jeudi 10 février 2022

Les limites de la résilience !

 "Comparaison n'est pas raison" nous indique un dicton de la sagesse populaire. Même si les correspondances font souvent le jeu de la poésie à lire Baudelaire ou Rimbaud, il reste bon de poser parfois quelques limites salutaires. 

C'est la juste nuance qu'a apporté hier soir à l' émission de François Busnel, Jeanne Benameur au sujet de la notion de résilience, chère à Boris Cyrulnik, hélas revendiquée à toutes les sauces. Jusqu'à l'indigestion.

Ce terme technique appartenant au domaine de la métallurgie qui décrit la capacité d'une tôle ou d'une plaque de métal à retrouver son état initial d'origine après un choc brutal ou une altération  ne pourrait en effet, selon elle,  s'appliquer entièrement à la psychologie humaine.

Si l'être humain conserve cette  infinie capacité de se "relever" d'un choc ou d'un traumatisme, il ne peut en l'occurrence retrouver son état initial puisque par essence, fluctuant et mouvant. Comme le temps qui passe, au fil des secondes.

Contrairement à une plaque de métal inanimée. C'est d'ailleurs toute la différence entre un humain et un objet.

Nuance de taille apportée par Jeanne Benameur qui a le mérite de remettre les pendules à l'heures et les choses comme les êtres …."à leur place" ; tel était d'ailleurs le sujet crucial de cette émission littéraire.

Une remarque d'une pertinence pas si "déplacée" que cela pour quelqu'une qui a choisi de ne jamais être à la place où on l'attendrait.

C.Q.F.D.


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