dimanche 22 août 2021

JOSÉPHINE BAKER CHEZ LES GRANDS HOMMES !

Josephine Baker au Château des Milandes en Dordogne -DR 
 

Parmi le flot continu de mauvaises nouvelles, une pépite d’or rayonne à l’annonce de la prochaine « Panthéonisation » d’une franco-américaine hors norme : le 30 novembre prochain, cela fera 84 ans que cet OVNI féminin aura acquis la double nationalité française. Il fallait oser «  osez Joséphine  » comme dans la chanson d’Alain Bashung.

Si la panthéonisation d’Alexandre Dumas avait provoqué pas mal de polémiques à l’époque, celle de cette perle noire devrait soulever l’unanimité. Au conditionnel, évidemment le verbe, par prudence élémentaire. Il avait été reproché à l’époque à Alexandre Dumas d’avoir eu recours à des « nègres » pour réaliser son œuvre, entre autre. Si l’utilisation de ce mot est encore permis ?

Sans vouloir trop jouer sur les mots qui fâchent, cette américaine venue de nulle part, multi- casquette, de femme de ménage à lieutenant dans l’armée de l’air dans le contre-espionnage, meneuse de revue, chanteuse, en aura vu elle aussi de toutes les couleurs !

Alliant autant légèreté que profondeur dans son engagement dans la résistance, c’est sans doute la fin de sa vie qui marquera autant les esprits pour son immense générosité : dans son château en Dordogne, les murs se souviennent de tous ses enfants de toutes les couleurs adoptés ! Sa vraie famille de cœur.

Mais, autant l’avouer, la raison intime qui me pousse à écrire ce vibrant hommage se trouve dans les récits oraux de mon regretté grand-père marin dont le regard s’illuminait lorsqu’il me racontait ses voyages outre-Atlantique avec ce « rayon de soleil » à bord ! Un souvenir impérissable qu’il avait su transmettre à sa petite-fille.

Mais de l’intime à l’universel, il n’y a parfois qu’un pas….

mardi 8 juin 2021

National best friends’ day ?

 

Le 8 juin, c’est la Saint Médard et tous les dictons paysans qui vont avec ! S’il pleut ce jour, c’est mauvais signe, si c’est l’inverse, pas d’inquiétude !

Pour d’autres, d’outre-Atlantique, c’est la fête des amis !

Comme quoi, tout ce qui vient des States n’est pas forcément à jeter aux orties, surtout depuis le débarquement, et même si, apparemment, la fête internationale de l’amitié serait attribuée au 30 juillet.

Il s’agirait donc d’une tradition venue des États-Unis ( Oxymore ? ), qui pourrait faire l’unanimité, contrairement à Halloween ou autres joyeusetés parfois incongrues.
Elle ferait tâche d’huile dans les pays francophones. Si l’on ne choisit pas sa famille, – le plus souvent du moins -, on choisirait ses amis.

« Parce que c’était lui, parce que c’était moi » , écrivait Montaigne sur la Boétie, à moins que ce ne soit l’inverse.
Pour Rudyard Kipling, il n’y aurait « pas de plaisir comparable à celui de rencontrer un vieil ami, excepté peut-être celui d’en faire une nouveau  » .
Chez Van Gogh et Gauguin, c’était un peu plus compliqué ; surtout quand Gauguin décide brutalement de le lâcher, ainsi que la source pécuniaire attenante, à l’annonce du mariage de Théo. Fin des financements, fin d’une prétendue amitié sonnante et trébuchante d’où une oreille coupée ? Une amitié « opportune » diraient certains à défaut d’être intéressante ?
Quant à celle plus contemporaine de Voulzy et Souchon, elle se nourrit de paroles et musique, autour de Belle-Ile-en-mer par exemple.
Les amitiés féminines semblent plus complexes et moins foisonnantes, allons savoir pourquoi ? Mon petit doigt me soufflerait bien une conjecture !

Une chose est sûre cette année : notre Président se rappellera certainement de cette date car ce n’est pas spécialement une marque d’amitié qu’il a reçue en allant au contact dans la Drôme ! Les aléas du « direct  » diront certains…

Toujours est-il que que Jean de La Fontaine, une fois de plus, aura le dernier mot : « Chacun se dit ami ; mais fou qui s’y repose : rien n’est plus commun que ce nom, rien n’est plus rare que la chose  » .

Amicalement vôtre 😉

samedi 8 mai 2021

« VACCINER CONTRE L’INDIFFÉRENCE »

 Il est bien loin de temps où l’on « faisait ses humanités » lorsque l’on optait pour la branche littéraire dans sa formation scolaire, mais pas uniquement…


D’humanité, c’est bien de cela dont il s’agit pour Tiné Raynal, professeur d’EPS agrégé, aujourd’hui en retraite, avec la parution de son livre-témoignage contre le harcèlement scolaire en collège. Epoque charnière où tout se joue chez le jeune ado.


Un thème qui tombe à pic au moment où une violence diffuse monte crescendo dans une société en perte de repères, pour ne pas dire de valeurs.

Au fil de ses pages, ce professeur dont la vocation colle à la peau, évoque les actions concrètes, de terrain, mises en place dans son collège de Provence pour désamorcer progressivement les racines de la violence.

Le collège représentant à lui tout seul une micro société, la portée d’actions simples pour modifier l’ambiance parfois délétère de certains établissements peut se décliner à d’autres échelles.

« Mon rôle n’était pas seulement d’apprendre la boxe, la natation , ou de bien jouer au handball, mais ce qui importait le plus, c’était qu’ils deviennent de belles personnes « . A chaque fois que ce professeur devait réagir face à un élève, il se disait : « Et si c’était mon enfant ? Il faut remettre de l’empathie dans le rôle d’enseignant. Nos élèves sont des enfants ou de jeunes adolescents, des adultes en devenir » .

Le fait pour lui d’avoir été « un mauvais élève » l’a beaucoup aidé dans la mesure où il a vite compris « qu’apprendre c’était bien, mais avoir le droit d’être heureux, c’était le meilleur des apprentissages  » .

Fort de son expérience personnelle, ce fils d’instituteurs n’ a eu de cesse, en toute humilité, d’apporter sa propre « valeur ajoutée » hors norme à sa matière enseignée. Une salle de réconciliation a même été mise en place dans son collège de Provence …

« Etre un bon sportif, c’est bien et c’est une grande chance. Etre une belle personne, et le rester pour la vie entière, c’est mieux encore » .

Ainsi pourrait se résumer l’ambitieuse mission de cet éveilleur de conscience, qui pourrait incarner à lui tout seul l’idéal d’équilibre entre « la tête et les jambes ».

Ses sept petits enfants à qui il dédie ce livre peuvent être fiers de la voie tracée par leur grand-père !


mardi 4 mai 2021

Le double effet clochette du 1er mai !

Le porte-bonheur préféré des français, échangé le 1er mai, ne serait-il pas celui que l'on croit ?
Si la tradition syndicaliste y tient comme à la prunelle des ses yeux pour le jour sacré de la fête du travail, il n'en demeure pas moins que certains symboles peuvent s'avérer des plus toxiques dans la réalité.

Telle est en tous cas l'alerte donnée chaque année par la société d'horticulture de Gironde, au vu des appels au centre anti-poison du CHU de Bordeaux, pour des problèmes liés à l'ingestion de cette plante si
odorante.

Parmi les plantes les plus toxiques, le muguet tient le haut du pavé : si sa forme amuse particulièrement les enfants, son absorption peut s'avérer toxique.
Comme pas mal de plantes, dont il vaut mieux connaître la liste.
Belladone, alocasia, anthurium, arum d'Italie, ifs, peuvent même tuer un cheval dit-on. A prendre donc
avec des pincettes !

Curieux tout de même que le porte-bonheur cher aux syndicalistes soit aussi le plus dangereux à manier concrètement.

Comme quoi, les senteurs ne font pas forcément le bonheur de tous les imprudents !

mardi 30 mars 2021

" Un éclair de Jenny ".

 A  l'occasion du printemps des poètes, une  contributrice est mise à l'honneur :

( Un éclair de Jenny )

À nos enfances désintégrées

Paradis perdus à jamais

T'as pas été battu
T'as mangé à ta faim
T'as été bien logé
T'as aidé tes parents, les rôles sont inversés
Manque de repères, manque d affection
et de stabilité
Depuis t'es dépendant, t'es là à quémander
T'attends que l on te donne ce dont t as le plus manqué
Un peu de chaleur, un peu de valeur
L'amour et l'amitié
Mais ça marche pas comme ça
Pour recevoir il ne faut pas manquer
L'amour ça se partage, ça ne se fabrique pas
Ton réservoir à toi est plein de cailloux froids
Pourtant t aimerais tellement
T'as l envie, t'as l'élan
Mais c'est plus fort que toi
Tu vibres dans le néant.

« Le Cri » d’Edvard Munch-DR

J.L.