jeudi 28 novembre 2019

"NOIR C' EST NOIR" ?

Chouette alors, nous voici à la veille du "Blackfriday" , jour " j "de la course à la conso tous azimuts.
The " D " Day annoncé sur toutes les ondes, sauf celles en grève, évidemment .
Avec cet aval béni des dieux de la consommation, nous voilà déculpabilisés. Faites chauffer à bloc la carte bleue qui n'aura pas à rougir, cette fois-ci, de ses folies.
Mais c'est sans compter l'alternative possible, susceptible d'apporter l'espoir ?
Vert est sa couleur !
Pour résumer, vendredi 29 novembre, la ménagère de plus de cinquante ans et tous ses fans, peuvent au choix passer du noir ou au vert .
"Greenday" or "Black friday" : passer au vert serait-il la solution la plus prudente ?
Ces deux  prétendues bienveillantes injonctions nationales nous feront donc balancer entre impulsions consuméristes revendiquées et assumées et consumérisme sélectif, en pleine conscience.
N'oublions pas tout de même la grande majorité silencieuse, encore capable de ne pas céder aux sirènes de la bonne conscience affichée : les "abstentionnistes" de la consommation auront aussi leur compte ce jour : et pour eux, pourquoi ne pas inventer  le nouveau  "white friday" ?
Pour autres autistes volontaires ou pas, qui poursuivront leur petit bonhomme de chemin comme si de rien n'était, pourquoi ne pas créer, tant qu'à faire,"the indigo's Friday" ?
Mais bien sûr, comment ne pas y avoir penser plus tôt ? Pourquoi tant d’anglicismes ? La langue française n'est sûrement pas assez riche pour donner la couleur ? 
Si, dans un immense élan de simplicité, nous revenions à l'étymologie -anglo-saxonne, certes- du vendredi : Free ?
 "Free day" pour tous ! A chacun d'en faire à sa guise, sans injonctions.
Car avec la journée de la bienveillance, la journée de la femme, la journée des droits de l'enfant, la journée des saints, la journée des morts, la journée du don du sang, la journée de la terre, la journée de l'environnement, la journée des Tartampions, nous finissons par ne plus savoir à quel "saint"nous vouer ?
Et vive le nouveau  "free day, duty free" de l'année, un des rares sur les 365 où l'on ne nous dirait pas ce qui est bon de faire ou pas, que ce soit en français ou  en english. Même si les français sont encore des "veaux",  pour ceux qui ont de la mémoire .
Couleur annoncée : la transparence ?

Seul HIC, cher à notre blog, "soyez libre, ou soyez naturel", n'est -ce pas déjà là une injonction paradoxale ?

A moins que ce nouveau "free day" ainsi réinventé, ne devienne la journée de tous les paradoxes.

"The paradoxal day  for the D day tomorrow"?

Une idée qui ne devrait pas déplaire à son grand expert en chef : notre fort  juvénil Président .


jeudi 21 novembre 2019

Eblouissant Jean-Pierre DAROUSSIN !

Qui l'eût cru ? Jean-Pierre Daroussin en "berger" de brebis égarées ou pas !
A Angoulême, il est le prêtre d'une petite communauté chrétienne rebaptisée par la réalisatrice qui retrace son histoire d'embrigadement chrétien intégriste,  la "Colombe".
Sarah SUCO, a vécu une dixaine d'année avec sa famille dans une communauté chrétienne quasi intégriste dont elle dépeint le lent processus d'emprise mentale sur toute une famille.
Camille, surnommée Mère Thérèsa,  du haut de ses douze ans et de sa place d'aînée de la fratrie, a une passion et un don pour le cirque ! Faire le clown est son "dada" !
 C'est sans compter la pesante injonction maternelle à qui l'on a promis un poste de comptable dans la communauté "La Colombe". Pour  "réparer"  en quelque sorte sa mère, il lui est demandé de s'effacer  en abandonnant ses entraînements circassiens, pour entrer dans un monde fraternel où le partage et l'amour de son prochain sont mis en exergue.
Durant la longue et douloureuse descente aux enfers des quatre enfants dans cette communauté, les parents, quant à eux semblent obnubilés par leur "ascension pseudo spirituelle" . Entre  retraites à Paray- le- Monial et autres rituels frisant ceux de sectes, Camille Cottin, ( que l'on avait vue dans " Connasse " ou " 10 % ) répare à sa manière ses blessures d'enfance avec un Jean -Piere Daroussin, imposant directeur de conscience !
La vie interne de la communauté affichant les meilleures intentions du monde est décrite de l'intérieur, avec séances de pardons collectifs, transes d'exorcismes et autres joyeusetés.
Au fil du temps, Camille ouvre de plus en plus les yeux, surtout grâce à l'amour d'un "grand" de terminale qui veut l'arracher à ce fatal destin.
Un film qui atteste parfaitement la maxime : "l'enfer est toujours pavé des meilleures intentions ".
Sortie au moment idoine de la semaine internationale des droits de l'enfant,à l'heure où l'on recense entre 50000 et 60000 enfants victimes de dérives sectaires.
Qu'elles soient d'ordre religieux ou autre. Avec souvent pignon sur rue et aval tacite de mairies peu regardantes !

dimanche 17 novembre 2019

J'accuse le "j'accuse" du "j'accuse" !

Roman Polansky avait-il besoin de cette incroyable publicité pour la sortie de son dernier film :
"J'accuse" de Zola ?
Les féministes de tous poils peuvent être fières de leur tapage, que ce soit à Rennes ou à Paris pour boycotter la sortie du film du grand maître de cinéma. Leur "j'accuse" du "j'accuse" pour cause de viols, pour la plupart prescrits, a-t-il quelconque "rapport" ( si j'ose dire ) avec l'oeuvre d'un des plus talentueux cinéastes au monde ?
Il arrive un moment où la prise de hauteur de vue s'impose ainsi que le recul nécessaire .
Mélanger les genres ne sert pas la cause ( souvent justifiée ) du combat des féministes remontées à bloc, mais qui font feu de tout bois.
De plus, leur "raccourci" en dit long sur leur manque flagrant de nuances avec tous les participants de ce film historique apparemment prometteur.
Même Nadine Trintignan, dont la fille a souffert mortellement des errements brutaux d'un chanteur bordelais au noir désir, défend Roman Polanski ! Et que dire de Catherine Deneuve qui prône la prescription et le droit à l'oubli ?
Il arrive un moment où la prise de hauteur doit permettre de distinguer créateur et création.
Les centaines de personnes qui ont participé au film, à commencer par Jean Dujardin ont-ils à pâtir des relents revanchards pour être injustement pris pour "tête de turc" ?
Il y a bien longtemps, et de nombreux exemples dans l'histoire l'attestent, que les œuvres ont l'immense avantage de transcender leurs auteurs, à commencer par Picasso .
Est-ce parce qu'il a mené un train d'enfer à sa famille proche, tel un vampire, que son fils s'est suicidé, que sa petite fille Marina a souffert le martyre enfant de son tyrannisme, sans parler de ses femmes éplorées, que ses tableaux sont interdits et ses musées fermés ?

Une publicité dont il pouvait se passer, compte tenu le talent  inestimable de Polanski !
Pour ma part, je me permets à ma  toute petite échelle d'accuser leur "j'accuse" anachronique et inapproprié, autant que peuvent l'être les viols prescrits. Droit de rédemption oblige.

Et vive Zola et son sens de l'équité !

vendredi 15 novembre 2019

De Lille à Saint-Quentin-la -Poterie.

Jour de marché dans la capitale internationale de la céramique et des potiers, avec timides rayons de novembre. Après la pluie, le beau temps, ou presque.
En remontant les ruelles typiques où les  divers artisans "artisonnent", arrêt  à l'improviste dans une petite échoppe qui ré-ouvrait ce jour, au 4, rue du Docteur Blanchard; avec pour sobre enseigne : " Mode, Arts, Event ".
Véritable caverne d'Ali Baba qui laisse libre place aux créateurs du cru.
Hélène Pierquet, jeune maman, émigrée de Lille, expose ( entre autre ) ses cartes postales personnelles qui mettent en valeur les couleurs locales.
Styliste de formation, elle laisse libre cours à son imaginaire et crée, avec la fantaisie  et la liberté propre aux autodidactes ses cartes postales ou photos, signées en bas à droite, de rouge "LN".
"Sans le soutien de mon papa, je n'aurais pas pu ouvrir ce petit espace, mais je rencontre un bon accueil local. Je voulais proposer autre chose ici que les traditionnelles poteries. Les créateurs louent l'espace pour un temps donné ici."
L'occasion de découvrir ici la collection de parfum créée par l'arrière-petite-fille de Guerlain, rencontrée à Paris : "Nicolaë " aux senteurs subtiles du Sud, déclinées sous plusieurs flagrances.
Prix abordables pour une collection somme toute assez confidentielle.
Une bonne adresse, à découvrir avant les fêtes, avec chaleur lilloise garantie  au rendez-vous.

Fermeture le dimanche et lundi.
06.83.27.51.93.
helene.pierquet@hotmail.fr
L'Atelier-Galerie Label LN.
4 rue du docteur Blanchard
30700 Saint Quentin

lundi 11 novembre 2019

" La Marseillaise " en canon ...

Le soleil pointait à peine le bout de son nez en passant dans les Alpilles.
Escale  dans un petit village qui annonçait son vide-grenier en ce jour férié à la gloire des Poilus.
Sur la place centrale, l'heure de la cérémonie sonnait : Elus écharpés, Porte-drapeaux, petits écoliers endimanchés se tenaient face au monument aux morts provençaux.
Un maître de cérémonie, sans doute très "improvisé",  écharpé lui aussi ,s'est maladroitement adressé au petit groupe d'écoliers avec un timide :
  - " Allez-y " ! ( L'histoire ne dit pas : où, quand, comment ? )
Et en avant, " La Marseillaise ", entonnée par des petites voix à peine audibles, un peu livrées à elles-mêmes.
En décalage, les porte-drapeaux ont voulu prêter " voix  plus forte ", avec un effet " canon " sans doute involontaire, mais garanti.
Drôle de Marseillaise, inter-générationnelle, sans chef d'orchestre attitré.
Le maire," provençalissime " , un brin débonnaire, a remercié tout ce petit monde à la Don Camillo ( sauf qu'en l'occurrence, le curé était absent ! ) en lançant un :
- " Qu'est-ce qu'il y a encore là, à remercier " ? avec revue des troupes vicinales.
Que nos vaillants poilus ne s'offusquent pas de cette Marseillaise fort peu... " militaire ".
Ce qui compte, c'est le verre du souvenir pris à l'unisson en salle de mairie, ambiance bon enfant assurée !

lundi 4 novembre 2019

Identité plurielle !

Changement d’appellation contrôlée pour ce blog qui fait peau neuve avant l'hiver, à défaut du printemps !

A l'instar des identités ( remarquables ou pas ! )  qui évoluent au fil de la vie, changent parfois de patronyme, volontairement ou pas, l'image de la mosaïque semble mieux correspondre aux réalités du moment.

L'identité fluctue, par les interactions diverses et variées, de tous horizons, et son édification n'est qu'une somme de strates successives.

Son unicité provient de l'agencement spécifique à chacun, de ces différentes pièces de puzzle.
D'où l'homophonie avec la mosaïque.

Le  "Hic" constituant parfois les grains de sable, de sel ou de folie qui redonnent des couleurs.

Le "Hic" comme un "caillou" dans la chaussure qui parfois gène, empêche d'avancer mais permet aussi de mieux se recentrer ; enfin ce drôle de "Hic" autorise parfois son contournement pour dépasser l'obstacle et découvrir autre chose. Ailleurs. Plus loin.
Là-bas, si j'y suis ?