samedi 21 mars 2020

« Les tontons flingueurs »

 

A situation exceptionnelle, programmation revue et corrigée exceptionnelle sur France 2 ce week-end et la semaine qui suit.

Les amateurs de Michel Audiard et ses répliques salées ont pu cet après-midi retourner à Montauban dans les années 63 se plonger dans une histoire qui traverse les décennies sans prendre une ride . Les répliques de Lino Ventura ( Fernand Naudin ) ou de Bernard Blier font désormais partie du patrimoine culturel français : genre, « Touche pas au Grisbi » ou « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » !

Le propriétaire d’usine de tracteurs, parti de Montauban à Paris au chevet de son ami Louis dit « le mexicain » va voir sa vie bouleversée par des affaires aussi troubles que la troublante Patricia dont il aura la tutelle.

Malgré les énièmes rediffisions de ce classique, le talent de Ventura et Blier reste intact et on remercie Georges Lautner pour cette pépite.

« La grande vadrouille » au programme dominical , pour réunir si possible toutes les générations qui souhaitent s’extraire un moment du temps suspendu actuel.

Saluons les initiatives qui se multiplient pour ne pas noyer les français dans la psychose ambiante avec ces reprogrammations d’urgence. Pour la santé mentale publique, somme toute .

Lundi, une institutrice, Laure Brémond, donnera des cours en direct pour les petits élèves d »école élémentaire, en supplément de ceux transmis par les enseignants de l’Education Nationale.

Des « efforts » considérables de la base arrière, puisque nous sommes censés être « en guerre » -sic- pour permettre à ceux du « front » d’optimiser leur contribution vitale ,par temps de confinement généralisé.

jeudi 19 mars 2020

« La cinquième saison » !

 

A la veille du printemps 2020, la poésie a pris un sérieux coup dans l’aile et les amateurs penseraient plus au « Cercle des poètes disparus » qu’à autre chose. Un (très) ancien camarade m’avait offert en l’occurrence, du temps des études, le livre éponyme de Jacques Prévert où de savoureux textes étaient recueillis . Il les avait écrit pour son fameux groupe surréaliste d’octobre.

En écho, me revient à l’esprit l’explication d’une excellente prof de QI GONG qui nous évoquait la signification de cette formule, chère à l’énergétique chinoise : elle correspondrait, selon cette culture ancestrale aux 18 jours qui se déroulent entre le printemps et l’été : la période d’inter-saison où coexistent « ce qui n’est plus » avec « ce qui n’est pas encore« .

Une précieuse période, censée se reproduire entre les quatre saisons annuelles, où le principe essentiel de « prévention par idéal » s’impose.

Difficile de ne pas ramener cette « cinquième saison » à venir à notre très surréaliste conjoncture mondiale.

Si le « mal » tant incriminé vient de l’Est, son anditote se trouve peut-être aussi dans ces mêmes cultures ancestrales où l’anticor n’est que le simple revers du poison. La médecine chinoise ancestrale n’est-elle pas avant tout une médecine de prévention ?

Entre les poèmes de Jacques Prévert et les enseignements de Lao Tseu réside peut-être le point d’équilibre ?

Pour ne pas dire de la sagesse !

mardi 17 mars 2020

Saint Patrick en sourdine !

 

Les amateurs de claquettes ou autres fées celtes fêteront aujourd’hui le Saint Patron des Irlandais en mode minimaliste. Qu’à cela ne tienne !

Cette fête populaire de tradition chrétienne, célébrée dans le monde entier par tous les exilés celtes, que ce soit à New-York, Buenos- Aires ou Montréal, reste bien ancrée dans l’imaginaire collectif. Et dieu sait combien la puissance de l’imaginaire reste fertile pour ces cultures . Cela pourrait même devenir leur force, à long terme, qui sait ?
Il ne sera donc pas interdit en ces temps de « retraite » imposée (dans tous les sens du terme, y compris celui de la période de « carême ») d’écouter chez soi les joyeux drilles en goguette. La puissance de l’imaginaire n’ayant pas de frontière. Elle permet parfois d’affronter le difficile principe de réalité, par nature, limité, avec plus d’entrain et d’optimisme. Pour ne pas dire de légèreté.
Puisqu’il est dit que dans toute crise, le pire et le meilleur se côtoient, selon la nature de chacun, autant opter pour la gaîté en ce jour du 17 mars 2020.
A marquer d’une pierre blanche cette année en 20, prétendue folle, même si la couleur du trèfle porte – bonheur vire plus au vert (initialement bleue d’ailleurs).
Les biens immatériels comme la culture musicale conservent l’incroyable avantage de dépasser les frontières. Et quand bien même n’aurions-nous pas d’appareils pour écouter ces ritournelles, quand bien même serions nous sourds comme Beethoven, voire en prison, rien ne nous empêche de fredonner ces airs de grands résistants !

A la manière du pianiste dans le film éponyme, qui joue sur un piano sans touche ou sans son (face aux nazis) à Varsovie, pour continuer à vivre, coûte que coûte !

mercredi 11 mars 2020

L’arme fatale du stylo ?

 

En ces temps de virus insoumis, le principe de précaution s’avère à géométrie très variable selon les situations : certaines municipalités, n’hésitent pas à déployer les grandes manœuvres ; à Montpellier, Philippe Saurel innove avec 320000 stylos proposés aux électeurs dont 160 000 réservés au premier tour, avec couleur affichée noire, et 160000 autres pour le second tour qui verra rouge. Pas de pénurie donc pour les 154000 inscrits. Fléchage spécifique du parcours aux toilettes, gel hydroalcoolique et tutti quanti. Les heures de pointe entre 10h et 13h30 et 15h30 à 18h sont à éviter de préférence.

Pour d’autres municipalités, comme Marseille, pas de manifestation d’inquiétude affichée pour la gestion des 480 bureaux, même si les assesseurs se désistent de temps à autre. Il faut bien avouer que dans la cité phocéenne, rien ne se passe jamais comme ailleurs. Les vieux loups de mer ont plus d’un tour dans leur sac, mais nul ne connaît à l’avance la saveur de la bouillabaisse 2020…

Pour Paris, nul besoin d’être devin pour faire confiance au bon sens féminin et son instinct inné de préservation ; reste à savoir lequel sera appliqué ? le rodé, le soumis ou l’énergique ?

Pas étonnant qu’en ces temps si atypiques, notre non moins atypique chef des armées prenne la parole en public demain !
Ce sera toujours ça de gagné ! Avancera-t-il masqué ou pas, là est -toujours- la question ?

vendredi 6 mars 2020

« So british ! »

 

« Never explain, never complain » : telle était paraît-il la devise de la Reine Victoria, à moins que ce ne soit celle de Winston Churchill ? Son origine est attribuée à un certain premier ministre britannique, Benjamin Israëli ( 1804-1881 ). Toujours est-il qu’elle résume à elle toute seule la philosophie « so british » de ceux qui encaissent tout sans laisser rien paraître en dehors.

Question de pudeur pour les uns, de politesse pour les autres, de culture en tous cas .

Tout « état d’âme » serait pour eux interprété comme débordement , pour ne pas citer le gros mot d’hystérie. ( Critique la mieux partagée, du reste, par nos mâles dominants ) .

Nos très bien élevés britanniques, amateurs de « select club » et de whysky, ( où les femmes n’ont d’ailleurs pas leur place ) , à force de maîtrise contenue et de distorsion avec les réalités payent un peu les pots cassés de cette drastique éducation : en attestent les velléités des petits princes, dont l’histoire familiale aurait tendance à se répéter . D’où fuite existentielle des petits « cerveaux royaux » au Canada.

Face à cette culture si contenue, où toute expression d’intériorité existentielle est prohibée, toute tentative de moindre expressivité reste vaine et inappropriée.

Et pourtant, ils sont aussi nombreux à vanter les mérites d’une saine communication où conflits internes sont parfois mis au dehors, histoire de dénouer les tensions, histoire aussi parfois de stoper la spirale infernale des scénari qui se répètent, ad vitam eternam, comme à l’insu de leur plein grès. Les américains avec leur psychanalyse seraient plus de ce côté là.

Une franche explication valant mieux que faux-semblants contenus.

Encore faut-il savoir s’écouter à défaut de s’entendre.

A une autre micro-échelle, celle du noyau familial, les deux écoles s’affrontent : celle où l’on s’exprime, plus ou moins librement, à défaut d’être taxé de « bavards » et celle où l’on se tait. Quoiqu’il advienne. Tenue et dignité obligent.

Reste à savoir dans quel cercle la vie est plus harmonieuse et épanouissante.

Pas de vague dans les unes, débordements et cris parfois dans les autres.

A chacun son école, à chacun sa famille, à chacun sa route !

Bon vent à tous , en attendant .