mardi 7 mai 2024

La citation du jour !

 "L'éducation ne se borne pas à l'enfance et à l'adolescence. L'enseignement ne se limite pas à l'école. Toute la vie, notre milieu est notre éducation, et un éducateur à la fois sévère et dangereux".

Paul Valéry.

Remerciements à l'auteur Bruno Le Cun, né à Beyrouth au Liban, d'origine bretonne, pour cette perle de citation en exergue de son deuxième roman "Sabrina, le saut de l'ange" au éditions du net. Un peu "touche à tout", cet ingénieur retraité, retiré dans les Pyrénées-Atlantiques, s'essaie à tous les styles littéraires, que ce soit poésies ( Prix Simone Veil en 2022 pour "Aquarelles" au salon du livre de Navailles-Angos ), nouvelles ou romans.

Avec "SABRINA - le saut de l'ange", immersion saisissante dans la jeunesse d'aujourd'hui en quête de sens dans un monde aux repères incertains et fluctuants face aux tentations de radicalisations dangereuses. Un roman à plusieurs voix où les destins et dilemnes s'entrecroisent, tout en nuances.

dimanche 5 mai 2024

L'instinct grégaire et la politesse !

Droits réservés H.D.

 Saluons les innombrables chemins de randonnée, de tout niveau, qui fleurissent à droite et à gauche dans nos campagnes ! Certains, mieux renommés que d'autres attirent bipèdes, parfois solitaires, en grappes ou en troupeaux qui se croisent parfois dans l'indifférence la plus totale. L'effet de groupe accentuant l'effet  "bulle" ( un peu comme en voiture ! )  en dehors des réalités . Ce petit panneau tout en finesse fera sourire tout un chacun qui a déjà croisé un troupeau bruyant de bipèdes centré sur lui-même sans avoir jeté un oeil sur son entourage, trop plongé dans sa bulle illusoire ou pas. Isolante en tout cas ! Groupe qui n'a sans-doute pas la chance d'être conduit par un intuitif Border-collie pour lui indiquer la marche à suivre et éviter les obstacles au passage.

L'exception confirme la règle dans un petit coin de paradis en Chalosse : un peu comme un panneau routier qui nous  alerterait pour rappeler la courtoisie la plus élémentaire qui soit au monde !

Encore faudrait-il pour cela que nos troupeaux, sportifs ou pas, de compétition ou pas  lèvent les yeux pour regarder un peu plus loin que le bout de leur baton nordique !

Des panneaux qui pourtant ne sont pas faits pour les chiens de troupeaux .

jeudi 2 mai 2024

All the world ' s a stage ?

 On se souviendra presque instinctivement  de cet extrait de shakespeare appris par coeur en cours d'anglais de seconde : " all the wordld' s a stage and all the men and women many players " en trouvant sur une tête de gondole  la trouvaille promotionnelle du journal   " le monde " qui donne dans la miniature de luxe : pour cette somme attractive modique est lancée la série des minis classiques de luxe : aujourd'hui, " la comédie humaine " de Balzac avec son inoxydable " Eugénie Grandet ".  Une histoire assez universelle qui traverse les âges semble-t-il pour se retrouver à l'heure des Tic Toc et autres réseaux  pléthoriques dits  "sociaux"  en promotion . Couverture et reliure de luxe pour une histoire sortie de son livre vers le monde du cinéma ( Marc Dugain.2021 ).

En promo !

Doit-on se réjouir de cette inovation par un des journaux les plus exigeants à lire par sa prétendue  hauteur de vue ? Remettre au goût du jour les classiques avec des formats inattendus par exemple pour attirer un lectorat sous écran permanent ?

Donner le goût du " beau " avec ce format de mini poche inédit si possible  ?

Sans doute cette héroïne balzacienne qui reste un archétype féminin autant que son père rappelera à chacun de ses lecteurs, que la fiction reste souvent  bien en deça des réalités si terre à terre ?

Et pour se rassurer, in fine ,  on pourrait tout autant conclure que " tout cela n'est que littérature " ?

C'est pourtant oublier que les humains ne sont que de passage quand la littérature demeure.

C'est ici tout son intérêt.



 

mercredi 17 avril 2024

Les limites salutaires de la " transparence " !

 En matière par exemple de nutrition et de traçabilité des aliments, saluons les efforts considérables de " transparence " produits au fil des dernières années pour améliorer l'état de santé global des consommateurs. Cette donne constituerait ici un progrès en matière de prévention et éviterait aux gens de s'empoisonner à l'insu de leur plein gré. Sans sombrer pour autant dans une suspicion permanente.

Dans d'autres cas, cette potion magique de " transparence " peut vite atteindre ses limites évidemment . On comprendra que dans le domaine bancaire, elle serve certains et desservent d'autres. Y compris dans le domaine du journalisme avec la préservation du secret des sources ou des enquêtes policières.

Là où cette notion très en vogue devient vite dangereuse , c'est lorsqu'elle met en danger la dignité et le respect  des potentiels clients ou patients concernés.

Que dire, dans le domaine médical par exemple, du non respect  de l'éthique professionnelle et de la divulgation d'informations privées sur la place publique ? Soit pour briller en société, soit par simple bêtise sans oublier de sombres calculs.

Les limites de cette valeur qui peuvent se défendre à titre préventif dans l' alimentation, se trouvent donc dans le respect de l'éthique de chaque profession. Si le problème du secret bancaire est parfois mis à mal dans des affaires louches, la notion de secret s'impose dans la déontologie médicale par exemple. A moins que la personne concernée ait consenti évidemment  à donner son accord pour la divulgation d'informations privées et confidentielles. C'est un peu le cas d'école observée dans la presse britannique avec l'aveu de la princesse Kate Middleton sur son cancer pour briser sans doute le tabou séculaire de l'Omerta royale. Et servir la cause selon elle. Aux antipodes des mensonges d'état présidentiels en France sur ce sujet par le passé !

Ici encore, se joue la notion de " consentement " : une valeur mise en avant dans l'actualité dans divers domaines.

Quel garde-fou plus efficace que la notion de respect et d'éthique pour cette valeur très galvaudée par les temps qui courent ?

Un peu comme la notion de " frontière " , le secret médical ou le secret des sources, à défaut du secret bancaire, jouent un rôle fontamental dans le bon équilibre d'une société. Sauf exceptions consenties ou  récupérations diverses et variées. Pour faire avancer par exemple la recherche médicale .

Toujours une question de bon dosage car la transparence à haute dose reste un poison autant que le secret.

samedi 6 avril 2024

Pas de vague sur "pas de vagues" !

 Au moment où la question d'actualité de "sanctuariser" l'école s'impose, d'une manière ou d'une autre, on s'étonnera du peu de publicité faite au film "Pas de vagues" réalisé par Teddy Lussi-Modeste , professeur qui a vécu en 2020 à Aubervilliers le sujet de son film ;  le problème de la fausse rumeur qui peut aller jusqu'à  détruire la réputation de Julien, jeune professeur de français est mis en lumière de manière subtile en crescendo. Au collège de banlieue " Paul Eluard "  François Civil ( brillant acteur de D'Artagnan ) , qui rêverait d'être pour ses élèves  le professeur  "dont on se souvient toute une vie" comme il a lui même connu, tombe de très haut. Suite à une sortie organisée sans doute par idéalisme  au Kébab avec quelques élèves ,  pour mieux  les connaître car de toutes confessions, il sera confronté à la jalousie des uns, la mesquinerie des autres, le manque de soutien de sa hiérarchie . Suite à la plainte d'une élève apparemment terrorisée par son grand-frère sans foi ni loi, l'idée de départ tourne au cauchemar . Leslie a eu le malheur de dénoncer des faits irréels qui, soutenus par des camarades jalouses de ne pas avoir été invitées au Kébab, prennent des proportions démesurées pour embraser la vie du jeune professeur et du collège tout entier. Tout en nuances, le mécanisme de la rumeur est ici soulevé, avec les faux témoignages des uns et des autres, aveuglés par leur ignorance ou leur bêtise. Toute la bonne foi du jeune professeur propulsé dans ce collège où d'aucuns auraient parlé " d'ensauvagement " est mise à mal dans un lent processus où les valeurs s'inversent. A commencer par la police qui enregistre la plainte de Leslie mais ne veut pas écouter le reste. Toutes les problématiques de l'Education Nationale ici dépassée, à quelque niveau que ce soit,  sont ainsi révélées, dans une ambiance de suspicion généralisée où chacun semble regarder dans la mauvaise direction. Saluons au passage la retenue du principal protagoniste quant à son "orientation sexuelle" d'ordre privé à ses yeux, qui ici n'a strictement aucune importance et sans récupération aucune. Performance pour l'acteur principal plus vrai que nature, y compris pour Shaïn Boumedine, étranger à ce microcosme professionnel assez fermé, sans oublier les seconds rôles assez complexes !