Du
pays basque en Arménie, le voyage est d’autant plus aisé qu’il
s’agit d’âmes soeurs, entre capacité de résistance à toute
épreuve et volonté de dépassement des apparences : c’est ce que
nous a proposé cet après-midi Henry Cuny, autour de son « essai
» : « Arménie,
l’âme d’un peuple ».
Ce diplomate retraité, journaliste et écrivain, qui a parcouru les cinq continents, a contribué, au fil d’anecdotes personnelles, à dévoiler la particularité de l’âme arménienne, via sept regards (parmi tant d’autres) sur ce peuple résilient.Cofondateur de l’Université Française en Arménie, il en a présenté la genèse, avec cette exigence de responsabilité de destin imposé aux étudiants mixtes du cru, qui ne connaissaient pas la langue française : une gageure pour des jeunes sélectionnés dont certains maîtrisent la langue française à la perfection après trois ans d’étude ! .
De
quoi faire pâlir certains ministres français qui pourraient puiser
dans cette expérience inédite une source d’inspiration…C’est
du moins une idée soufflée par un témoignage piquant du public.
Rien
de mieux que la connaissance plus approfondie de ce berceau de la
chrétienté pour en éviter les préjugés tels qu’une turcophobie
présumée ou un enfermement sur son passé. L’art arménien
illustre à merveille la modernité de sa puissance créatrice dont
le peintre Sarian incarne un bel exemple.
Si, manifestement,
cet ancien ambassadeur s’est fait plaisir en retraçant ses années
immergées en terre arménienne, il n’en demeure pas moins
qu’il a su le partager avec un public essentiellement issu de la
diaspora, mais pas uniquement …