Belle surprise de Quentin Dupieux, en apéritif du festival de Cannes cette année, avec cet inclassable et néanmoins génial "Deuxième acte" aussi satirique que drôlissime ! Même si ce réalisateur déclare avoir assisté au festival par simple politesse...
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D.R. |
D'emblée, Willy (Raphaël Quenard) et David (Louis Garrel) nous plongent dans leur réalité fictionnelle, toujours en marchant !
D'emblée, trouble entre réalité ou fiction sur lesquelles l'intelligence artificielle, ici reine, slaloome allégrement.
Toutes les problématiques du monde du cinéma sont ici dénoncées de façon inattendue et loufoque. Les acteurs, extra- lucides, surjouent leur propre rôle sans s'épargner. Tous les travers de l'envers du décor sont mis en lumière de façon parfois vertigineuse. Le spectateur se perd entre fiction ou réalité avec ce parcours labyrintique, un peu en forme de sketchs successifs. Pas une minute d'ennui dans ce jeu de miroirs inversés beaucoup plus profond qu'il n'y paraît ! Les quatre acteurs principaux, dominés par un Vincent Lindon exceptionnel, tout en autodérision, nous font voyager dans leurs méandres existentiels des coulisses du cinéma autant que dans l'histoire en cours d'élaboration. Navigation à vue où l'on se perd, se retrouve, brouillant les lignes entre réalité de la fiction d'acteurs plus authentiques qu'eux-mêmes ! Il fallait oser la scène finale du travelling - avant interminable qui mène on ne sait où et qui restera, qui sait dans les anales du cinéma ? Une certitude : c'est bien la réalité qui a le mot de la fin sur la fiction et ce n'est peut-être pas la meilleure nouvelle qui soit dans ce film surprenant en miroir inversé !
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