vendredi 29 avril 2022

Le soleil a rendez-vous avec la lune, mais le sait-elle ?

 Parmi le maelstrom d'actualités plus anxiogènes les unes que les autres, il suffira peut-être de lever les yeux au ciel ce week-end pour apprendre l'alignement des planètes, Soleil, Lune et Terre le 30 avril 2022 dès 22h41, heure de Paris. De là à s'en réjouir, c'est une autre histoire.

Ni bonne nouvelle, ni mauvaise, juste une question d'observation environnementale céleste en quelque sorte !  En cette période de seconde nouvelle lune donc, une éclipse solaire sera visible de notre planète bleue à partir de 21h41, et ce pendant 3h52 ; mais uniquement  de l'Antartique, de l'Océan Pacifique ou de l'Amérique du Sud .

Le point idéal se situerait au Chili à Punta Aréna, selon les informations de l'Institut de Mécanique Céleste ( I.M.C ) . A ne pas confondre avec le rapport poids/taille S.V.P.

Selon toute vraisemblance,  et dans le sacro-saint principe de réalité, il y a fort à parier qu'aucune propagande de quelque espèce que ce soit ne vienne parasiter cette scientifique information ! Impossible de " bidonner " ce style d'événement, contrairement aux us et coutumes d'ici-bas.

On apprendra également que la prochaine éclipse de lune se produira le 16 mai prochain.

A défaut de discerner le vrai du faux en matière d'informations terrestres,  prendre de la hauteur reste peut-être l'ultime antidote pour conserver la tête froide. Mais dans les étoiles ! 


vendredi 25 mars 2022

" Aujoud'hui peut-être , ou alors demain ? "

 " Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain " : tel serait en substance le résumé de la journée nationale du 25 mars consacrée à un mot encore assez barbare : la procrastination.

Fort heureusement, il ne s'agit pas d'un virus transmissible et ni masque ni vaccin ne peuvent modifier ce comportement dont on ne fera donc pas une maladie ! C'est la bonne nouvelle du jour en quelque sorte.

Ceci dit, comme l'indique le titre de la chanson en préambule, cette attitude peut varier selon la géographie.

Soumise à un climat ramolli par la chaleur, elle proliférera plus volontiers que face à un climat froid. L'environnement peut ainsi modifier cet état, selon la longitude. D'où l'intérêt de savoir parfois bien se déplacer au bon endroit au bon moment.

Les éminents psychologues trouveraient les sources de ce comportement dans une estime de soi défaillante, un manque d'assurance ou un esprit trop perfectionniste.

La journée nationale consacrée à la procrastination ne donne pas vraiment d'antidote, mais on apprendra tout de même à cette curieuse occasion que l'attitude opposée,  "la précrastination " , ne vaut guère mieux.

Elle voue son auteur au stress de l'hyperactivité qui l'épuisera ainsi que son entourage !

Aucune journée nationale, à ce jour, donc, attribuée à la " précrastination " sans doute plus néfaste pour la santé à court terme, dans la mesure où elle épuise.

De ces deux rythmes aux antipodes, on tendra vers la mesure ou l'équilibre. Sans doute la région de l'Equateur serait tout indiquée ?

Cette nationale journée donnera au moins aux adeptes procrastinateurs de l'écriture, l'occasion inespérée  d'y remédier immédiatement ici et maintenant .

Un premier pas, qui sait ?



mercredi 16 février 2022

Plus ou moins, pourquoi pas mieux ?

 A écouter les débats pléthoriques sur les ondes, la France serait désormais divisée en deux clans : ceux qui veulent être libres de travailler plus pour toujours gagner plus par voie de conséquence et ceux qui veulent travailler moins, parfois injustement taxés de "tire-au-flanc" par les premiers ! 

Certains quant à eux, pensent en sourdine que "travailler  mieux" serait un bon compromis entre deux extrêmes : à savoir, éviter de dépenser de l'énergie inutilement dans des pesanteurs administratives obsolètes et contre-productives, les réunionites à n'en plus finir, pour aller à l'essentiel en optimisant le temps imparti.

 Le sempiternel match entre salariés et professions libérales n'en finit pas de se jouer, avec prolongations interminables voire inextricables.

On comprendra aisément que pour un travail né d'une réelle  vocation  la notion de temps ne se vit pas  de la même façon qu'un poste rébarbatif et abrutissant.  Le temps réel n'étant pas perçu de la même manière pour l'un ou l'autre. Question de "Flow" comme dirait les anglophiles !

Entre les heures comptables et la perception des heures subies, l'écart subtil est à prendre à compte.

Un peu comme pour les questions de sécurité, où l'on distingue maintenant l'insécurité vécue et le sentiment d'insécurité perçue par les populations. La dernière provoquant parfois  plus d'angoisse que la première objective.

Bref, si la question du temps de travail reste un indicateur de progrès (ou pas) depuis le Front Populaire, la question de temps "perçu" serait à prendre en compte pour être tout à fait équitable dans sa répartition.

L'heure serait peut-être de "prendre le temps" de se pencher sur cette notion  ? 

 L'ère du "Time is money" semblerait dépassée car le temps, c'est peut-être aussi autre chose : question de bien-être avant de bien avoir !



jeudi 10 février 2022

Les limites de la résilience !

 "Comparaison n'est pas raison" nous indique un dicton de la sagesse populaire. Même si les correspondances font souvent le jeu de la poésie à lire Baudelaire ou Rimbaud, il reste bon de poser parfois quelques limites salutaires. 

C'est la juste nuance qu'a apporté hier soir à l' émission de François Busnel, Jeanne Benameur au sujet de la notion de résilience, chère à Boris Cyrulnik, hélas revendiquée à toutes les sauces. Jusqu'à l'indigestion.

Ce terme technique appartenant au domaine de la métallurgie qui décrit la capacité d'une tôle ou d'une plaque de métal à retrouver son état initial d'origine après un choc brutal ou une altération  ne pourrait en effet, selon elle,  s'appliquer entièrement à la psychologie humaine.

Si l'être humain conserve cette  infinie capacité de se "relever" d'un choc ou d'un traumatisme, il ne peut en l'occurrence retrouver son état initial puisque par essence, fluctuant et mouvant. Comme le temps qui passe, au fil des secondes.

Contrairement à une plaque de métal inanimée. C'est d'ailleurs toute la différence entre un humain et un objet.

Nuance de taille apportée par Jeanne Benameur qui a le mérite de remettre les pendules à l'heures et les choses comme les êtres …."à leur place" ; tel était d'ailleurs le sujet crucial de cette émission littéraire.

Une remarque d'une pertinence pas si "déplacée" que cela pour quelqu'une qui a choisi de ne jamais être à la place où on l'attendrait.

C.Q.F.D.


lundi 31 janvier 2022

L'œil du lynx !


Protéger les prédateurs : tel est le but de l'association de protection et de conservation de l'ours, du loup et du lynx en France. 

C'est en partenariat avec cette association que Laurent Geslin a mis sept ans à réaliser l'incroyable "road movie"  "Lynx".  Au fil des saisons, nous sommes invités à suivre une famille de cette espèce protégée et menacée dans la forêt dite "jardinée" du Jura.


A contre-courant de pas mal de préjugés souvent anthropomorphiques, l'observateur apprendra que ce chat géant n'attaque pas l'homme, et s'il passe pour un animal très farouche, il reste juste discret de nature pour ne pas dire souvent invisible.

Son pire ennemi reste finalement l'homme, lors de collisions routières et ferroviaires ou de braconnage.

Loin d'une vision "bisounours" édulcorée de la nature, ce film révèle les enjeux cruciaux de vie et de mort courus dans un environnement surveillé.

L'auteur, animé de curiosité,  persévérance,  patience, et surtout d'humilité nous invite à reconsidérer notre vision de la nature souvent binaire entre proies et prédateurs. Ici, la préservation de cette espèce atypique contribue à maintenir l'équilibre fragile d'un environnement encore sauvage, traversé par l'espèce humaine, à moins que ce ne soit l'inverse.

Une heure vingt-deux passée dans les contrées jurassiennes où le lynx boréal a été réintroduit il y a une cinquantaine d'année.

A voir, petits et grands, pour la puissance des images à couper le souffle, la musique, accompagnées d'une voix off tout en retenue : elle sonne  toujours juste comme celle de tous les passionnés qui savent rester à leur place. Sans en rajouter.

La gageure consiste ici à éviter l'ennui que pourrait provoquer un tel exercice tout en maintenant un fil conducteur, entre réalisme et poésie.

Face au lynx, on ne peut ici que s'incliner !

Rarissime et sélectionné par le festival de Locarno.