samedi 27 juillet 2019

Piscine naturelle de mer !

Les Manchots ont plus d'un tour dans leur sac !

Afin de défier les lois de l'attraction lunaire et des fluctuations des marées, les Granvillais avisés de la cité corsaire, baptisée la  " Monaco du Nord ",  ont eu la lumineuse idée de créer une " retenue de mer " dont la piscine naturelle à marée basse régale petits et grands .

Il fallait y penser .

Curieux que ces piscines d'eau de mer naturelle ne fleurissent pas plus sur nos bords de mer non figés.

Une astuce aussi écologique qu'économique pour améliorer l'apprentissage de la natation par exemple.

Comme quoi nos anciens corsaires n'ont pas attendu la mode du  "greenwashing " pour s'adapter au mieux à un environnement fluctuant !

Ce qui n'est pas incompatible avec le centre aquatique local : l' " hippocampe " !

samedi 20 juillet 2019

Vue sur cabine imprenable !

"La côte fleurie " revêt ses couleurs estivales au charme désuet du temps perdu de Proust.

A chaque station ses couleurs : bleues et blanches à Balbec pour les amateurs de phrases alambiquées

 qui n'en finissent jamais de finir. Balbec dans l'imagination proustienne, Cabourg dans la réalité.

Un peu plus loin à Houlgate, l'heure est à l'orange - bleu pour les cabines.

Pour les planches de Deauville, c'est un autre cinéma...américain .

Toujours est-il qu'il en faut de la fortune et de l'imagination pour s'offrir cette vue imprenable sur ...cabine. Surtout pour lire.

Mais quand on aime, on ne compte pas, c'est bien connu.




lundi 8 juillet 2019

Education Nationale : le discours et ... la méthode ?


La saga estivale des " rétentions de copies " par les agents de l'état que représentent les professeurs, pour manifester leur désapprobation à la Loi Blanquer risque de tourner au vinaigre : avouons que le professeur a parfois une fâcheuse tendance à se prendre pour le nombril du monde, tout- puissant qu'il peut éventuellement se sentir dans sa classe.  Fâcheuse tendance aussi à oublier son rôle premier d'agent du service public, au service de ses élèves donc. Et non l'inverse.
Prendre des élèves en otage de cette étrange manière relève d'un curieux rapport à sa mission.
Si l'épreuve du Bachot revêt un caractère un brin désuet à notre époque, il n'en demeure pas moins que la crise de confiance induite par ces incidents restera gravée dans la mémoire de nos ados.
De ces " épreuves " ressortira un flagrant sentiment d'injustice pour ceux qui subiront ces incohérences.
La  France s'illustre, une fois de plus, par son incapacité chronique au dialogue social et cet épisode cible à quel point le dialogue de sourds peut se heurter : un mur. Quant à l'argument éventuel de " désobéissance civique " il ne tient pas la route en telle occurrence.
La question que l'on peut se poser en de pareilles situations : à qui profite le crime ?
Sûrement pas aux professeurs impliqués, encore moins au Ministre de l'Education dont la méthode  est aussi  légalement contestable que celle de la rébellion ( même si " couverte " par le droit de grève selon certains juristes )  , et encore moins aux élèves dépités.
Entre les beaux discours sur l'école de la confiance auxquels on aurait tant aimé croire un peu, et la méthode, le gouffre se creuse. Dedans les élèves.
Un peu comme ceux qui nous gouvernent inciteraient à la bienveillance affichée  Urbi et Orbi, et se livreraient en interne à des jeux de rôles aussi indignes que puérils.
Peut-être serait-il temps que nos gouvernants commencent par tenter de se respecter eux-mêmes a minima pour devenir respectables ?
C'est peut-être là que commence l'Utopie ?

http://www.snepfsu.net/ftp2/peda/fde/competences_enseignants.pdf



vendredi 14 juin 2019

Roxane : la poule et le comédien !

Bingo pour le premier film de Mélanie Auffret ,immergé dans une Bretagne nord avec plus d'une corde à son arc !
Les 12000 figurantes à plumes ne sont pas si stupides que la réputation de gallinacées qui les précède, et leur chef de file , Roxane, blanche comme neige, dévoile des talents surprenants d'actrice . Elle suit son maître Raymond comme un petit chien, perché sur le siège avant de sa voiture . Il faut bien dire que notre inénarrable Guillaume de Tonquédec , est excellent en Raymond Leroux résistant face à l'industrie agricole qui ne pense qu'à ...." plumer " les petits producteurs locaux .
La réalité dépasse d'ailleurs souvent la fiction à écouter la réalisatrice qui s'est inspirée d'une expérience vécue : un éleveur parlait à ses vaches et cette vision lui a tellement semblé inédite qu'elle l'a sublimée en la transférant dans le monde avicole !
Notre héros ( 5693 œufs pour jour pour la coopérative )  qui a découvert sur le tard Cyrano de Bergerac lit quotidiennement à sa volaille cette littérature . Il ne se résigne pas et cherche par tous les moyens " the idée" pour sauver ses ouailles. Ses " filles" comme il les appellent auront droit ensuite à l'avare de Molière, progression collective oblige !
C'est sa prétendue ennemie " Wendy ", ancienne professeur de littérature anglaise et voisine, qui lui apprendra la maîtrise du français pour rentrer en résistance !
Un tandem cocasse dont l'alchimie fonctionne vu les trouvailles parfois hilarantes. Derrière l'humour très british pointe avec efficacité la problématique du monde paysan avalé par les grands groupes.
La réalisatrice aborde très subtilement  le sujet sous forme de conte ou d'une fable de La Fontaine.
Léa Drücker n'est pas à la traîne non plus comme employée du Crédit Agricole plus habituée à fermer les comptes des affaires agricoles en faillite qu'à en ouvrir.
Cerise sur l'omelette finale, la musique de Gaétan Roussel et ses textes denses qui révèlent l'âme celte de résistance , de courage et d'innovation à toute épreuve.
Une belle immersion dans le manège non enchanté des petits producteurs qui ne lâcheront pas si facilement la poule aux œufs d'or !
A ne pas rater .


lundi 10 juin 2019

D’ORMESSON, MON GÉNIE ! « Ne vous laissez pas abuser. Souvenez-vous de vous méfier. Et même de l'évidence : elle passe son temps à changer. Ne mettez pas trop haut ni les gens ni les choses. Ne les mettez pas trop bas. Non, ne les mettez pas trop bas. Renoncez à la haine : elle fait plus de mal à ceux qui l'éprouvent qu'à ceux qui en sont l'objet. Ne cherchez pas à être sage à tout prix. La folie aussi est une sagesse. Et la sagesse, une folie. Fuyez les préceptes et les donneurs de leçons. Faites ce que vous voulez. Et ce que vous pouvez. Pleurez quand il le faut. Riez. J'ai beaucoup ri. J'ai ri du monde et des autres et de moi. Rien n'est très important. Tout est tragique. Tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi. La vie est belle. » Jean D’Ormesson