Les autochtones bellilois, en osmose avec leur nature sauvage de la côte "d'en dehors" les ont nommées les " Aiguilles de Port Coton " : ce décor improbable de falaises déchiquetées où les vagues viennent se briser met en valeur des luminosités qui n'existent nulle part ailleurs, mêlant ni tout à fait le bleuté à ni tout à fait du vert : le glazig.
L'écume des flots rappelant le coton . De cet endroit, l'homme se sent infiniment minuscule face à l'Univers.
De quoi retrouver ainsi sa juste place et le sens des véritables proportions . Sa finitude aussi.
Claude Monet a quant à lui baptisé sa série de six tableaux : " les Pyramides de Port Coton".
De la dénomination des aiguilles microscopiques à celles des Pyramides gigantesques, on parcourt tout le cheminement d'extrapolation, de transcendance ou de sublimation de la nature vers la culture...
Aiguilles réelles ou pyramides virtuelles, ces créations surgies des profondeurs vers l'infini, fascinent. Elles semblent relier par un axe invisible les profondeurs au ciel. Nos propres profondeurs aussi vers l'infini.
Remercions ces artistes pour avoir immortalisé cette nature belliloise aussi indomptable que les chevaux de Przewalski en Cévennes, connue désormais dans le monde entier.
Un collectionneur russe, Serge Schoukine a d'ailleurs acheté deux des tableaux de Claude Monet.
Certains sont exposés au musée Pouchkine de Moscou, d'autres au Luxembourg .
Des aiguilles aux Pyramides, du microcosme au macrocosme, le voyage ne peut être en tous cas que divin !
Jeux d'écritures. Billets d'humeurs. Éditos. Conseils en écriture. Écriture créative etc...
lundi 18 février 2019
samedi 9 février 2019
La maison
II a suffi du liseron du lierre
![]() |
Photo Hélène Samzun-Dehaspe. Tornac. |
Pour que soit la maison d'Hélène sur la terre
Les blés montent plus haut dans la glaise du toit
Un arbre vient brouter les vitres et l'on voit
Des agneaux étendus calmement sur les marches
Comme s'ils attendaient l'ouverture de l'arche
Une lampe éparpille au loin son mimosa
Très tard les grands chemins passent sous la fenêtre
II y a tant d'amis qu'on ne sait plus où mettre
Le pain frais le soleil et les bouquets de fleurs
Le sang comme un pic-vert frappe longtemps les coeurs
Ramiers faites parler la maison buissonnière
Enneigez ses rameaux froments de la lumière
Que l'amour soit donné aux bêtes qui ont froid
À ceux qui n'ont connu que la douceur des pierres
Sous la porte d'entrée s'engouffre le bon vent
On entend gazouiller les fleurs du paravent
Le coeur de la forêt qui roule sous la table
Et l'horloge qui bat comme une main d'enfant
Je vivrai là parmi les roses du village
Avec les chiens bergers pareils à mon visage
Avec tous les sarments rejetés sur mon front
Et la belle écolière au pied du paysage.
(René-Guy Cadou, Hélène ou le règne végétal, 1952)
Les blés montent plus haut dans la glaise du toit
Un arbre vient brouter les vitres et l'on voit
Des agneaux étendus calmement sur les marches
Comme s'ils attendaient l'ouverture de l'arche
Une lampe éparpille au loin son mimosa
Très tard les grands chemins passent sous la fenêtre
II y a tant d'amis qu'on ne sait plus où mettre
Le pain frais le soleil et les bouquets de fleurs
Le sang comme un pic-vert frappe longtemps les coeurs
Ramiers faites parler la maison buissonnière
Enneigez ses rameaux froments de la lumière
Que l'amour soit donné aux bêtes qui ont froid
À ceux qui n'ont connu que la douceur des pierres
Sous la porte d'entrée s'engouffre le bon vent
On entend gazouiller les fleurs du paravent
Le coeur de la forêt qui roule sous la table
Et l'horloge qui bat comme une main d'enfant
Je vivrai là parmi les roses du village
Avec les chiens bergers pareils à mon visage
Avec tous les sarments rejetés sur mon front
Et la belle écolière au pied du paysage.
(René-Guy Cadou, Hélène ou le règne végétal, 1952)
samedi 2 février 2019
Dedans-Dehors
jeudi 31 janvier 2019
Adieu janvier !
lundi 28 janvier 2019
" Personnages exceptionnels " :
Tel s'intitulait le cru 2019 de la dix-huitième édition du festival nîmois de la biographie, après le thème du " sens de l'histoire " en 2018.
Trois jours consacrés soit aux biographes professionnels comme Françoise Cloarec ( Auteur entre autre de Séraphine ) soit à des personnalités qui se racontent.
Difficile de se frayer un chemin avec les têtes d'affiche comme Clara Dupont-Monot ( " La révolte " ) , Jean-Louis Debré ( " Nos illustres inconnus " ) , co-présidents de l'événement, Ségolène Royal ( " Ce que je peux enfin vous dire " ) ou Michel Drucker avec " Il faut du temps pour rester jeune "!
Comme on le comprend !
Organisation évidemment rodée, avec entrée gratuite, qui plus est, au fameux " Carré d'Art " qui fait face à l'ancestrale maison carrée.
On croisera aussi dans cette pléthore d'écrivains plus ou moins connus, des cinéastes comme Jean-Jacques Anaud ou des acteurs comme Jean-Pierre Kalfon ou Niels Tavernier. Sans oublier l'incontournable F.O.G dont un stand était consacré au Point.
Plus discret sans doute était Vladimir Fédoroski, diplomatie oblige, pour présenter " Le roman vrai de la manipulation " ; aussi discret que peu avare en échanges loyaux.
Ce grand spécialiste de la politique russe, ukrainien d'origine, internationalement connu, oeuvre pour le délicat rapprochement entre l'Europe et la Russie, avec toute son intelligence.
Connu du grand public avec le Roman de Saint-Pétersbourg et le roman de Raspoutine, il familiarisera , de son langage clair et simple, le béotien avec un monde sous-terrain, pour ne pas dire sous-marin, dont la réalité dépasse souvent la fiction.
Spécialiste de l'art soviétique de la manipulation, il garde assez de recul pour mentionner une précieuse antidote qu'incarne Marie-France Hirigoyen qui n'a de cesse de protéger les victimes de ces prédateurs ; idem pour le harcèlement moral qui sévit à tous les étages de notre société.
D'utilité publique donc.
Trois jours consacrés soit aux biographes professionnels comme Françoise Cloarec ( Auteur entre autre de Séraphine ) soit à des personnalités qui se racontent.
Difficile de se frayer un chemin avec les têtes d'affiche comme Clara Dupont-Monot ( " La révolte " ) , Jean-Louis Debré ( " Nos illustres inconnus " ) , co-présidents de l'événement, Ségolène Royal ( " Ce que je peux enfin vous dire " ) ou Michel Drucker avec " Il faut du temps pour rester jeune "!
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Vladimir FEDOROVSKY et le Roman vrai de la manipulation. |
Organisation évidemment rodée, avec entrée gratuite, qui plus est, au fameux " Carré d'Art " qui fait face à l'ancestrale maison carrée.
On croisera aussi dans cette pléthore d'écrivains plus ou moins connus, des cinéastes comme Jean-Jacques Anaud ou des acteurs comme Jean-Pierre Kalfon ou Niels Tavernier. Sans oublier l'incontournable F.O.G dont un stand était consacré au Point.
Plus discret sans doute était Vladimir Fédoroski, diplomatie oblige, pour présenter " Le roman vrai de la manipulation " ; aussi discret que peu avare en échanges loyaux.
Ce grand spécialiste de la politique russe, ukrainien d'origine, internationalement connu, oeuvre pour le délicat rapprochement entre l'Europe et la Russie, avec toute son intelligence.
Connu du grand public avec le Roman de Saint-Pétersbourg et le roman de Raspoutine, il familiarisera , de son langage clair et simple, le béotien avec un monde sous-terrain, pour ne pas dire sous-marin, dont la réalité dépasse souvent la fiction.
Spécialiste de l'art soviétique de la manipulation, il garde assez de recul pour mentionner une précieuse antidote qu'incarne Marie-France Hirigoyen qui n'a de cesse de protéger les victimes de ces prédateurs ; idem pour le harcèlement moral qui sévit à tous les étages de notre société.
D'utilité publique donc.
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