dimanche 16 août 2020

« Ca chauffe Marcel ! »

 

Petite station thermale du centre de la France en période estivale 2020.
Trois-cents curistes enregistrés au compteur au lieu de mille attendus. Certes, l’effet coronavirus sévit partout, y compris dans les bourgades les plus reculées de France où le temps semble s’être figé dans les années 60 ! Pour le plus grand plaisir des habitués qui vivent ainsi l’illusion de ne jamais vieillir.

Sur la pittoresque place centrale, les commerces affichent parfois leur arrogant monopole. Pas toujours à la hauteur des prestations fournies du reste. Sur la terrasse, quelques tables libres : le patron, Marcel (pour les habitués), blanc comme un linge et sans doute essoré par l’effet « Covid » nous invite à prendre le menu annoncé à l’intérieur, car à l’extérieur, ce choix n’est pas de mise.

– « Vous ne voyez pas que c’est inscrit sur la pancarte, à l’entrée, là ? » nous lance-t-il, mi excédé mi méprisant. On serait presque tentés de s’excuser d’être là, devant un tel personnage. Par politesse, nous nous plions à ses sèches injonctions.

Déménagement à l’intérieur, donc, dans une immense salle plus propice aux thés dansants qu’à la restauration. Soit. Au moins, les distanciations sociales sont d’emblée respectées dans un espace, digne d’une cantine SNCF XXL. Vingt minutes plus tard, une hypothétique serveuse consent à prendre la commande. Le ton, au diapason avec celui du patron, devenu invisible pendant tout le service. Sans doute a-t-il mieux à faire que d’aider son énième et unique serveuse (le Turn Over marche à plein régime dans cet établissement aussi anachronique que sa dizaine de clients).

Une demi- heure plus tard, l’entrée arrive enfin, sans sourire et sans un mot. La salade est comestible. C’est déjà pas mal. Ce n’est pas la saison des champignons. Aucun risque à l’horizon, ose-t-on espérer.

Dix minutes plus tard, le poisson arrive aussi congelé que le service. Glacial. La sauce passe moins que celle de la salade. Ambiance digne de l’Allemagne de l’Est des années 50, avec lumières artificielles et fleurs en plastic. Kitch. Plus loin, un voisin de table retraité, peut-être curiste, semble noyé dans son assiette. Un officier retraité de l’armée ? Seul et discipliné. Résigné en tous cas.

Une lueur d’espoir renaît avant le dessert promis, à l’énoncé des boules de glace au citron. Un peu de peeps réveillera tout le monde de ce cauchemar éveillé. Manque de chance, difficile de trouver la boule salvatrice sous une montagne de crème chantilly, non programmée ! Les allergiques n’auront qu’à bien se tenir et ravaler leur salive. Elle atterrira pour nous dans une soucoupe improbable et non volante. Tant pis pour les amateurs !

Une bonne heure plus tard, la facture arrive pour cette escale thermale. Chouette, le patron réapparaît pour encaisser, coté bar. L’énième et nouvelle serveuse fait chauffer la machine à carte bleue, un peu plus loin.

Avant même que nous ayons salué l’aimable assistance de curistes résignés, le patron propriétaire, sans doute usé par des années de service s’est déjà éclipsé.

C’est aussi bien. Pour nous, pour lui. Pour la collectivité !

L’heure de la retraite a certainement dû sonner il y a bien longtemps dans son horloge interne. Pas la peine d’en rajouter !
Comme quoi, la retraite anticipée aurait du bon et devrait être prescrite en pareille occasion, surtout dans une station thermale…encore renommée.

Pour la santé de tous !

vendredi 3 juillet 2020

Relents de droit d’aînesse ?

 

Si le droit d’aînesse est censé être aboli depuis 1849, son « esprit » des plus inégalitaires, semble perdurer au delà des siècles. Et pas seulement dans les familles nobles.

Le pays basque atteste de ces pratiques fortement ancrées où la transmission de la maison ( ETXEBERRI en basque, CAZENAVE en Gascon et CASANOVA en occitan ) revenait de droit à l’aîné d’une fratrie, les seconds allant souvent faire fortune aux Amériques, pour revenir parfois ensuite au bercail. Et bâtir des maisons encore plus somptueuses que le frère aîné ! D’où l’importante « diaspora » basque outre -atlantique..

L’histoire ne date pas d’hier puisque la rivalité entre frères jumeaux Esaü et Jacob est relatée dans la bible ( Genèse : 25 : 29-34 ) ou celle d’ Isaac et Rebecca.

L’Espagne, plus conservatrice sans doute, n’a aboli ce droit qu’en 1820 et le Japon en 1848.

Qui eût cru la résurgence possible de ce droit qui place le premier de la fratrie en pôle position encore possible aux municipales de 2020 ?

Lorsque des élus, plus jeunes, laissent la place aux plus âgés dans des scores municipaux égaux, c’est un relent de droit d’aînesse qui prévaudrait ?

Dans certaines municipalités au score difficile à départager, l’avantage est donné au plus âgé des candidats !

Ainsi, pour la version officielle, Martine Vassal laissera sa place à Guy Teissier à Marseille, non parce qu’il serait un homme, certes, mais parce qu’il est le plus âgé !

Avant de dégommer les statues, y compris celle du commandeur dans Dom Juan, ne conviendrait-il pas de faire disparaître ces usages pour le moins « anachroniques » ?

mardi 23 juin 2020

Pégasus Bridge ?

 

Des spécialistes experts en cyber sécurité de l’O.N.G Amnesty International ont détecté et dénoncé ce lundi 22 juin des infiltrations et écoutes téléphoniques sur le téléphone portable du journaliste marocain Omar Radi. Le must du logiciel espion israëlien NSO, nommé Pégasus, capable d’avaler toutes les données d’un téléphone portable est mis en cause non seulement par Amnesty International mais aussi par un millier d’utilisateurs de Whats App ( filiale de FaceBook ) dont des militants des droits humains.

Ces intrusions ciblées sur les téléphones portables correspondent à une surveillance politique, vendue surtout dans 45 pays dont des états dictatoriaux, mais pas uniquement…

La firme britanique, NCO Group est ainsi mise en cause par les journalistes et utilisateurs « sous contrôle ».

Une affaire également relayée dans le journal du Monde.

D’où l’intérêt de l’hyper vigilance de la cyber sécurité, dont les débouchés exponentiels sont une opportunité pour la jeunesse ingénieuse !

mardi 9 juin 2020

Racisme importé ?

 

La maxime bien connue de Pascal n’a jamais été aussi appropriée que dans la conjoncture actuelle : « Vérité en deça des Pyérénées, erreur au delà » !

Et pourrait s’appliquer à une échelle outre -atlantique.

Comment comparer l’ignominie policière américaine et la révolte liée à l’histoire du peuple noir humilié en Amérique avec un tragique fait divers datant du 19 juillet 2016, certes encore pas jugé, avec l’histoire française avec un grand H ?

Certes les « soupçons avérés  » de racisme dans la Police, comme dans toute autre institution française d’ailleurs, doivent être combattus, mais de là à confondre les genres, il y a un pas, vite franchi au delà de l’Atlantique apparemment.

Contexte électoral oblige, remaniement en perspective, crise sanitaire du Covid 19 ? Tout est bon pour la manipulation médiatique à outrance et ajouter de la confusion internationale à la confusion nationale.

Comparer ce qui n’est absolument pas comparable, le mixer dans le shaker des réseaux sociaux pour en faire un cocktail détonnant s’avère un jeu dangereux. Voire explosif.

Les manifestations sont officiellement interdites, mais officieusement tolérées donc. Pour dénoncer le racisme ambiant.

Drôle de cuisine médiatique de récupération pour servir des causes nébuleuses pour une population française déjà sceptique et méfiante.
De quoi la cliver encore plus en deux, et dresser prétendus racistes contre prétendus non-racistes.
A qui profitera cette « importation made in America  » ?

Sûrement pas à la pacification sociale.

lundi 18 mai 2020

Soigner le mal par le mal ?

 

Avec la hausse des températures extérieures, le port de masque, surtout fait maison devient de plus en plus étouffant, encore plus pour ceux qui travaillent en milieu confiné. Ce serait dommage qu’en voulant se préserver et surtout préserver autrui de la COVID 19, des problèmes respiratoires proviennent des protections trop épaisses !

Pour ce faire, qu’a cela ne tienne : achat d’un lot de 50 masques… chinois. pour… trente euros tout de même !

C’est bien connu qu’avec les chinois, le remède est dans l’envers du poison et réciproquement. Merci Confucius.

Sauf que, certaines études « scientifiques » attesteraient, selon la pléthore d’experts en tous genres sollicités en cette période, de la dangerosité du port de masque trop longtemps, car ils seraient constitués des mêmes particules cancérigènes que certaines couches pour les bébés ! Style nano particules à base de pétrole, qui à la longue, comme le plastique provenant du pétrole, induisent des risques de cancer. Supprimer donc les sacs plastiques d’un côté pour le port de masque jetable à la place ?

Donc pour résumer et pour éviter toute contamination, il faut risquer de s’asphyxier au mieux à court terme, ou de risquer de développer un cancer sur la durée.

Entre la peste et le choléra, pas étonnant que certains renoncent au masque : c’est bien connu, « le remède est parfois pire que le mal », comme disait à juste titre ma grand-mère.

Drôle de carnaval 2020 en tous cas, avec masques qui ne font plus rire du tout.