L'ivresse de la démesure ou le sentiment de toute puissance incarné par le Dieu grec Hybris ne serait donc pas qu'un mythe ? La réalité nous offre de nombreux exemples de personnages atteints du syndrome du sauveur, quasi messianique . Si l'on se référe à l'Histoire biblique , hélàs, le Sauveur a fini par payer cher de sa personne providentielle ...malgré sa résurrection supposée ou avérée.
Margaret Thatcher ou David Lloyd George seraient des cas d'école certifiés en la matière selon les spécialistes . Ils ne sont pas les seuls apparemment
Certains ont laissé des traces mémorables comme Louis II de Bavière et son incroyable château repris par Wald Disney pour ses contes. Ces personnages souvent hauts en couleurs, surestimant leurs capacités par rapport à autrui qu'ils estiment souvent " inférieur " , ne connaissent que le rapport de force, dominant/ dominé, réduisant ainsi leurs relations et leur rapport au monde à une vision des plus manichéïstes et donc très limitées. Ainsi le sauveur en question, persuadé de supériorité sur autrui, se servira des autres comme des instruments pour asseoir si possible sa quête de reconnaissance insatiable . Pour peu qu'un grain de sable ne vienne saboter ses rouages, et tout l'édifice manque de s'écrouler.
Toute ressemblance avec des faits réels n'est pas vraiment que pure fiction en l'occurrence.
A l'opposé, on découvrira son antonyme grec : Sôphrosune avec l'éloge de la mesure et de la modération ; moins captivant au premier abord, cet attribut a pour intérêt et non des moindes ,son endurance et sa fiabilité .
Si dépasser ses limites peut rester une vertu dans le cadre des jeux ( para ) olympiques, il n'en demeure pas moins , qu'hors cadre, des radars de détection s 'imposeraient pour la sécurité publique !
Au secours Rimbaud, ils sont devenus fous !