« L’école , c’est fait pour grandir, pas pour souffrir » !
Tel s’intitule un petit article pour « minots » dans presse
spécialisée à l’occasion de la journée internationale contre le
harcèlement scolaire à l’école. A chaque mois, ses consécrations, et
après la journée de la gentillesse, celle de la lutte contre le
harcèlement scolaire semble d’utilité publique, à en croire les chiffres
édifiants .
Un petit élève sur dix subirait moqueries, insultes, brimades
directes ou indirectes, soit par ses congénères, soit par ses supérieurs
! Certains subiraient plus que d’autres, si le modèle familial est
calqué sur ce schéma. Le rôle de Bouc Emissaire permettant au groupe de
se purger plus efficacement ? Pour les autres, c’est phobie scolaire
assurée à vie et mise à la marge de fait. De la maternelle aux classes
prépas, les usages préhistoriques ont la vie dure, et qui ose s’en offusquer se trouve taxé de tous les noms d’oiseaux.
La notion d’altérité et de respect élémentaire d’autrui ne semble pas
inscrite dans tous les programmes scolaires à en croire les faits
ulcérants relatés ici et là. Dans le monde de la jungle, certes,
impossible de survivre, sans aucune « protection« . Le monde
scolaire, quant à lui, même s’il a évolué, n’échappe pas à la règle
élémentaire du respect de toute différence, quelle qu’elle soit. De la
plus infime à la plus voyante. A commencer évidemment par les
enseignants entre eux !
Les amateurs de rapports de force et monde manichéen suivront leur
parcours du vrai combattant dans leurs croyances figées sans nuance
voire bipolaire. Le bien d’un côté, le mal de l’autre. Pour les plus
réfléchis, en espérant qu’ils soient majoritaires, il s’agira d’affiner
son regard sur autrui en sortant des préjugés qu’ils sont censés
combattre dans leur vocation d’enseignant. En vitrine du moins. C’est
déjà un premier pas.
Les défenseurs de la loi du Talion , enseignée encore dans certaines familles, ou milices para militaires, style « œil pour œil » , « dent pour dent » peuvent changer de trottoir, au moins ce jeudi 5 novembre. Journée utopique s’il en est, qui a pourtant le mérite d’exister.
Remercions Marie-France Hirigoyen et son travail phénoménal pour
tenter de réparer des injustices que notre société hyper individualiste
et centrée sur son nombril ne fait qu’encourager. Inconsciemment ou pas.