samedi 16 mars 2019

Le printemps des poètes : entre Méditerranée et Pyrénées enneigées.

Photo : Vincent DEHASPE. 16 mars 2019.
Nul besoin parfois d'aller au bout du monde pour trouver l'harmonie des éléments !

Cinq jours avant le jour J du printemps, tout est réuni  à cet instant T pour que glissent ces voiles blanches vers l'horizon le plus éclatant.

Dégradés de bleutés entre Méditerranée et Pyrénées encore immaculées .

L'hiver s'échappe à la mi-mars pour laisser place aux prémices printanières de la rencontre des trois éléments.

lundi 11 mars 2019

Sésame nîmois !

RICHARD DELIAS, poète de rue !
Tel s'intitulait à Nîmes le salon  " bio bien-être et éco-habitat " du 8 au 11 mars au parc des expositions.
Sésame :  soit tout un programme d'ouvertures en quelque sorte sur  des chemins souvent pionniers en matière de bien-être en général.
Trois jours de conférences sur des thèmes aussi variés que la naissance ( Céline Landre ), la qualité des eaux du robinet ( Jean-Claude Kuehn ) ,le yoga des yeux en tant qu'approche holistique ( Philippe Cleyet Merle ), ou  les voix au féminin ( Yaël Catherinet ) .
Rencontre encore plus  inattendue , à l'entrée du salon avec Richard Délias, qui offre ses poèmes . Immergé depuis son jeune âge dans l'ambiance des rues de Nice, deux rencontres importantes lui ont permis très vite de comprendre que la joie de vivre ne s'achetait pas et que le plus important pour lui résidait dans les échanges et les liens tissés avec autrui .
Fort de ce constat, il est devenu poète de rue et conteur à la fontaine de Vaucluse.
" Quoi de plus inspirant en effet que Pétrarque pour ma création artistique " ? concède-t-il avec malice.
Sur un pan de mur , trône un de ses nombreux poèmes sur le " Temps " .
Gageure incroyable, il réussit à vivre de ses poésies et contes de rues.
Sûrement l'effet " Pétrarque " !

" Vieillir " 
Accumuler les années
Voir les rides se creuser
Gagner en tranquillité
Ce que l'on perd en rapidité

Mieux se connaître
Mieux s'aimer peut-être
Accepter de paraître
Plus vieux que son être

Rencontrer le présent
Et la valeur du temps
Espèrer secrètement
Vivre tout simplement

Richard DELIAS

dimanche 10 mars 2019

Barbiphobie contre Barbifolies !

L'archétype de  la  " plastique " californienne, haute de ses 29 cm a fêté ses 60 ans le 9 mars dernier et ne paraît évidemment pas son âge, silicone oblige !
Sa créatrice, Ruth Handler qui l'a conçue pour sa  fille Barbara souhaitait ainsi que la petite puisse se projeter dans d'autres rôles que celui de maman ou  nourrice avec les mille et unes professions incarnées par la poupée plastiquement irréprochable !
Cette petite mannequin de chez Mattel, mondialement connue,  fait couler beaucoup d'encre et d'ire, entre ses adeptes inconditionnels et ses opposants radicaux ! Pour les uns, il serait même question de la jeter à la poubelle, " Barbie Paradox " oblige. Un très sérieux économiste propose même le boy-cott de ladite poupée car son concept serait " raciste, irréaliste voire esclavagiste ".
Excusez du peu.
C'est vite oublier que notre sexagénaire siliconée préférée était déjà astronaute en 1965, quatre ans avant le premier pas de l'homme sur la Lune ! La première à arborer une superbe peau noire en 1968 !

Que nenni !
Haro sur la Barbie !

Toujours est-il qu'un milliard de ses " clones " ont été vendus dans le monde depuis sa création et que des millions de petits bras féminins ou masculins se sont amusés avec. Par soucis d'égalité homme-femme justement, une maman déconfite confiait avoir offert à son fiston une Barbie et ne savait plus à quel saint se vouer, suite à cette édifiante polémique anniversaire.
Entre  " barbiphobes " et " barbifous ", l'image de la femme balancerait donc.

Beaucoup d'encre en tous cas pour un sujet somme toute assez dérisoire, sachant que la poupée ne fait pas la femme, et jouer avec une Barbie n'induit pas forcément le mimétisme à tout crin. De là à penser que son  " commerce " ( au sens propre et figuré )  induirait par la suite une épidémie d'anorexiques chez les adolescentes, il y a un gouffre à ne pas franchir .

Question égalité homme-femme, il existe peut-être des sujets moins dérisoires, en ce 9 mars 2019.

Comme celle de cultiver la différence homme-femme, justement, puisque égaux certes, mais différents.
Sans cette différence , hommes-femmes risqueraient de rentrer en rivalité plutôt qu'en complémentarité . Le début de la guerre des sexes ?
A éviter de toute urgence.

dimanche 3 mars 2019

" Comment peut-on être persan " ?

C'est toute l'absurdité pour ne pas dire la bêtise de la question que posait la micro-société parisienne du XVIII siècle en observant ,du bout de sa lorgnette satisfaite et " ethnocentrée",  Rica et Ubek, les deux personnages faussement naïfs de Montesquieu dans ses " Lettes persannes " .

Ces deux perses venus observer la société parisienne et dénoncer ses faux -semblants autant que sa superficialité permettaient ainsi à l'auteur de " L'esprit des lois " de se décentrer, avec un regard quasi " exotique " .

Véritable laboratoire ou expérience scientifique, le voyage de nos deux personnages partis d'Ispahan pour découvrir Paris ont contribué, pour Montesquieu,  dans ce roman épistolaire, à mieux dénoncer, de son château de La Brède, un monde où tout n'est qu'apparence.

" Comment peut-on être persan  " reviendrait en quelque sorte à dire, " Comment peut-on différer de nous " , le centre du monde ?
Des lettres toujours d'une puissante actualité dans un monde normalisé où toute différence est de moins en moins tolérée.

En expérience inverse, et dans la réalité, les jeunes français actuels en voyage en Perse seront agréablement étonnés qu'il ne leur soit jamais demandé :
" Comment peut -on être français " ?


Photo Antoine DEHASPE

mercredi 27 février 2019

Aux mille et une saveurs !

Au pied des Cévennes, entre Quissac et Sauve se déroule, le long du Vidourle, une drôle de voie qui a remplacé l'ancienne ligne de chemin de fer Nîmes-Le Vigan sur six kilomètres. Promeneurs, piétons, cyclistes, trottinettes ou autres rollers se déplacent ainsi en toute quiétude, au milieu des chênes verts, pins d'Alep avec vue imprenable sur les collines du fameux Piémont Cévenol.
Entre Quissac et Sauve se trouve aussi " une drôle de dame " : Josiane Cianchetti, " Josi ", pour les habitués. Cuisinière émérite, cette " estrangère " venue de Lyon il y a 13 ans,  mariée à un gardois pur souche, met son talent culinaire ( hérité de sa maman italienne ), au service des visiteurs d'un jour ou... d'une vie. Certains fidèles habitués ont élu cantine chez elle.
A 59 ans, elle met toute son énergie et son amour du travail bien fait à  proposer une cuisine-maison de produits frais, défiant toute concurrence rapport qualité-prix.
Simplicité et efficacité semblent les maîtres-mots de son service avec buffet à volonté, froid sur la droite ou chaud à gauche.
" La restauration ici ne représente que dix pour cents de mes activités " confie-t-elle toujours avec détermination et franc sourire mêlés. Des américains, des étrangers, des journalistes parfois très connus me connaissent bien et me font confiance pour les servir à domicile pendant leurs vacances, dans des endroits parfois inimaginables, quand ce n'est pas un château ; le reste du temps, j'organise des soirées pour des associations comme le Lions'Club ou autre dans la salle d'à côté ".
Depuis les problèmes de santé de son époux, elle pense un peu à sa retraite ; retourner vers ses racines lyonnaises lui effleure désormais l'esprit. Toujours est-il que jusqu'à l'été, les réservations ne manquent pas dans son agenda.
Ironie de la situation, sa cuisine est bien souvent mieux reconnue de sa clientèle américaine et étrangère que des gardois eux-mêmes ...
Affaire à céder donc, en toute logique, qui sait, mais peut-être en 2020 ?
Josiane , une sacrée drôle de dame ! photo Hélène Samzun-Dehaspe
4, rue de Quissac
30160 SAUVE
06.33.14.01.55.
Ouvert du mardi au samedi de 9h à 15h et de 18h30 à 22h.