Parmi la pléthore d'étiquettes collées sur le moindre trouble, surmédicalisation oblige, on trouvera cette année dans la hotte du Père Noël , ces cinq syllabes surréalistes : na-ta-lo-pho-bie !
Un énième gros mot qui nous fait immanquablement penser à la nativité si l'on s'attache uniquement à sa consonnance . Il s'agit en fait d 'un rejet systématique des festivités de fin d'année imposées par le rituel , qu'il soit laïque ou chrétien .
D'éminents spécialistes en la matière ont donc recherché les causes profondes -ou pas- de cette attitude pour le moins anticonformiste . Les raisons s'avèrent plurielles sans doute aussi diverses que les individualités qui vivent, subissent ou choisissent ce "phénomène" pour ne pas dire trouble pathologique.
Refus de faire la fête sur commande, radinerie maladive, sentiment de non appartenance au groupe ?
Les motivations avouées- ou pas -sont légion !
De là à consulter pour " soigner " cette aversion saisonnière, il y a pas !
D'aucuns ne supportent plus les crêpages de chignon rituels autour de cadeaux peu appropriés et souvent à côté de la plaque; d'autres souffrent du " cinéma " mécanique et sans profondeur mis en scène par notre société de sur -consommation .
Quand le réel ne colle plus avec l'image d'Epinal, le malaise se ressent pour tous ces natalophobes de service.
Les célibataires sont sommés de passer outre les sempiternelles questions familiales " alors, toujours pas trouvé l'âme sœur ", les aigris cyniques partent à l'autre bout du monde voir s'ils y sont, et dans le pire des cas, certains mettent fin à leur jour, las de jouer la comédie humaine.
Ceux-là mériteraient évidemment de trouver l'antidote universelle de toute urgence.
Quant aux autres, qu'ils soient croyants ou pas, le mieux reste d'assumer cet instinct non grégaire .
A moins de créer l'association des " natalaphobes " anonymes pour conjurer le sort ?
En tout état de cause, joyeux Noël à tous, que vous le vouliez ou non !
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