Cet air, de circonstance, d'Alain Chamfort résonne parfois à son insu en correspondance aux aléas...
Pour n'avoir pas su garder la bonne distance, un petit collégien, au pire, pour faire le malin, au mieux par ignorance, s'est drôlement fait remonter les bretelles par le chef des armées, qui plus est !
Question d'échelle de valeurs : le liliputien face au géant ? Ne parlons pas d'ogre pour autant.
Mais y-a-t-il eu insulte ? Même pas. Petit rappel à l'ordre de la haute fonction. Soit.
On est loin du jeune détrousseur de poche à qui un ex-ministre de la justice avait mis une claque, presque machinalement.
Puisse donc ce nouveau péché véniel ne pas faire le tour du monde pour autant !
Histoire de garder la mesure.
De là à apprendre à ce jeune collégien que seuls les diplômes permettraient à quiconque de " faire la révolution " -sic- il y a un pas... de sept lieues bien vite franchi ici !
" Vérité au deçà des Pyrénées, erreur en delà ", se rappelle-t-on de nos cours de français, très secondaires. Excusez du niveau pascalien !
Quand les étudiants américains sont invités outre-atlantique à transgresser les codes pour " réussir ", le maladroit collégien, singeant le style " copain-copain ", sera la risée de tous. C'est cher payé.
Instrumentalisation oblige.
Reste à savoir, qui, entre le liliputien et le géant, s'est réellement montré le plus mal-à-droit(e) ?
Jeux d'écritures. Billets d'humeurs. Éditos. Conseils en écriture. Écriture créative etc...
mercredi 20 juin 2018
samedi 26 mai 2018
" La surface de réparation "
Les réalisateurs François Prévôy-Leygonie et Stéphane Archinard ont volontairement changé le titre - pourtant doublement évocateur - du livre d'Alain Gillot dont est tiré le film : " Monsieur je sais tout ", histoire d'élargir le sujet à l'universel.
Ainsi les thèmes de prédilection des réalisateurs, filiation et transmission, sont largement sublimés.
Pari réussi, donc, pour cette histoire de famille à réparer sur décor rochelais, cette fois!
Le premier plan du film débute par un pont, interminable : celui qui relie l'île de Ré à la Rochelle, avec Arnaud Ducret qui court après sans doute le sens qu'il cherche à sa vie ?
Le duo entre ce trentenaire géant un brin macho et son neveu providentiel et chétif souffrant du syndrome d'asperger fonctionne d'emblée, même si la recette est un peu facile.
Adaptation touchante de cette " surface de réparation " qui réussit le tour de force d'apporter la légèreté appropriée à un thème d'une profondeur abyssale et bien souvent insondable !
Châpeau bas au jeune Max Baissette de Malglaive que l'on croirait sincèrement autiste tant son jeu reste bluffant de réalisme.
Chacun abandonnant au fil de l'histoire ses préjugés et chacun permettant à l'autre de grandir à sa manière en trouvant sa vraie place. Assurèment pas celle de l'hôpital psy de La Rochelle !
A ne pas manquer pour ce nouveau regard rafraîchissant sur la différence et l'ouverture d'esprit qui relie les êtres, comme une île charentaise à son continent.
Un pont entre deux rives en quelque sorte : entre des générations qui s'étaient perdues.
De quoi retrouver le fil.
Ainsi les thèmes de prédilection des réalisateurs, filiation et transmission, sont largement sublimés.
Pari réussi, donc, pour cette histoire de famille à réparer sur décor rochelais, cette fois!
Le premier plan du film débute par un pont, interminable : celui qui relie l'île de Ré à la Rochelle, avec Arnaud Ducret qui court après sans doute le sens qu'il cherche à sa vie ?
Le duo entre ce trentenaire géant un brin macho et son neveu providentiel et chétif souffrant du syndrome d'asperger fonctionne d'emblée, même si la recette est un peu facile.
Adaptation touchante de cette " surface de réparation " qui réussit le tour de force d'apporter la légèreté appropriée à un thème d'une profondeur abyssale et bien souvent insondable !
Châpeau bas au jeune Max Baissette de Malglaive que l'on croirait sincèrement autiste tant son jeu reste bluffant de réalisme.
Chacun abandonnant au fil de l'histoire ses préjugés et chacun permettant à l'autre de grandir à sa manière en trouvant sa vraie place. Assurèment pas celle de l'hôpital psy de La Rochelle !
A ne pas manquer pour ce nouveau regard rafraîchissant sur la différence et l'ouverture d'esprit qui relie les êtres, comme une île charentaise à son continent.
Un pont entre deux rives en quelque sorte : entre des générations qui s'étaient perdues.
De quoi retrouver le fil.
mercredi 2 mai 2018
" Mes provinciales "
" Le soleil de la mélancolie "
Belle découverte en ce début mai avec la sortie du neuvième film de Jean-Paul CIVEYRAC, dont le
parti pris du noir et blanc ajoute à l'intemporalité du sujet.
En plusieurs tableaux, sont dépeintes les métamorphoses de trois jeunes provinciaux venus de Bordeaux, Lyon ou Poitiers à la capitale pour tenter de devenir ce qu'ils voudraient être : réalisateurs.
Le titre, en clin d’œil à l'oeuvre de Pascal, nous plonge dans le débat éternel ou universel des créateurs : exigence janséniste comme Mathias, sans concession, contre " petits arrangements entre amis " à la jésuite, que dénonce avec véhémence Annabelle ( Sophie Verbeeck ) en mettant son ami Etienne face à ses paradoxes. De la théorie rêvée à la pratique décalée, des paroles aux actes non accordés. Eternel débat.
Sur fond de Bach, Novalis, Flaubert ou Gérard de Nerval, nous est conté le lent travail de maturation artistique pour devenir soi. On pourrait penser aussi à " la mofication "de Butor, dans la lente construction d'une nouvelle identité. Les plans souvent esthétisants d'un Paris idéal pour l'accomplissement artistique tranchent cependant avec la violence intérieure des tourments et des affres de création.
Si les sonneries des smartphones, les allusions aux " Pussy Riots " ou autre campagne de Macron ne surgissaient pas par fulgurances, on pourrait facilement se croire dans le Paris des années 70, tant le sujet de l'apprentissage, dans la douleur parfois, l’indolence souvent voire l'illumination reste éternel.
Les dialogues entre les protagonistes sont saisissants de pertinence et de profondeur pour toucher chacun de nous aux questionnements les plus enfouis. voire parfois les plus intimes.
Un long film, de plus de deux heures certes, qui nous promène dans le temps et l'espace de la genèse de la création artistique et de sa transmission.
Pour tous les amoureux du cinéma, de la musique, et de la nécessité artistique dont l'élan vital et créateur sont prodigieusement retranscrits.
A ne pas manquer !
Belle découverte en ce début mai avec la sortie du neuvième film de Jean-Paul CIVEYRAC, dont le
parti pris du noir et blanc ajoute à l'intemporalité du sujet.
En plusieurs tableaux, sont dépeintes les métamorphoses de trois jeunes provinciaux venus de Bordeaux, Lyon ou Poitiers à la capitale pour tenter de devenir ce qu'ils voudraient être : réalisateurs.
Le titre, en clin d’œil à l'oeuvre de Pascal, nous plonge dans le débat éternel ou universel des créateurs : exigence janséniste comme Mathias, sans concession, contre " petits arrangements entre amis " à la jésuite, que dénonce avec véhémence Annabelle ( Sophie Verbeeck ) en mettant son ami Etienne face à ses paradoxes. De la théorie rêvée à la pratique décalée, des paroles aux actes non accordés. Eternel débat.
Sur fond de Bach, Novalis, Flaubert ou Gérard de Nerval, nous est conté le lent travail de maturation artistique pour devenir soi. On pourrait penser aussi à " la mofication "de Butor, dans la lente construction d'une nouvelle identité. Les plans souvent esthétisants d'un Paris idéal pour l'accomplissement artistique tranchent cependant avec la violence intérieure des tourments et des affres de création.
Si les sonneries des smartphones, les allusions aux " Pussy Riots " ou autre campagne de Macron ne surgissaient pas par fulgurances, on pourrait facilement se croire dans le Paris des années 70, tant le sujet de l'apprentissage, dans la douleur parfois, l’indolence souvent voire l'illumination reste éternel.
Les dialogues entre les protagonistes sont saisissants de pertinence et de profondeur pour toucher chacun de nous aux questionnements les plus enfouis. voire parfois les plus intimes.
Un long film, de plus de deux heures certes, qui nous promène dans le temps et l'espace de la genèse de la création artistique et de sa transmission.
Pour tous les amoureux du cinéma, de la musique, et de la nécessité artistique dont l'élan vital et créateur sont prodigieusement retranscrits.
A ne pas manquer !
mardi 24 avril 2018
24 avril
![]() |
L'arbre de la renaissance à St Germain La Rivière- Photo Hélène Samzun-Dehaspe |
A mes amis de la Saint-Fidèle !
Trois petites notes de musique,
Des menus mots magiques,
Estampes japonaises d'Hokusai,
Petit vélo parmi les fleurs,
Trottent dans ma caboche .
Tous ces petits riens
Pour passer à demain,
Applaudissons des deux mains !
Mais "vivement après-demain"* ,
Au pays des sourires radieux ?
*https://www.fayard.fr/vivement-apres-demain-9782213701110
lundi 9 avril 2018
THE PLACE TO BE IN NORMANDY
De midi jusqu'à midi !
Midi sur le sable de mars,
L'heure s'est arrêtée,
Toute la journée,
Les sorbets attendront juillet,
Pour être dégustés,
Toute la journée !
La cabane à livres est fermée,
Elle ouvrira ses portes
Toute la journée .
En attendant des jours meilleurs,
Comptons les grains de sable
Toute la journée !
Jusqu'au bel été.
Photos et textes : Hélène Samzun-Dehaspe
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