mercredi 5 juin 2024

" we are generation restauration " ?

 Tel est le slogan affiché par la jeunesse mondiale pour célébrer la journée internationale pour la préservation de l'environnement. Initiée en 1972 par la conférence des Nations Unies à Stockholm, cette journée défend chaque année des enjeux différents. Il s'agissait en 2023 de diminuer les pollutions plastiques.

Entre commémoration en grande pompe  du D.Day demain en Normandie, préparations des Jeux-Olympique à Paris, le 5 juin 2024 consacré à la préservation de l'environnement a pour thème annuel : la restauration des terres et la lutte contre la désertification et la sécheresse. Vaste chantier. Et c'est la jeunesse qui montrera l'exemple avec divers programmes .

Comme il n'est pas possible de " remonter le temps, il est possible en revanche de faire pousser des forêts " indique la volonté internationale . 

Une note d'espérance à long terme  dans un monde de plus en plus fragmenté en proie aux pires démons guerriers et visions à courts termes.

jeudi 30 mai 2024

38 listes pour ne pas tomber dans le panneau ?

Photo H.D.

La France symboliserait-elle le pays de la nuance, à détailler les choix à rallonge de listes pour l'élection européenne 2024 qui se promet d'être "historique" selon certains experts ? Le mode de scrutin à la proportionnelle s'exprime ici dans toutes ses largeurs et chaque nuance de sensibilité sera donc entendue.

Ou pas. 

Un petit nouveau cette année, mené par Gaël Coste-Meunier : le parti des droits de l'enfant et du parent. Certains autres, tel l'U.P.R de François Asselineau, reviennent pour la troisième fois malgré la dose infinitésimale de votes recueillis en 2014( 0,4 % ).
Le pyrénéen Lassale, toujours fidèle au poste, a cru bon de s'allier cette année avec les chasseurs pour promouvoir l'alliance rurale.
Laure Patas d'Illiers, représente quant à elle les adeptes de l'Espéranto. Il est toujours bon en effet d'espérer.
Guillaume Lacroix et son R.P.S, pour les régionalistes et autonomistes proches du P.R.G.
Nagib Azengui, annonce d'emblée la couleur avec "Free Palestine", in english of course ?
Ce pannel aussi nuancé et large a cependant un coût : le coût de la démocratie.

Quelles places tiendront au final toutes ces voix "divergentes" ? 

Au presque centre de l'échiquier, Yann Wehrling qui défend  une écologie positive et les territoires associé entre autre à Cap 21 ; les listes  écologistes se distinguent par leur variété et sont celles qui se déclinent le plus, du vert pale au vert foncé en passant par le vert de gris, sans parfois jamais se rencontrer. C'est là tout leur problème. Surtout pour une cause aussi transversale.

Sans oublier le parti animaliste qui défend la voix des animaux : puissent-ils avoir une âme eux aussi ! Et pourquoi pas ? Défendre le vivant n'a jamais tué personne !

Lorsque, sur les ondes, on entend en boucle les huit principaux partis représentés, on est finalement loin des réalités tout en nuances, en dissonances parfois pour ne pas dire en radicalisation.

Mais saluons cette chance inaliénable de pouvoir vivre en Démocratie ! Point de débats binaires ici comme l'on peut en trouver entre travaillistes et conservateurs outre-manche ou démocrates et républicains aux U.S.A. 

Sauf que parfois, comme  trop d'effets tuent l'effet, trop de choix tueraient  le "bon  choix" à la  Raymond Barre ?

Ces multiples expressions sont-elles le signe avant-coureur des limites ici atteintes d'une démocratie qui tournerait à vide ?

Reste encore  à savoir qui s'abstiendra de voter en ce beau week-end de juin et à qui profitera l'abstention ? Qu'il pleuve ou que le soleil brille ce jour là sera déterminant, qui sait ? 

Ces élections européennes ne sonnent décidément pas comme une chanson douce, n'en déplaise au chevaleresque et anachronique chanteur, Francis Lalanne !  Et à moins de jouer les Cassandre, rien n'est joué d'avance, sinon à quoi rimerait-il de se déplacer pour  aller voter ?


dimanche 19 mai 2024

Deuxième acte : reflets extra lucides !


Belle surprise de Quentin Dupieux, en apéritif du festival de Cannes cette année, avec cet inclassable et néanmoins génial "Deuxième acte" aussi satirique que drôlissime ! Même si ce réalisateur déclare avoir assisté au festival par simple politesse...

D.R.
Quatre acteurs, plus un figurant stressé, en rase campagne se donnent la réplique pendant le tournage d'un film improbable.
D'emblée, Willy (Raphaël Quenard)  et David (Louis Garrel) nous plongent dans leur réalité fictionnelle, toujours en marchant !
D'emblée, trouble entre réalité ou fiction sur lesquelles l'intelligence artificielle, ici reine, slaloome allégrement.
Toutes les problématiques du monde du cinéma sont ici dénoncées de façon inattendue et loufoque. Les acteurs, extra- lucides, surjouent leur propre rôle sans s'épargner. Tous les travers de l'envers du décor sont mis en lumière de façon parfois vertigineuse. Le spectateur se perd entre fiction ou réalité avec ce parcours labyrintique, un peu en forme de sketchs successifs. Pas une minute d'ennui dans ce jeu de miroirs inversés beaucoup plus profond qu'il n'y paraît ! Les quatre acteurs principaux, dominés par un Vincent Lindon exceptionnel, tout en autodérision, nous font voyager dans leurs méandres existentiels  des coulisses du cinéma autant que dans l'histoire en cours d'élaboration. Navigation à vue où l'on  se perd, se retrouve, brouillant les lignes entre réalité de la fiction d'acteurs plus authentiques qu'eux-mêmes ! Il fallait oser la scène finale du travelling - avant interminable qui mène on ne sait où et qui restera, qui sait dans les anales du cinéma ? Une certitude : c'est bien la réalité  qui a  le mot de la fin sur la fiction et ce n'est peut-être pas la meilleure nouvelle qui soit dans ce film surprenant en miroir inversé !



lundi 13 mai 2024

Voyage en absurdie administrative !

Payer une amende pour quelqu'un d'autre, ça n'existe pas ?

Et pourquoi pas ?

Le zèle des radars automatiques n'a plus de limite car le droit européen impose désormais à tout usager de payer une amende non avenue controversée avant de prouver sa bonne foi pour être ensuite remboursé ! Qui l'eût cru ?

Entre un mini modèle de voiture de marque américaine et un fourgon Renault Trafic, il n'y a pourtant pas photo.

Et pourtant !

C'est sans compter sur l'obstination illimitée des radars automatisés traités à Rennes pour envoyer la facture à des automobilistes ébahis de se voir subitement affublés du don d'ubiquité. Dans deux véhicules différents qui plus est.

Peut-être serait-il judicieux d'inventer un nouveau type de contrôleurs de radars sans limite pour freiner leur voracité qui n'a rien à voir avec la sécurité routière ?



Voyage sur l'île de Sérendip !

Sérendip, ou la nouvelle île mystérieuse des trois princes du conte persan de Christophoro Armeno, a donné son nom à un bien curieux mot : la sérendipité.
Il s'agirait ici d'une découverte inattendue, souvent à l'origine de plus grandes découvertes qu'elle, où le rôle hasardeux du hasard n'est pas anodin, pour ceux qui y croient.

Ce terme, bien connu des enquêteurs de police puisqu'il est déterminant dans la résolution des intrigues, comme pour les auteurs de romans policiers, a muté progressivement de la sphère littéraire à la sphère scientifique.
On pourrait le traduire par une sorte de "sagacité accidentelle" qui contribue à dénouer les noeuds d'une enquête ou d'un problème. Soit un raccourci imprévu qui mène à d'autres hypothèses et qui reste le moteur essentiel de toute créativité, qu'elle soit artistique ou scientifique. Chacun sait  que de grandes découvertes se sont produites souvent par "heureux hasards" bien repérés puis exploités. Idem pour les trouvailles culinaires des grands chefs qui ont su créer de succulents plats à la suite d'erreurs de parcours. Ainsi est née la tarte Tatin, d'une préparation renversée et renversante.

Comme quoi, les associations d'idées parfois au premier abord incongrues, peuvent mener à de belles inventions pour peu qu'on apprennent à les lire, comme sur une carte de l'île de Serendip.

Et pour couronner cette trouvaille, c'est dans le roman de William Boy, Armaillo, qu'est né l'opposé de la sérendipité, la zemblanité ! Beaucoup moins constructif comme tout revers de médaille pour ne pas dire de fortune...