A ceux qui désespèrent de comprendre le monde des mathématiques et encore moins les matheux, une seule prescription : "Le théorème de Marguerite" d'Anna Novion. Il en faut bien du talent pour rendre un sujet aussi pointu que le monde des chercheurs en mathématiques si captivant.
Marguerite, élève brillante était sur le point de présenter sa thèse de recherches à l'école normale sup, soutenue auprès de son professeur Werner (Darroussin en chercheur froid, orgueilleux et obstiné) lorsqu'une question posée par un second doctorant vient ébranler toutes ses certitudes. Mentoré par le même professeur, ce surdoué (Julien Frison de la comédie française) mène aussi l'enquête sur la conjecture de Goldbach.
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La dérive de Marguerite avec les chinois (Anna Novion/Pyramide Films) |
A ceux qui n'y comprennent absolument rien à la passion dévorante des maths, comme à ceux qui la partagent, est dépeint ici le feu sacré de tout chercheur.
Les presque deux heures de sa chute à la renaissance dans ce milieu si fermé des chercheurs filent à la vitesse grand V tant les personnages sont profonds et attachants.
Clodilde Courraud, la mère de Marguerite dans le film, qui a repéré le "don" de sa fille lorsqu'elle l'aidait à corriger ses copies de maths au collège, apporte un peu la clé psychologique du fonctionnement de ce personnage atypique par son histoire familiale.
Personnages atypiques pour genre atypique, à la croisée du thriller psychologique, du drame et parfois même de la comédie romantique.
Une belle surprise pour cette rentrée cinématographique, présentée hors compétition au festival de Cannes en mai dernier.
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