
réalisateur Yvan ATTAL n’aura pas reculé devant sa caméra pour l’immerger dans les abysses de ses angoisses existentielles : à savoir la problématique d’ une identité juive qui le taraude.
Même si elle est censée se transmettre par la mère, qu’en penser si ce n’est que le père qui est juif ?
Pour la forme, le résultat reste certes discutable, mais il n’en reste pas moins qu’il aura eu le courage et la sincérité d’affronter ses démons , ceux de ses ascendants, mais aussi et surtout ceux de notre société, plus prompte à exclure qu’à inclure.
L’humour juif, doué pour l’autodérision, fonctionne plus ou moins bien selon les sketches de situation qui se succèdent, avec une brochette d’acteurs hors pairs, de Denys PODALYDES à BENOIT POELWOORDE ( en militant frontiste qui se découvre une grand-mère juive ! ) en passant par YVAN ATTAL dans son presque propre rôle, de juif obsédé par …son identité !
Qui n’a pas oublié pour autant un rôle explosif pour Charlotte GAINSBOURG, remontée à bloc !
Peut-on rire de tout ? s’offusqueront certains ? Serait-ce la meilleure arme de déminage massif contre l’intolérance ambiante ? Avec une lucidité décapante, en prime.
Qui de mieux placé qu’un Raymond DEVOS pour railler les belges ou qu’un juif -de gauche -pour démonter tous les clichés de l’antisémitisme ambiant ?
Ce qui nous rassure, c’est qu’in fine, devant son psy , lui aussi juif, ( puisque Freud a inventé la psychanalyse ) YVAN ATTAL semble avoir calmé sa névrose identitaire, enfin prêt à jouer un rôle
de musulman à l’avenir !
Pas étonnant que la fondation ROTSCHILD soit partenaire du film, mais, avouons-le, c’est pour la bonne cause : l’amour d’une France , équilibrée, dans toute sa diversité.