Que la situation hospitalière soit complexe depuis mars 2020, tout le monde en conviendra. La pandémie, comme toute crise sanitaire ou autre, révélant parfois le meilleur dans les comportements humains comme le pire dans le (dys) fonctionnement des institutions.
L’hôpital déjà bien malade avant la crise, à l’heure où l’humain se gère comme une vulgaire marchandise, voit les crises successives révéler évidemment les failles intolérables. Le témoignage édifiant de Stéphanie Bataille sur toutes les ondes radios ou autres atteste du degré d’inhumanité jamais atteint à ce jour dans des établissements censés protéger et non tuer. La description de la disparition intolérable de son père à l’hôpital de la Salpêtrière en pareille circonstance, glacerait n’importe quel quidam. Que ce soit son frère, sa maman, nul n’est supposé déformer une réalité insoutenable où la froideur de l’accueil dans un tel moment rivalise avec les heures les plus sombres de notre Histoire. Invitant Martin Hirch à démissionner tant sa mauvaise foi irrite, la force de conviction de cette famille orpheline impressionne par son courage.
Son papa de 81 ans, entré pour un simple problème cardiaque est ressorti, Dieu seul sait comment, les pieds devant, avec un mortel coronavirus en prime puisque personne n’a pu avoir accès à la mise en bière ou autre. Ainsi va le protocole 2021.
Il faut tout le talent oratoire et l’insoutenable douleur de
l’actrice du théâtre d’Antoine qu’elle est pour se faire le porte-parole
universel de ces milliers de cas où aucun mot n’existe pour décrire une
situation hors norme. Son arme pour remuer ciel et terre face à
l’intolérable : la pétition.
En attendant une réponse du chef de l’état.
Dans ce Capharnaüm ambiant, il reste encore un lueur d’espoir à voir la pugnacité de victimes meurtries et sincères qui ne lâcheront rien.
Une lueur d’espoir sur la puissante capacité d’indignation encore bien prégnante chez certains, qui au lieu de subir, réveillent chaque étincelle d’humanité qui subsiste dans chaque homme digne de ce nom.