Les autochtones bellilois, en osmose avec leur nature sauvage de la côte "d'en dehors" les ont nommées les " Aiguilles de Port Coton " : ce décor improbable de falaises déchiquetées où les vagues viennent se briser met en valeur des luminosités qui n'existent nulle part ailleurs, mêlant ni tout à fait le bleuté à ni tout à fait du vert : le glazig.
L'écume des flots rappelant le coton . De cet endroit, l'homme se sent infiniment minuscule face à l'Univers.
De quoi retrouver ainsi sa juste place et le sens des véritables proportions . Sa finitude aussi.
Claude Monet a quant à lui baptisé sa série de six tableaux : " les Pyramides de Port Coton".
De la dénomination des aiguilles microscopiques à celles des Pyramides gigantesques, on parcourt tout le cheminement d'extrapolation, de transcendance ou de sublimation de la nature vers la culture...
Aiguilles réelles ou pyramides virtuelles, ces créations surgies des profondeurs vers l'infini, fascinent. Elles semblent relier par un axe invisible les profondeurs au ciel. Nos propres profondeurs aussi vers l'infini.
Remercions ces artistes pour avoir immortalisé cette nature belliloise aussi indomptable que les chevaux de Przewalski en Cévennes, connue désormais dans le monde entier.
Un collectionneur russe, Serge Schoukine a d'ailleurs acheté deux des tableaux de Claude Monet.
Certains sont exposés au musée Pouchkine de Moscou, d'autres au Luxembourg .
Des aiguilles aux Pyramides, du microcosme au macrocosme, le voyage ne peut être en tous cas que divin !
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