jeudi 9 avril 2020

Instantané !

 

Pierres immuables de Saint-Chaptes !

 

Face à « l’éclair de Jenny » , la petite boulangerie de Saint-Chaptes qui a fort à faire en ce printemps atypique, à défaut de s’asseoir, le cycliste « hors-cadre » pourra au moins poser son vélo. Le temps de s’approvisionner pour la semaine !
Bien loin de Biarritz, de Sceau, ou de Nice, pas moyen ici de déloger ce banc de pierre, de l’autre côté du mur du château médiéval. Ancré dans l’histoire, il traverse le temps.
Les églantines divaguent le long du mur, les lierres montent vers le ciel et le printemps reste immuable au village. Les travaux des champs vont bon train. On croirait à peine remonter le temps de nos anciens, où tout allait pianissimo.
Un juste retour des choses, qui sait ?

samedi 4 avril 2020

Agents nettoyants à la rescousse !

 En ces temps de confinement imposé, les infos affluent de toutes parts tous azimuts et le meilleur antidote aux intox qui pleuvent reste le discernement.
Capacité apparemment la plus inéquitablement partagée au monde, l’occasion nous est offerte de l’affûter au mieux, si possible.

Les mesures préventives sont mises en exergue de parts et d’autres, mais, s’il nous faut bien encore un peu d’argent pour vivre, qu’en est-il de la salubrité des D.A.B* des banques par exemple, véritables « bouillons de culture » ?
Leurs écrans tactiles et pavés numériques sont touchés par tous mais semblent rarement nettoyés ! Si l’adage : « l ‘argent n’a pas d’odeur » reste bien ancré dans nos mémoires collectives, il n’en reste pas moins, qu’il véhicule aussi de nombreux virus !
Idem pour nos clés qui se baladent partout ou nos téléphones portables, véritables nids à microbes en tous genres. Sans parler des claviers numériques où logent d’innombrables bactéries invisibles.

Curieusement, peu de conseils sont donnés pour les nettoyer quotidiennement.

A cette occasion, remercions tous ces gens dits « de peu » qui, souvent dans l’ombre et la nuit, le silence et l’isolement, nettoient toutes les surfaces des usines, hôpitaux, ou bureaux encore en marche.

Ces armées de l’ombre d’ « agents nettoyants » sont au front, comme nos personnels soignants, enseignants ou autres corps nécessaires au bon fonctionnement de notre société. Même si elle tourne au ralenti, elle tourne, et sans ces bonnes volontés de l’ombre, elle serait encore plus à l’arrêt .

Salutations et gratitude à tous ces hommes et femmes que peu de monde remarque et encore moins salue en temps ordinaire !

*Distributeur Automatique de Billets

mercredi 1 avril 2020

1er avril 2020, sans blague ?

 

Blague à part, qui eût cru le cru 2020 des blagues en tous genres à ce point innovant ?

Personne.

Et comme on dit, « plus c’est gros, plus ça passe » ! Ce n’est pas le Jean-Marie Bigard qui nous contredirait, en routier xxxl de la blague.

Ceux qui ont pris le parti d’en rire pour ne pas en pleurer, et Dieu sait s’il y aurait de quoi en pleurer, ont sélectionné leur bonne blague version confinée .
Les sites de cyber cartes ne manquent ni d’imagination ni d’ingéniosité, question humour. Mais comme le dit si bien la « vox populi« , « il faut de tout pour faire un monde« . A chacun sa blague, avec ou sans subtilité. De Devos à Bigard, c’est tout un univers !

Style plutôt cynique repéré sur une cyber carte :
-« Pourquoi y-a-t-il un blanc dans votre C.V au printemps 2020 ?
Et au postulant de réponde :
-« j’étais occupé à me laver les mains ».

Et l’histoire biblique ancienne nous indique à quel point il peut s’avérer parfois dangereux de trop « s’en laver les mains » …

Aux personnes interrogées sur leur méthode perso pour s’adapter au mieux à la conjoncture, et diminuer l’atmosphère anxiogène, la plupart répondent : humour et solidarité.

Un vieux souvenir du lycée Guist’hau à Nantes dont dépendait le collège Sévigné, me revient en mémoire lorsque, en cinquième, j’avais été collée pour avoir collé des poissons d’avril dans le dos de M. Tonnerre, le bien-nommé, mon professeur d’histoire-géographie. Et cent lignes à écrire, en sus, « je ne collerai pas de poissons dans le dos de mon professeur » !

Cet éminent personnage faisant fi de cette trêve du 1er avril, assez imbu de lui-même, oubliait sa modeste condition à l’échelle universelle !
Punie, la sale gamine, pour avoir un peu trop blagué ! Le jour approprié, qui plus est.

Poisson d’avril ou pas, chacun comprendra aujourd’hui ce que l’expression « tourner en rond dans un bocal » signifie. Presque « in situ« .
Encore s’agira-t-il de trouver le bon sens !
Vu la hausse des contredanses, le prix risque d’être cher payé à contre- sens .

dimanche 29 mars 2020

Dehors, si j’y suis ?

 

A mi-parcours (dans le meilleur des cas) d’un confinement imposé, un « micro-trottoir » virtuel à quelques contacts consentants, met en lumière ce qui du « dehors », manque le plus « au dedans ».

Selon les générations, les réponses différent et les frustrations des plus jeunes ne sont pas celles des plus âgés : pour les pré-ados, les sorties entre copains et les Mac Do constitueraient les plus grands manques.

D’autres réponses, essentiellement masculines, tournent pour certains autour des activités sportives de plein air (randos, kayak, pêche à pied, vélo, sports collectifs).

Les sujets communs aux hommes comme aux femmes convergent tous et unanimement autour des rencontres avec (petits) enfants et famille proches que l’on ne peut voir régulièrement « en chair et en os ».

Pour d’autres, plus spécialisés, et « méridionaux », c’est la partie de pétanque qui manquerait le plus, avec ses codes sociaux, ses blagues et ses bienfaits multiples ! Les croyants regrettent quant à eux les offices partagés dans les lieux sacrés.

Des réponses parfois anodines évoquent l’aspect essentiel de certaines activités apparemment « dérisoires », à la manière du fameux « superflu, chose nécessaire » chère à Voltaire. La sortie au café, pour humer l’ambiance et goûter la chaleur humaine, le massage capillaire pour se détendre, ou le thé dansant du lundi après-midi.

Dans une proportion d’un tiers environ, certains témoignages de « solitaires », d’intellectuels ou de méditatifs de naissance attestent que ce confinement est bienvenu pour eux. L’occasion inespérée et privilégiée de poursuivre leurs lectures, de se recentrer, et de se retrouver non face au vide, mais face à eux-même, dans toute leur profondeur pour ne pas parler de spiritualité.

Cette minorité souvent silencieuse, qui observe, réfléchit et médite.

Pour une infime partie, cette période ne change presque rien à leur vie, souvent en retrait et isolée.

Elle n’attire pas vers elle les lumières, mais la majorité serait peut-être bien inspirée d’en suivre le sillage, pour gagner en profondeur de vue, qui sait ?

Pour ceux-là, cette période serait presque une chance inespérée pour ralentir le rythme à un moment où le monde tournerait à l’envers.

L’occasion d ‘une suspension générale régulatrice pour écouter la terre tourner à l’endroit ?

Et repartir du bon pied.

N.B. Mes sincères remerciements à tous les participants de ce « micro-trottoir » virtuel et improvisé.

mercredi 25 mars 2020

Ethique et tac !

 

A l’heure du pic annoncé de la pandémie virale, l’urgence qui impose réactivité au Comité Consultatif National d’Ethique ne doit pas céder à l’improvisation et encore moins à la précipitation. Ce qu’on appelle « être sur le fil ».

Pour certains le principe de précaution décliné à outrance relève des temps médiévaux, pour d’autres, l’heure est à l’innovation à tous prix comme pour le professeur marseillais qui défraie la chronique.

La guerre des égos en période si critique est-elle bien de mise ? Les polémiques en tous genres également ?

Le Comité Consultatif National d’Ethique a le mérite de ramener chaque citoyen à son sens des responsabilités d’une part dans un intérêt général à partager. Son laïus incite d’une part à plus de solidarité collective et « en même temps » à une autonomie individuelle renforcée.

La dignité humaine se trouvant au centre des débats : la défiance aggravant le mal, la confiance pouvant sauver l’avenir.

Quand d’éminents professeurs de médecine, au lieu d’aller au front, se querellent les uns avec les autres dans une escalade inquiétante, se donnent en spectacle télévisuel ou pas, les personnes âgées sont désormais « triées ».

A quand une éthique de responsabilisation applicable pour tous, du plus petit jusqu’au plus grand, quand l’heure est à la survie ?

https://www.ccne-ethique.fr