Les réalisateurs François Prévôy-Leygonie et Stéphane Archinard ont volontairement changé le titre - pourtant doublement évocateur - du livre d'Alain Gillot dont est tiré le film : " Monsieur je sais tout ", histoire d'élargir le sujet à l'universel.
Ainsi les thèmes de prédilection des réalisateurs, filiation et transmission, sont largement sublimés.
Pari réussi, donc, pour cette histoire de famille à réparer sur décor rochelais, cette fois!
Le premier plan du film débute par un pont, interminable : celui qui relie l'île de Ré à la Rochelle, avec Arnaud Ducret qui court après sans doute le sens qu'il cherche à sa vie ?
Le duo entre ce trentenaire géant un brin macho et son neveu providentiel et chétif souffrant du syndrome d'asperger fonctionne d'emblée, même si la recette est un peu facile.
Adaptation touchante de cette " surface de réparation " qui réussit le tour de force d'apporter la légèreté appropriée à un thème d'une profondeur abyssale et bien souvent insondable !
Châpeau bas au jeune Max Baissette de Malglaive que l'on croirait sincèrement autiste tant son jeu reste bluffant de réalisme.
Chacun abandonnant au fil de l'histoire ses préjugés et chacun permettant à l'autre de grandir à sa manière en trouvant sa vraie place. Assurèment pas celle de l'hôpital psy de La Rochelle !
A ne pas manquer pour ce nouveau regard rafraîchissant sur la différence et l'ouverture d'esprit qui relie les êtres, comme une île charentaise à son continent.
Un pont entre deux rives en quelque sorte : entre des générations qui s'étaient perdues.
De quoi retrouver le fil.
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