Elle s’autoproclame à toutes les sauces, style « nouvelle mode », surtout depuis le dernier quinquennat . Tyrannique, souvent inappropriée, elle emporte tout sur son passage . Mireille Dumas avec sa désopilante émission sur canapé, « Vie privée, vie publique » n’a qu’à bien se (re)tenir !
La nouvelle vague d’ « infobésité » qui gomme toutes les frontières, du dedans comme du dehors, du « in » et du « out » , déferle , sans foi ni loi, pour noyer « tout- puissants » comme « tout- venants » :
Puisqu’il faut la nommer, allons’y : la sacro -sainte transparence. Sans odeur, sans saveur, sans couleur et sans consistance. Un leurre en somme.
Et un mirage de plus dans la panoplie des juvéniles éminences grises qui nous gouvernent !
Un peu comme le cholestérol, cette notion devrait s’accompagner de quelques précautions et nuances ; à la manière du bon cholestérol et du mauvais ! Il conviendrait plutôt de la prendre pour ce qu’elle est : une intention, un but vers lequel on tendrait, rien de plus.
Quoi de plus insaisissable que cette notion tant galvaudée de transparence ?
A force de blablas déblatérants, certains de nos « tout- puissants » ont juste oublié l’essentiel : la transparence peut s’avérer toxique à forte dose, et se doit en conséquence d’être maniée avec infinie dextérité. Un art qui n’est pas à la portée de néophytes . A force de transparence en tous genre, on atteint des sommets d’inconsistance pour ne pas dire d’inconséquence.
La transparence pour la transparence serait à la politique ce qu’est la parité pour la parité aux élections : une discrimination positive de plus .
Derrière tous les tabous et murs brisés, se profile inévitablement la confusion; pour ne pas dire le chaos .
Contre-productive à souhait, la transparence à outrance . » Performance Artistique » contemporaine, il paraîtrait même ?
Sans filtre nécessaire, l’information prétendue « transparente » devient obscène, d’où le néologisme de l’ infobésité crée sans doute ?
Plutôt que de volonté affichée de » communication » transparente, certains de nos « tout- puissants » pourraient éventuellement davantage s’appuyer sur l’éthique et la responsabilité.
Deux gros mots qui font apparemment froid dans le dos puisqu’absents , le plus souvent ,du vocabulaire actuel.
Et de me souvenir d’ un devoir de philo d’il y a bien longtemps :
« Quels liens peut-on établir entre liberté et responsabilité« ?
That is the question . Indémodable. Universelle.
Tout le reste n’est que …littérature !