lundi 13 mai 2024

Voyage sur l'île de Sérendip !

Sérendip, ou la nouvelle île mystérieuse des trois princes du conte persan de Christophoro Armeno, a donné son nom à un bien curieux mot : la sérendipité.
Il s'agirait ici d'une découverte inattendue, souvent à l'origine de plus grandes découvertes qu'elle, où le rôle hasardeux du hasard n'est pas anodin, pour ceux qui y croient.

Ce terme, bien connu des enquêteurs de police puisqu'il est déterminant dans la résolution des intrigues, comme pour les auteurs de romans policiers, a muté progressivement de la sphère littéraire à la sphère scientifique.
On pourrait le traduire par une sorte de "sagacité accidentelle" qui contribue à dénouer les noeuds d'une enquête ou d'un problème. Soit un raccourci imprévu qui mène à d'autres hypothèses et qui reste le moteur essentiel de toute créativité, qu'elle soit artistique ou scientifique. Chacun sait  que de grandes découvertes se sont produites souvent par "heureux hasards" bien repérés puis exploités. Idem pour les trouvailles culinaires des grands chefs qui ont su créer de succulents plats à la suite d'erreurs de parcours. Ainsi est née la tarte Tatin, d'une préparation renversée et renversante.

Comme quoi, les associations d'idées parfois au premier abord incongrues, peuvent mener à de belles inventions pour peu qu'on apprennent à les lire, comme sur une carte de l'île de Serendip.

Et pour couronner cette trouvaille, c'est dans le roman de William Boy, Armaillo, qu'est né l'opposé de la sérendipité, la zemblanité ! Beaucoup moins constructif comme tout revers de médaille pour ne pas dire de fortune...

mardi 7 mai 2024

La citation du jour !

 "L'éducation ne se borne pas à l'enfance et à l'adolescence. L'enseignement ne se limite pas à l'école. Toute la vie, notre milieu est notre éducation, et un éducateur à la fois sévère et dangereux".

Paul Valéry.

Remerciements à l'auteur Bruno Le Cun, né à Beyrouth au Liban, d'origine bretonne, pour cette perle de citation en exergue de son deuxième roman "Sabrina, le saut de l'ange" au éditions du net. Un peu "touche à tout", cet ingénieur retraité, retiré dans les Pyrénées-Atlantiques, s'essaie à tous les styles littéraires, que ce soit poésies ( Prix Simone Veil en 2022 pour "Aquarelles" au salon du livre de Navailles-Angos ), nouvelles ou romans.

Avec "SABRINA - le saut de l'ange", immersion saisissante dans la jeunesse d'aujourd'hui en quête de sens dans un monde aux repères incertains et fluctuants face aux tentations de radicalisations dangereuses. Un roman à plusieurs voix où les destins et dilemnes s'entrecroisent, tout en nuances.

dimanche 5 mai 2024

L'instinct grégaire et la politesse !

Droits réservés H.D.

 Saluons les innombrables chemins de randonnée, de tout niveau, qui fleurissent à droite et à gauche dans nos campagnes ! Certains, mieux renommés que d'autres attirent bipèdes, parfois solitaires, en grappes ou en troupeaux qui se croisent parfois dans l'indifférence la plus totale. L'effet de groupe accentuant l'effet  "bulle" ( un peu comme en voiture ! )  en dehors des réalités . Ce petit panneau tout en finesse fera sourire tout un chacun qui a déjà croisé un troupeau bruyant de bipèdes centré sur lui-même sans avoir jeté un oeil sur son entourage, trop plongé dans sa bulle illusoire ou pas. Isolante en tout cas ! Groupe qui n'a sans-doute pas la chance d'être conduit par un intuitif Border-collie pour lui indiquer la marche à suivre et éviter les obstacles au passage.

L'exception confirme la règle dans un petit coin de paradis en Chalosse : un peu comme un panneau routier qui nous  alerterait pour rappeler la courtoisie la plus élémentaire qui soit au monde !

Encore faudrait-il pour cela que nos troupeaux, sportifs ou pas, de compétition ou pas  lèvent les yeux pour regarder un peu plus loin que le bout de leur baton nordique !

Des panneaux qui pourtant ne sont pas faits pour les chiens de troupeaux .

jeudi 2 mai 2024

All the world ' s a stage ?

 On se souviendra presque instinctivement  de cet extrait de shakespeare appris par coeur en cours d'anglais de seconde : " all the wordld' s a stage and all the men and women many players " en trouvant sur une tête de gondole  la trouvaille promotionnelle du journal   " le monde " qui donne dans la miniature de luxe : pour cette somme attractive modique est lancée la série des minis classiques de luxe : aujourd'hui, " la comédie humaine " de Balzac avec son inoxydable " Eugénie Grandet ".  Une histoire assez universelle qui traverse les âges semble-t-il pour se retrouver à l'heure des Tic Toc et autres réseaux  pléthoriques dits  "sociaux"  en promotion . Couverture et reliure de luxe pour une histoire sortie de son livre vers le monde du cinéma ( Marc Dugain.2021 ).

En promo !

Doit-on se réjouir de cette inovation par un des journaux les plus exigeants à lire par sa prétendue  hauteur de vue ? Remettre au goût du jour les classiques avec des formats inattendus par exemple pour attirer un lectorat sous écran permanent ?

Donner le goût du " beau " avec ce format de mini poche inédit si possible  ?

Sans doute cette héroïne balzacienne qui reste un archétype féminin autant que son père rappelera à chacun de ses lecteurs, que la fiction reste souvent  bien en deça des réalités si terre à terre ?

Et pour se rassurer, in fine ,  on pourrait tout autant conclure que " tout cela n'est que littérature " ?

C'est pourtant oublier que les humains ne sont que de passage quand la littérature demeure.

C'est ici tout son intérêt.



 

mercredi 17 avril 2024

Les limites salutaires de la " transparence " !

 En matière par exemple de nutrition et de traçabilité des aliments, saluons les efforts considérables de " transparence " produits au fil des dernières années pour améliorer l'état de santé global des consommateurs. Cette donne constituerait ici un progrès en matière de prévention et éviterait aux gens de s'empoisonner à l'insu de leur plein gré. Sans sombrer pour autant dans une suspicion permanente.

Dans d'autres cas, cette potion magique de " transparence " peut vite atteindre ses limites évidemment . On comprendra que dans le domaine bancaire, elle serve certains et desservent d'autres. Y compris dans le domaine du journalisme avec la préservation du secret des sources ou des enquêtes policières.

Là où cette notion très en vogue devient vite dangereuse , c'est lorsqu'elle met en danger la dignité et le respect  des potentiels clients ou patients concernés.

Que dire, dans le domaine médical par exemple, du non respect  de l'éthique professionnelle et de la divulgation d'informations privées sur la place publique ? Soit pour briller en société, soit par simple bêtise sans oublier de sombres calculs.

Les limites de cette valeur qui peuvent se défendre à titre préventif dans l' alimentation, se trouvent donc dans le respect de l'éthique de chaque profession. Si le problème du secret bancaire est parfois mis à mal dans des affaires louches, la notion de secret s'impose dans la déontologie médicale par exemple. A moins que la personne concernée ait consenti évidemment  à donner son accord pour la divulgation d'informations privées et confidentielles. C'est un peu le cas d'école observée dans la presse britannique avec l'aveu de la princesse Kate Middleton sur son cancer pour briser sans doute le tabou séculaire de l'Omerta royale. Et servir la cause selon elle. Aux antipodes des mensonges d'état présidentiels en France sur ce sujet par le passé !

Ici encore, se joue la notion de " consentement " : une valeur mise en avant dans l'actualité dans divers domaines.

Quel garde-fou plus efficace que la notion de respect et d'éthique pour cette valeur très galvaudée par les temps qui courent ?

Un peu comme la notion de " frontière " , le secret médical ou le secret des sources, à défaut du secret bancaire, jouent un rôle fontamental dans le bon équilibre d'une société. Sauf exceptions consenties ou  récupérations diverses et variées. Pour faire avancer par exemple la recherche médicale .

Toujours une question de bon dosage car la transparence à haute dose reste un poison autant que le secret.