Quand deux tiers des français accèdent à l'information via les divers réseaux sociaux en temps réel sans recul aucun, le risque addictif n'est plus très loin.
Sans parler des feuilletons médiatiques institutionnalisés avec effet déformant assuré sur les faits divers, la guerre en Ukraine, le décès de la reine d'Angleterre, etc. etc. etc.
La liste est infinie voire exponentielle.
Nouvel écueil de cette lassitude généralisée : la défiance, le repli voire le complotisme.
Entre décervelage programmé et écueil de repli total, le risque augmente à la vitesse du mur du son.
Les contre-feux existent pourtant bel et bien mais sont rarement appliqués en matière de prévention : la loi du 8 juillet 2013 qui impose aux professeurs des C.D.I des collèges d'apprendre aux élèves à hiérarchiser et trier l'information est rarement appliquée.
Quant au webmedia qui devraient exister dans chaque collège pour sensibiliser les jeunes au tri de l'information, idem.
Une piste intéressante évoquée par une journaliste de La Croix consisterait à apprendre aux élèves le fonctionnement de leur cerveau face à l'exposition non maîtrisée des écrans, qu'ils soient télévisuels ou téléphoniques. L'injonction classique du "connais-toi toi même" serait elle la parade ?
Le revers de cette médaille de progrès numérique se manifesterait donc par le risque d'une addiction supplémentaire à ajouter à la longue liste établie ?
Comme avec chaque outil, le mode d'emploi compte autant que l'outil lui-même.
Sans cela, les risques de confusion prennent le dessus sur les bénéfices.
Restent les psys en tous genre qui écopent pour éviter cette noyade assurée avec une patientèle de plus en plus nombreuse !
A moins qu'eux mêmes ne se noient dans cette vague informationnelle ?
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" écrivait il y a bien longtemps Gargantua à son fils Pantagruel .
E si François Rabelais avait raison ?