vendredi 30 août 2019

" Pisser dans un violon " ?

Ma grand-mère belliloise maniait avec détermination et efficacité les expressions tombées hélas en désuétude aujourd'hui, pourtant pleines de bon sens.
" - gaspille pas l'eau " répétait-elle en boucle par peur viscérale du manque, même si pourtant entourée d'eau ...salée. Certes.
" - Oublie pas de fermer les portes ", etc ,etc.
Et de conclure immanquablement ces sempiternelles injonctions : " c'est comme si je pissais dans un violon  avec toi ma fille ".
C'est justement l'expression revenue, comme une réminiscence d'outre-tombe, face à la  nouvelle mode qui sévit ici et là : les "pisseries" collectives organisées par la mairie de Bangor pour détecter quantité de pesticides ( Glyphosates ) et autres joyeusetés.
La preuve scientifique formelle au service du principe de précaution donc !
Les résultats édifiants attestent que les traces chimiques rejetées procèdent d'une bien étrange alchimie.
Que penser de ces nouveaux tests ? Préventifs ? Anxiogènes ? Idéologiques ? A manier avec précaution ?
Tirer la sonnette d'alarme quant à un environnement toxique pourrait certes alerter et appeler donc à la vigilance qui s'impose.
Les petites " pisseuses " belliloises, - surnom donné aux gamines, qui n'existe d'ailleurs pas au masculin, soit dit en passant -, n'ont qu'à bien se tenir...assises de préférence !
Les "pisseries" auront au moins le mérite de réunir garçons et filles de tout âge, soucieux de leur santé et de leur environnement. En toute transparence donc. Ou presque...
Quant au risque éventuel de   "pisser dans un violon" , c'est un peu le jeu, que l'on soit musicien ou pas.
DR - Merci à nos amis belges et leurs histoires !!

jeudi 22 août 2019

Identités remarquables sur la côte fleurie !

Si la rutilante thalassothérapie de Cabourg avait besoin d'une publicité, à contre-courant, elle n'aurait pas mérité mieux que le dernier film de Guillaume Nicloux : " Thalasso ".
Tourné en hiver, où les noirs et blancs sont mis en valeur, il semblerait que ce cadre de " régénérescence " ait été réservé pour deux monstres sacrés de la littérature et du cinéma, qui divisent autant qu'ils rassemblent : Gérard Depardieu et l'insondable Michel Houellebecq .
Tandem d'emblée désopilant à la Laurel et Hardy, question physiques atypiques .
Toujours obsédé par la quête identitaire et la disparition , le réalisateur semble donner carte blanche à ces deux olibrius qui ne jouent pas, puisqu'ils sont eux-mêmes .
Deux artistes aussi surdoués que tourmentés qui ont perdu le curseur de leurs limites et sondent leur infinie perplexité.
Alchimie détonante donc entre ces deux assoiffés d'absolu et... du reste, qui auront bien du mal à se passer lors de leur séjour à Cabourg de leur nectar préféré !
Incroyables de réalisme, de vérité à la hauteur de leur loufoquerie, ces deux personnages  nous conduisent avec drôlerie dans les méandres de leurs affres existentielles pour ne pas dire parfois philosophiques.
On ne s'attendait pas à des réflexions aussi poussées sur Dieu, la mort, la réincarnation lorsque leur amie médium les aide à tirer les fils de leur destinée, à la croisée des chemins.
On rit beaucoup au début, via l'autodérision salvatrice, un peu moins ensuite pour atteindre les profondeurs abyssales de leurs " visions " pas si illuminées qu'il n'y paraît, à qui consent ouvrir les champs du possible de cerveaux hors norme.
Une absolue réussite, donc, qui peut réconcilier avec ces identités remarquables par leur jusqu'au boutisme et leur brûlante lucidité.
L'histoire de l’enlèvement de Michel Houellebecq et du traumatisme qu'il induit chez lui n'est qu'un alibi pour frotter tels deux silex deux cerveaux volcaniques, aussi complémentaires que peuvent l'être leur physique.
La chute du film qui échoit au sosie de Sylvester Stalone nous renvoit à la farce de la vie qui pour eux n'est pas un théâtre .

Reste à savoir si ce voyage border line  mis en abyme incitera les  curistes à tester cette rutilante Thalasso ou les dissuadera à jamais, tant les techniques abordées sont tournées en dérision pour ne pas dire plus.

mardi 20 août 2019

Le marronnier de la ( pré ) rentrée !

Pour la Saint Bernard, plus de trois millions de familles recevront l'A.R.S, à ne pas confondre avec l'Agence Régionale de Santé .
 Ces deux acronymes jumeaux ne correspondent pas vraiment aux mêmes réalités, puisqu'il s'agit en cette occurrence de l'Allocation de Rentrée Scolaire.
Selon les tranches d'âge différentes ( 6-10 ans, 11-14 ans et 15-18 ans ) , elle s'élève de 368,84 euros à 402,67 précisément . Petite majoration en 2019.
Que cette aide pécuniaire tombe à point nommé , elle ne pourra nuire à la santé de nos écoliers, si un pont  ténu peut s'établir entre ces deux A.R.S, apparemment fausses-jumelles.
Quant au curé d'Ars, c'est une autre histoire. Et le pont moins évident à relever, quoique...
Mais ne nous mélangeons pas les pinceaux par un  "vent des globes" non avenu, du facétieux cerveau qui n'en fait décidément qu'à sa tête !
Toujours est-il que sur les ondes ou ailleurs, revient le sempiternel lamento des rentrées qui coûteraient de plus en plus cher, course aux marques oblige.
Pour ceux à qui l'idée n'effleurerait pas l'esprit, il est conseillé de réutiliser les fournitures de l'année précédente ou celles du grand-frère, encore non périssables. Les couleurs des crayons tenant plus la route que celles des fameux bonbons Haribo .
Emmaüs met même en place une offre à prix modérés, pour peu que cette nouvelle " marque "peu à la mode il est vrai, satisfasse le quidam moyen, voire très moyen- diront toujours les mauvaises langues ou autres " fashion victim " de service.-
Remercions quand même la France d'offrir à ses bambins la possibilité d'aller à l'école gratuitement, au passage. De nombreuses associations de parents d'élèves permettant le prêt de livres .
Avec cette petite manne de la C.A.F. de la Saint-Bernard, il n'est tout de même pas interdit de se faire plaisir :  un beau cahier de textes amélioré par exemple.
Histoire d'alléger les devoirs à venir .