CARRIERES de LUMIERE,
C’est une drôle de position que de devenir une mouche posée
sur la toile d’un peintre !
C’est ainsi que l’on peut résumer l’expérience de la
cathédrale d’images.
On passe du sombre « des mangeurs de pommes de
terre » à la luxuriante couleur du champ de blé aux corbeaux.
Ainsi s’enchaîne tout au long de la projection, le choc
frontal des couleurs, du jaune apaisant de la chambre arlésienne avec ses murs
bleus, des nuits étoilées aux mille petits soleils irradiant un fond marine
aussi profond que l’eau du Rhône.
Il y a aussi les nombreux portraits dont celui du père TANGUY,
le vénéré fournisseur de tubes de couleurs et la série des autoportraits, tous
différents mais avec la constance du regard halluciné de VINCENT.
Et puis il y a le contraste entre l’entrain rayonnant des
tournesols, petits soleils végétaux, ou encore le foisonnement mauve des iris,
qui célèbrent la vie et l’appel lugubre de l’au-delà qui hante le peintre
mystique.
Et quand l’église d’AUVERS résonne de cet écho céleste, ce
sont les corbeaux luisants du champ de blé qui se chargent d’emporter l’âme de
VINCENT…
Et les mouches redeviennent des bipèdes dés la lumière
revenue !
SPECTACLE AUDIO-VISUEL, VINCENT VAN GOGH, 1853-1890,
Visite des Carrières de lumière par Bernard Faure
Visite des Carrières de lumière par Bernard Faure