mardi 26 juin 2018

Synchronicités diplomatiques du jour ?

Pendant que le Président de la République et toujours chef des armées allait chercher au Vatican le titre  de chanoine de Latran- automatiquement attribué à chaque président - , accompagné de son  breton Ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, Marlène Schiappa, notre corse secrétaire d'état à l'égalité entre les hommes et les femmes, allait au chevet d'Houria, poignardée par son ex mari, au CH.U. de Poitiers...
De cette journée du 26 juin 2018 et de ces rencontres fort inhabituelles, on se souviendra surtout d'un commentaire quelque peu décalé ( c'est un euphémisme )  du Président au Pape en présentant son Ministre, qui incarnerait la mafia par son origine bretonne.-sic-
Médaille de St Martin :
Cadeau du Pape François à notre Président

Endroit sacré idéal en effet  pour ce style de provocation que le Ministre des affaires étrangères appréciera, pour son tact et sa délicatesse. Tout comme notre Président a dû apprécier la tape fort amicale du Président américain pour lui retirer une hypothétique pellicule ...
Pendant ce temps, les femmes battues ne feront pas autant sourire :  point de " vannes " permises au C.H.U de Poitiers sur des sujets aussi graves.
Arrive un moment où les provocations débordent.
Heureusement, et finalement fort paradoxalement ( pour moi ,du moins ! ), c'est Moscou et sa coupe du monde  de foot qui aura le plus fédéré aujourd'hui les français autour de ses matches.
Parce que au moins pour ce style de spectacle sportif, il y a des règles établies à ne pas outrepasser et des arbitres.
Même si le jeu n'en vaut parfois pas toujours la chandelle !
A moins que ?

dimanche 24 juin 2018

Bécassine : Un pas vers la réhabilitation ?

Avant même que le nouveau film de Bruno Podalydès ne sorte au festival du film romantique de Cabourg, la polémique enflait déjà autour  de ce que les régionalistes bretons interprètent comme une " injure à nos grand-mères bretonnes ainsi caricaturées " qui migraient à Paris dans les familles bourgeoises souvent condescendantes avec elles. Pour ne pas dire parfois méprisantes. D'où les policiers présents devant les projections de salles à Rennes ou Brest.

Une fière indignation bretonne  souvent viscérale,  que le subtil réalisateur de " Comme un avion " ou " Liberté-Oléron " tente de réguler : il défend l'aspect ingénieux  et optimiste de cette bonne âme dont la naïveté non feinte permettra pourtant  de faire bouger bien des lignes.
Un peu dans le sens : " ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait "...

Le personnage de B.D. ( qui n'avait pas de bouche à l'époque ) crée par Jacqueline Rivière, rédactrice en chef du " journal de Suzette " et le dessinateur Emile Joseph Porphyre Pichon, en aura connu des transformations au fil du siècle !

Inspiré au départ d'une maladroite gouvernante, en 1913, le personnage devient Anaïk Labornez, finistérienne ; il a grandi et volé de ses propres ailes à la manière de Tintin de Hergé, même si plus proche de Marie-Poppins dans l'esprit.

L'actrice Emeline BAYART remplace ici Muriel ROBIN, dans le premier " Bécassine, le trésor Viking " de Philippe Vidal ( 2001 ) qui évoquait un autre épisode rocambolesque, situé à Paris.

RE-CREATION

Bruno Podalydès a  " re-créé " une histoire à partir des trente albums de B.D. Elle débute quand la petite bretonne perd une dent et la cache sous son oreiller ...Son oncle  Corentin, chasseur, l'aidera ainsi à croire en ses rêves en la transformant en graine d'arbre bleu ! Départ ensuite sur la départementale 17 de " Clocher les Bécasses ", pour Paris qu'elle ne rejoindra pas ! C'était sans compter la rencontre avec la Marquise du Grand Air dans sa voiture en panne !

Belle distribution de rôles pour ce second  film dont " Bécassine " reste l’héroïne, avec la fantasque Karine VIART en " Hermine, Marquise du grand air " qui vient d'adopter la petite Loulotte ( Diminutif de Louise-Charlotte )  et à laquelle notre Bécassine de service s'attachera toute sa vie. Josiane Balasko en Madame Châtaigne vaut  son pesant d'or !
Quant au marionnettiste grec, le frère de Podalydès, s'il divertit les habitants du Château, les ruine ensuite, il leur réserve aussi bien des surprises in fine.

Tout l'intérêt de cette comédie, déjà polémique avant sa sortie, mais jamais vulgaire, jamais violente et infiniment poétique provient du fait de ses multiples grilles de lectures, un peu à la manière des contes. Les contes de la Bécasse de Maupassant, qui sait ?

Que l'on ait 7 ou 100 ans, voire plus, que l'on soit breton ou pas, de souche ou d'adoption, chacun y puisera ce qu'il voudra ou pourra !
Avec esprit de réconciliation ? qui sait ?

L'histoire nous le dira sûrement...même si la pub induite par la polémique bretonne, n'a même  pas profité au box-office de cette première semaine de sortie. Peu importe.

Mais l'essentiel reste ailleurs, à la manière d'Antoine de St Saint-Exupéry...

vendredi 22 juin 2018

Recyclage !

Rattrapé de justesse avant sa destination promise à la poubelle, deuxième vie donc,  pour le poème d'un boulanger...atypique , qui pédale parfois dans la choucroute !



" C'est pas vrai " !

C'est pas l'équilibriste qui sait

C'est pas le cycliste qui peut.

Ce n'est pas " c'est pas " qu'on dit !

C'est pas au scientifique de ramener sa science !

C'est pas vrai !

C'est pas comme ça que ça s'est passé !

C'est bien ce qu'on a vu mais ce n'est pas ce qu'il fallait voir .

L'intention était invisible à vos yeux .

L'équilibriste était fatigué et son corps est tombé .

Le cycliste était sous pression et ses nerfs ont lâché .

J'ai vu leur cœur et tous les deux ont pleuré .

Le médecin n'a rien compris s'il n'a pas aimé .

mercredi 20 juin 2018

" Manu manu rêva" ...

Cet air, de circonstance, d'Alain Chamfort résonne parfois à son insu en correspondance aux aléas...

Pour n'avoir pas su garder la bonne distance, un petit collégien, au pire, pour faire le malin, au mieux par ignorance, s'est drôlement fait remonter les bretelles par le chef des armées, qui plus est !

Question d'échelle de valeurs : le liliputien face au géant ? Ne parlons pas d'ogre pour autant.

Mais y-a-t-il eu insulte ? Même pas. Petit rappel à l'ordre de la haute fonction. Soit.

On est loin du jeune détrousseur de poche à qui un ex-ministre de la justice avait mis une claque, presque machinalement.

Puisse donc ce nouveau péché véniel ne pas faire le tour du monde pour autant !

Histoire de garder la mesure.

De là à apprendre à ce jeune collégien que seuls les diplômes permettraient à quiconque de " faire la révolution " -sic- il y  a un pas... de sept lieues bien vite franchi ici !

" Vérité au deçà des Pyrénées, erreur en delà ", se rappelle-t-on de nos cours de français, très secondaires. Excusez du niveau  pascalien !

Quand les étudiants américains sont invités outre-atlantique à transgresser les codes pour " réussir ", le maladroit collégien, singeant le style " copain-copain ", sera la risée de tous. C'est cher payé.
Instrumentalisation oblige.

Reste à savoir, qui, entre le liliputien et le géant, s'est réellement montré le plus mal-à-droit(e) ?







samedi 26 mai 2018

" La surface de réparation "

Les réalisateurs  François Prévôy-Leygonie et Stéphane Archinard ont volontairement changé le titre - pourtant doublement évocateur - du livre d'Alain Gillot dont est tiré le film : " Monsieur je sais tout ", histoire d'élargir le sujet à l'universel.
Ainsi les thèmes de prédilection des réalisateurs, filiation et transmission, sont  largement sublimés.
Pari réussi, donc,  pour cette histoire de famille à réparer sur décor rochelais, cette fois!
Le premier plan du film débute par un pont, interminable : celui qui relie l'île de Ré à la Rochelle, avec Arnaud Ducret qui court après sans doute le sens qu'il cherche à sa vie ?
Le duo entre ce trentenaire géant un brin macho et son neveu  providentiel et chétif souffrant du syndrome d'asperger  fonctionne d'emblée, même si la recette est un peu facile.
Adaptation touchante de cette " surface de réparation " qui réussit le tour de force d'apporter  la légèreté appropriée à un thème d'une profondeur abyssale et  bien souvent insondable !
Châpeau bas au jeune Max Baissette de Malglaive que l'on croirait sincèrement autiste tant son jeu reste bluffant de réalisme.
Chacun abandonnant au fil de l'histoire ses préjugés et chacun permettant à l'autre de grandir à sa manière en trouvant sa vraie place. Assurèment pas celle de l'hôpital psy de La Rochelle !
A ne pas manquer pour ce  nouveau  regard  rafraîchissant sur la différence et l'ouverture d'esprit qui relie les êtres, comme une île charentaise  à son continent.
Un pont entre deux rives en quelque sorte : entre des générations qui s'étaient perdues.
De quoi retrouver le fil.