vendredi 10 mai 2019

" L'adieu à la nuit "

Saluons le courage des comédiens qui se sont engagés auprès d'André Téchiné pour ce sujet oh combien "sensible", dans tous les sens du terme !
Muriel, ( Catherine Deneuve ) se prépare à recevoir son petit-fils Alex avec allégresse, d'autant plus qu'elle le voit rarement.
Sa joie sera de courte durée lorsqu'elle découvrira que son petit-fils, toujours sous tension, remonté comme une pendule,se prépare à une nouvelle vie ; pas au Canada comme annoncé, mais en Syrie.
L'intrigue ici efficacement posée,il s'agira pour cette grand-mère de sauver son petit-fils, malgré lui, et par tous les moyens.
Dans la bucolique région des Pyrénées orientales, en Occitanie, le décor équestre familial contraste avec la gravité du sujet traité, toujours en nuances et délicatesse, sans manichéisme.
L'occasion de plonger dans les tréfonds des motivations qui poussent des jeunes non-croyants en perte de repères et de reconnaissance à épouser une cause fondamentaliste qui les dépasse.
De quoi mieux comprendre que les racines de ces engagements radicaux ne se trouvent pas où l'on pense, mais plutôt dans l'urgence de trouver un sens à sa vie et une place pas encore trouvée pour x raisons. Alex, en l'occurrence ne s'est jamais remis de la disparition de sa maman et du remariage de son père dans les îles.
La détermination et la ténacité de cette "grand-mère courage" incroyablement incarnée par une Catherine Deneuve "nature" invite au respect.
Elle n'hésitera pas à approcher Fouad, un repenti, fiché S,  pour tenter de sauver son petit-fils, manipulé depuis le début par sa petite amie.
L'éclipse solaire du premier plan et les derniers mots du film encadrent cette descente aux enfers d'une manière sublime, avec la touche d' espoir vital nécessaire, toujours en filigrane.
Un film d'utilité publique pour combattre ignorance et préjugés dans un phénomène de radicalisation de la jeunesse inquiétant.
Quelles que soient les radicalisations, d'ailleurs, ici fondamentaliste islamiste, mais qui pourraient se décliner dans d'autres leurres, tout aussi toxiques.

lundi 29 avril 2019

¨Poullailers' song, made in Sauvignargues !

Avis à la population !

Les concurrents de " the voice " n'ont qu'à bien se tenir samedi prochain !
Près de 250 rivaux se produiront dimanche matin 5 mai, dans le petit village du Gard, à Sauvignargues, près de Fontanès  plus précisément, en direct live !

Le club avicole gardois crée le 17 décembre 1979 organise ce 23ème concours haut en couleurs où les coqs, face au soleil si possible, seront priés de chanter le plus de cocoricos possible dans un temps bien défini. Les jurés devront départager leur talent selon plusieurs critères bien spécifiques.
Une bourse d’œufs à couver, une vente de poussins et autres stands artisanaux d'animations diverses et variées sont prévues en parallèle.

Entrée gratuite à tous les amateurs qui auront le courage de se lever avant l'heure !

mardi 23 avril 2019

A boire et à manger !

Selon de nombreux témoignages de professionnels de l'éducation, un pourcentage élevé de bambinos iraient à l'école le ventre vide , que ce soit en maternelle ou élémentaire ; certains même croqueraient les fruits en plastique des dînettes en jouant, leurs petits estomacs gargouillant.
Même si la précarité est une triste réalité pour certains, elle se trouve parfois dans des milieux inattendus : ainsi des enfants de médecins, laissés à leur sort le matin, n'auraient pas le temps de prendre le petit-déjeuner requis.
Saluons l'Education nationale  et la secrétaire d'Etat  aux solidarités, Christelle Dubos, de vouloir remédier à ces tristes réalités familiales en distribuant  dès maintenant dans 25 départements des petits-déjeuners aux " drôles et drôlesses" des Charentes jusqu'aux " gones " lyonnais !
Un tel système avait déjà été expérimenté dans l'Oise dans une école depuis un an avec succès. Soit 6 millions d'euros dans les écoles volontaires du territoire où un besoin social a été identifié" .
Cela nous rappelle les petits yaourts sucrés qui nous étaient servis avant la récréation dans les années 70, quel que soit le milieu social dont on était issu.

Il apparaît cependant assez curieux, qu'en prétendue campagne électorale des Européennes,  des politiques avisés ne se soient pas emparés du sujet pour tous ceux qui subissent la " double peine " lorsqu'ils sont hospitalisés ou les seniors en E.P.H.A.D.

Non seulement contraints de subir maladie ou manque d'autonomie, les adultes, seniors ou pas, sont obligés d'avaler des mets sans odeur ni saveur pour couper leur journée interminable.
La pilule reste difficile à avaler à entendre les témoignages de ceux qui ont la chance d'en être sortis !

Quel peu de cas accordé à nos compatriotes déjà affaiblis soit par la maladie, soit par quelconque diminution physique ou handicap !

Même les marins avaient compris l'importance de la qualité d'un bon repas en mer qui agissait immanquablement sur le moral des troupes .

Il faut croire que sur terre, nos " gouvernants " ont la tête dans la lune pour ne pas voir à ce point l'urgence d'une reconfiguration des restaurations collectives hospitalières et autres .

Quant à nos excellentissimes  chefs qui sévissent en France, peu se soucient de vulgariser leur savoir-faire dans d'autres milieux.

A vos pianos, Thierry Marx , Guy Savoy , ou Michel Bras,  à moins que ce ne soit Anne-Sophie Pic qui fasse le pas pour réparer cette flagrante et honteuse injustice !
Chiche ?

mercredi 17 avril 2019

lundi 15 avril 2019

" la lutte des classes "

Avec un titre aussi accrocheur que celui-là, pour ne pas dire plus,  difficile de passer à côté du sujet de la mixité sociale à l'école, pour ce film  somme toute assez libérateur de Michel Leclerc.
Une famille recomposée, Sofia ( brillante avocate d'origine maghrébine ) et Paul ( Batteur professionnel assez anar ) vit à Bagnolet, dans le "Neuf. Trois", donc, (  mais ça aurait aussi bien pu être Marseille ) , dans la villa dont  Sofia rêvait petite, de sa tour H.L.M. en regardant la fenêtre.
Corentin, à neuf ans, voit tous ses copains partir à  Saint-Benoît,  une école privée, car les parents s'inquiètent de ce que  celle de Jean-Jaurès devient, avec des " blancs " en minorité. Dixit le directeur de l'école lui-même, un brin cynique.
Corentin devient , après cette "fuite des cerveaux blancs " ( même s'ils le sont tous, blancs, les cerveaux ! ) , le seul spécimen du genre.
Pour Sofia, qui a vécu son enfance à Bagnolet, pas question de changer Corentin d'école.
 Pour Paul, ses convictions de gauche sont mises à rude épreuve face aux dures réalités, notamment celles des femmes voilées, ici affrontées de plein fouet. Assez courageux du reste .
Si les familles aisées sont absolument dépourvues de conscience de classe et aveuglées par l'entre-soi dans laquelle elles restent souvent confinées, ce n'est pas le cas de Sofia et Paul, qui mènent en fait un combat intérieur contre...eux-mêmes et leurs propres préjugés !
Avec un sujet aussi actuel que politique, c'était une sacrée gageure que de faire rire : pari réussi haut la main avec des acteurs qui ne se voilent pas la face,eux,  s'affrontent et luttent, toujours avec un recul bienveillant du réalisateur pour ses personnages.
Belle tranche de vie dans le 9.3 où la lucidité des uns compense l'aveuglement des plus nantis sans doute ?
Qui de Saint-Benoît ou Jean-Jaurès sera le vainqueur in fine : that is the question !
Le gagnant sera indubitablement le combat contre les préjugés que chacun se façonne sur l'autre et réciproquement : déjà un grand pas vers l'entente cordiale ?
Edouard Baer ressort grandi de cette expérience, même s'il est déjà au sommet de son art depuis bien longtemps. Idem pour sa compagne dans le film.
Pour résumer, la pensée de Paul ( Edouard Baer ) ouvre ou clôt le débat à elle toute seule :
" Pour qu'il y ait mixité, il faut qu'il y ait mixité. Parce que si ce n'est pas de la mixité, hé bien, ce n'est pas de la mixité " !. C.Q.F.D.