Bienvenus dans les nouvelles années 20 ! Espèrons qu’elles soient
plus « folichonnes » que celles du début de siècle précédent !
Course à l’innovation technologique et numérique en vogue, les
traditionnelles cartes de vœux ne s’entassent plus vraiment dans les
bureaux postaux ! C’est un doux euphémisme.
De là à passer pour « ringard« , il n’y a qu’un pas !
Ceci dit, pour les littéraires ou ceux qui assument leur authentique « goût des autres« ,
cette occasion annuelle permet parfois de resserrer des liens trop
distendus par l’espace ou le temps. Avec toutes générations, qui plus
est.
Un peu comme la fonction « phatique » du langage avec le « bonjour », « au revoir« ,
les vœux permettent surtout de reconnaître l’Autre (que soi -même) en
tant qu’Autre, ce qui est déjà le début de…. la civilisation.
D’où l’importance du banal « bonjour » ou « au revoir », même à
l’inconnu que l’on croise en baladant son clébard, histoire de lui
signifier sa primordiale « reconnaissance ». Ne pas saluer signifie
implicitement la négation d’autrui. Peu s’en soucient. Dommage car c’est
là le début de la fin.
On appelle cette première fonction du langage « phatique » dans le
sens, « altruiste » : je signifie à autrui qu’il existe en dehors de
moi-même, tout puissant et nombril du monde.
Dans ce droit fil, souhaiter tout le bonheur du monde à ceux qui ont
compté, comptent ou compteront pour nous, ne relève pas tant de l’utopie
béate que du souhait, si possible sincère, et pas que « commercial » ou
« utilitaire » de « pacification » des relations.
Un peu aussi comme une annonce de « pacte de non agression » annuelle, ce qui n’est déjà pas si mal. Pour peu que l’on soit conscient de ce geste.
Certains bien intentionnés nommeraient cela « le bien vivre-ensemble« , sauf que par expérience, ce sont souvent ceux qui ânonnent le plus « le bien-vivre ensemble » qui se montrent les plus prompts à la goujaterie voire l’intolérance… allons comprendre !
Bref, si nous abordons à nouveau (?) les nouvelles années 20, cédons
si possible à la tentation d’altérité voire d’altruisme, histoire de se
rappeler que nous ne sommes pas des chiens !
Apprendre aux minots dans les petites classes, à écrire des lettres
de vœux serait un exercice aussi convivial que la galette des rois. Un
peu plus fastidieux certes, mais signe remarquable de développement
durable !
Chiche ?