été soulevée dans cet environnement précis depuis 1971 !
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Cette enquête menée sur le terrain , "vent debout" comme disent les bretons prouve à quel point la détermination sans faille avance tel un rouleau compresseur surtout quand la cause est juste. Malgré menaces de mort et sabotages en tout genre.
De l'arrivée de la jeune journaliste en Bretagne, qui déboule tel un chien dans un jeu de quilles dans la maison de famille d'une amie, au procès final, toutes les étapes sont décrites ; malgré quelques lenteurs de rythme, ce lourd dossier tiré de faits réels est décortiqué à la loupe, témoignages divers et variés à l'appui, avec précision et rigueur journalistique, sans pour autant devenir indigeste. Instruire en s'amusant, tel était l'état d'esprit à la conception de la B.D. d'origine, dans le trationnel "Docere, movere, placere".
Petit à petit, la jeune pigiste, aidée de bretons courageux et lucides s'attaque à ce qui est convenu d'appeler "la fabrique du silence" et brise l'Omerta provoquée par la peur de tous ceux qui travaillent de près ou de loin dans le domaine agro-alimentaire. La fin du film nous apportera un éclairage supplémentaire sur sa détermination sans faille quasi viscérale pour réhabiliter une famille victime face à des professionnels qui n'en sont pas puisqu'ils n'ont pas pris le soin de protéger à minima leurs employés corvéables à merci.
Un dossier qui espère-t-on fera jurisprudence dans la protection des risques professionnels, quelqu'ils soient, dans quelque domaine que ce soit. Des actions de sensibilisation au grand public ont déjà vu le jour sur le rivage de Moëlan-sur-mer à la sortie du film.
A voir, pour que les mêmes causes ne produisent pas inéluctablement les mêmes effets, surtout quand il est si difficile de s'attaquer aux causes !
mardi 13 juin 2023
Wahou ... " Wahou " !
Les frères Podalydès, Bruno le brun ténébreux et Denis le plus longiligne ne cessent de nous surprendre et leur complémentarité pimente avec justesse le cinéma. On se souvient notamment de " Liberté Oléron " qui les avait propulsés au devant de la scène.
Leur dernière onomatopée, en guise de cri de satisfaction, résume à elle seule le but ultime de tout agent immobilier : surprendre et étonner le client potentiel pour conclure l'affaire !
D'où un titre prometteur qui n' y va pas par quatre chemins et arrive finalement droit au but ! N'en déplaise aux grincheux.
Tel est le sujet du film où Oratio (Bruno Poldalydès) et Catherine (Karin Viard) tentent de trouver acquéreur pour deux biens apparemment difficiles à vendre : une belle demeure bourgeoise de Louveciennes avec terrain de 1200 ha piscinable et un lumineux appartement récent dans le "triangle d'or" de la ville puisque chaque endroit a son triangle ! Jargon commercial oblige. Surtout dans le secteur immobilier.
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Une troupe de musiciens plutôt hors sol débute les festivités qui laissent la conseillère immobilière déjà un peu larguée sur les rotules. S'en suit tout une galerie de portraits tous plus attachants les uns que les autres. Y compris le vieux couple corse peu assorti, escorté de son architecte pour tout démolir.
Le couple Sabine Azéma et Eddy Mitchell fonctionne idéalement, ne trouvant pas d'acheteurs aussi atypiques que leur grande propriété un peu décatie. Dévaluée par le passage du train en bout de terrain R.E.R...
Un film qui contribuera peut-être à rendre les agents immobiliers un peu plus "humains" et moins "bling bling" que l'habituelle notoriété de vautours avides qui les précéde en général !
A noter le jeune stagiaire en immobilier, qui aura le mot de la fin, et non des moindres ! Avec encore deux Podalydès supplémentaires dans le rôle du peintre et de l'architecte !
Une belle surprise plus qu'honnête avant la prochaine fête du cinéma à venir.
dimanche 11 juin 2023
L'art- ( naque ) de la récup !
L'enfer est pavé de bonnes intentions murmure en douce l' incontournable vox populi - parfois- pleine de bon sens !
Cet ancien dicton pourrait s'appliquer à la grande mode de la récup à tout va, au sens propre d'abord puis au sens ( dé) figuré : pour le premier, ce vent de sobriété ne pourrait par exemple pas s'appliquer au plastic, qui récupéré, avec valorisation assez coûteuse au passage, aurait le fâcheux désavantage de repolluer une seconde fois . Soit.
Pour le second sens , nul besoin d'aller chercher bien loin les exemples pléthoriques qui pullulent dans la presse un peu trop pressée apparemment. Les faits divers servant quotidiennement d'os à ronger pour la monter d'adrénaline garantie.
A chaque jour son fait divers, soigneusement mis en avant et sélectionné parmi la liste infinie de tous les faits divers possibles et inimaginables receuillis par exemple en gendarmerie ou police : violences faites aux femmes, accidents de la route, déréglements météorologiques, etc etc .
A chaque jour donc une soigneuse sélection du fait divers à mettre en exergue, récupérable si possible par de plus ou moins louables intentions.
Après le recyclage à gogo d'un fameux accident de la route sous emprise de substances stupéfiantes au sens peu sensationnel du terme, son feuilleton aussi voyeur que nauséabond, place au fait divers du lac d'Annecy. Que chacun se recueille sur ce drame absolu ne choquera personne, bien au contraire.
Que des politiques se mettent en marche et se déplacent ( ou pas ) in situ parce qu'un agresseur serait chrétien exilé illuminé et qu'un sauveur serait quant à lui un chrétien comme il faut ne changera hélàs pas la donne finale. Chrétien extrêmiste, chrétien modéré, comme le musulman, le boudhiste sectaire ou pas , il y aura toujours un agresseur et des agressés pour revenir au fond du problème somme toute humain avant d'être religieux. Et un environnement qui porte secours ou pas.
La récupération à outrance de chaque drame sélectionné dès qu'il peut servir la cause du " récupérateur "peut vite devenir contre-productive.
Donner la nausée même ...
Mais heureusement, les français n'étant encore pas tous des veaux, le tri sélectif commence par devenir un réflexe salutaire. Au sens propre comme figuré. Loin de tout manichéisme primaire.
Et ce n'est pas l'éthymologie du mot Tri qui nous dira le contraire !