dimanche 11 juin 2023

L'art- ( naque ) de la récup !

 L'enfer est pavé de bonnes intentions murmure en douce  l' incontournable vox populi - parfois- pleine de bon sens !

Cet ancien dicton pourrait s'appliquer à la grande mode de la récup à tout va, au sens propre d'abord puis au sens ( dé) figuré : pour le premier, ce vent de sobriété ne pourrait par exemple pas s'appliquer au plastic, qui récupéré, avec valorisation assez coûteuse au passage, aurait le fâcheux désavantage de repolluer une seconde fois . Soit.

Pour le second sens , nul besoin d'aller chercher bien loin les exemples pléthoriques qui pullulent dans la presse un peu trop pressée apparemment. Les faits divers servant quotidiennement d'os à ronger pour la monter d'adrénaline garantie. 

A chaque jour son fait divers, soigneusement mis en avant et sélectionné parmi la liste infinie de tous les faits divers possibles et inimaginables receuillis par exemple en gendarmerie ou police : violences faites aux femmes, accidents de la route, déréglements météorologiques,  etc etc .

A chaque jour donc une soigneuse sélection du fait divers à mettre en exergue, récupérable si possible par de plus ou moins louables intentions.

Après le recyclage à gogo d'un fameux accident de la route sous emprise de substances stupéfiantes au sens peu sensationnel du terme, son feuilleton aussi voyeur que nauséabond, place au fait divers du lac d'Annecy. Que chacun se recueille sur ce drame absolu ne choquera personne, bien au contraire.

Que des politiques se mettent en marche et se déplacent ( ou pas )  in situ parce qu'un agresseur serait chrétien exilé  illuminé et qu'un sauveur serait quant à lui un chrétien comme il faut ne changera hélàs pas la donne finale. Chrétien extrêmiste, chrétien modéré, comme le musulman, le boudhiste sectaire ou pas , il y aura toujours un agresseur et des agressés pour revenir au fond du problème somme toute humain avant d'être religieux. Et un environnement qui porte secours ou pas.

La récupération à outrance de chaque drame sélectionné   dès qu'il peut servir la cause du  " récupérateur "peut vite devenir contre-productive. 

Donner la nausée même ...

Mais heureusement, les français n'étant  encore pas tous des veaux, le tri sélectif commence par devenir un réflexe salutaire. Au sens propre comme figuré. Loin de tout manichéisme primaire.

Et ce n'est pas l'éthymologie du mot Tri qui nous dira le contraire !

vendredi 2 juin 2023

Le monde à l'envers !

 Selon une docte étude, des effets surprenants auraient été notés en ce qui concerne les performances incalculables de l'I.A , intelligence artificielle pour les néophytes.

Si les transformations sociétales pour ne pas dire " cérébrales " induites par son application à toutes les sauces posent parfois d'édifiants problèmes éthiques, une récente découverte répertoriée pourrait ne pas laisser de marbre les principaux intéressés : les médecins .

Les applications dont certains robots articulés sont affublés les rendraient paraît-il plus humains que les humains eux-mêmes ! Allons bon .

De quoi piquer au vif ceux qui ont signé le serment d'Hippocrate à leurs débuts .

Certains patients salueraient l'empathie de bon aloi et la politesse dont font preuve les robots préposés . Une curieuse découverte qui pourrait bouleverser le monde médical, mais pas exactement à l'endroit que l'on attendrait.

Il faut bien avouer que les robots articulés ont leurs avantages : peu de baisse de régime, point de sautes d'humeurs ou de favoritisme en faveur d'un tel ou d'un tel : équité , impartialité totale envers leurs patients.

Si l'erreur reste bien humaine,  les robots seraient  donc plus fiables pour détecter toutes sortes de maux, invisibles aux yeux parfois subjectifs desdits doctes  médecins ?

Une fois écartés les écueils habituels  de passe-droits en tous genres ou de favoristisme inhérent à toute élite sociale, il convient d'avouer qu'un oeil robotique soit plus objectif qu'un oeil humain, encombré de toutes sortes de scories conscientes ou pas.

Les robots testés dans des maisons de retraite  ne prendraient pas de retard, les robots seraient pourvus de modalités tombées apparemment  en désuétude  :  " bonjour, au revoir, merci , comment allez-vous ? " . Que demander de plus à l'heure où les déserts médicaux s'étendent  ?  Un sourire peut-être ? N'exagérons pas ! Point trop n'en faut .

Les progrès technologiques galopant à la vitesse grand V qu'il convient parfois de réguler, il est rassérénant d'apprendre qu'en matière d'humanité , les androïdes seraient parfois supérieurs aux humains souvent dépassés par leur  subjectivité aveuglante. Trop de confiance en soi tuant la confiance. 

C'est ce qu'on pourrait  appeler  " marcher sur la tête " à défaut de marcher sur la lune,  mais les acrobates  et équilibristes en tous genres ne peuvent que se féliciter d'une telle nouvelle inespérée . De plus, peu de probabilités qu'un robot n' abuse de la confiance d'un ou d'une patiente !

Quand les robots apprennent aux humains le chemin de l'altérité , c'est que l'humain file un mauvais coton .

S.O.S Robocop ?

jeudi 1 juin 2023

ARSENE ET LES LOUPS

Arsène et les loups 

 La pluie est glaciale,
 Et la soirée habillée;
 Les arbres, en habit vert pale,
 Les loups, le pelage mouillé. 

 La fleur bleue se fane.
 La fumée sent le bois de chêne 
 Autour du feu, danse la gitane,
 Au son de la voix d'Arsène.

 L'abri de tôle plutôt sommaire
 Et la lumière électrique jaune 
 Donnent l'ambiance d'un concert ;
 Des gitans frappent dans leurs paumes.

 La pluie s'arrête enfin au seuil 
 De cette étonnante nuit. 
 Les arbres agitent leurs feuilles;
 Les loups sont endormis. 

ML 31-05-23

mercredi 3 mai 2023

Avoir la fibre ou pas ?

12000 branchements quotidiens seraient enregistrés en France pour le raccordement à la fibre optique.

Selon les offres d'abonnement aux principaux opérateurs, rien de plus facile. Progrès technologique oblige.

Combien de foyers restent encore  hors-jeu parmi tous les errements communiqués à droite et à gauche, quand un ou plusieurs maillons de la chaîne ne jouent pas correctement son rôle ? 
Nul ne connaît le chiffre tant les problèmes de tous ordres progressent à la vitesse grand V.
Sûrement supérieur au 12000 raccordements, vantés à grand renfort de communication commerciale.


Gare à ceux qui emménagent à qui il est promis par les opérateurs leur éligibilité, abonnement oblige.

C'est là que le parcours du combattant débute entre techniciens mal formés, manque d'explication,  pourtant dans le "domaine phare" de la communication et de la transmission des informations, que ce soit par voie aérienne ou souterraine.

Quelle alternative pour ceux qui n'ont pas forcément de temps à perdre, qu'ils soient actifs ou retraités d'ailleurs ?

Quid de ceux qui télé-travaillent et qui doivent attendre les calendes grecques avant d'obtenir éventuellement une énième hypothétique visite à domicile pour résoudre un problème révélateur des disparités géographiques ?

Un peu comme les "blablas" de la Poste et de ses multiples nouveaux services, les promesses des principaux opérateurs téléphoniques n'engagent que ceux qui y croient. Et payent pour y croire.

Tous ces contribuables qui contribuent donc et subissent un service non rendu ou différé à gogo.

Obtenir des explications claires et fiables relevant de la gageure. Saturation des boîtiers, manque de suivi dans le personnel, etc etc. 

Certains politiques se sont emparés du sujet bien épineux en proposant des solutions.

Une récupération de plus ou le début de solutions pragmatiques et efficaces ?

lundi 10 avril 2023

" Normale " !

Lucie et son père tentent de se conformer aux apparences  - DR

Un titre inattendu pour cette comédie - dramatique d'Olivier Binet, adaptée d'une pièce de théâtre de David Greig ,intitulée "Le monstre du couloir".

Titre qui en dit long en tous cas sur le regard extérieur posé sur une relation père-fille aussi drôlatique que pathétique. Un titre surprenant aussi pour un des plus géniaux acteurs belges, Benoît Poelvoorde, qui incarne un père décalé, aimant, fragilisé par la sclérose en plaque. 

Les rôles s'inversent donc dans ce duo familial atypique où la collégienne Lucie, touchante Justine Lacroix, materne son père pour éviter le placement en foyer prévu par l'administration sociale.

Chacun tient à sa manière, souvent surréaliste et poétique dans un environnement fade, chacun dans son monde imaginaire. Lui s'évade en sous-sol avec  ses jeux de rôles, elle s'invente avec brio des histoires parfois à dormir debout ! Tous deux avec une poésie et l'énergie du désespoir qui les caractèrisent.

Derrière l'insoutenable légereté de leur feinte désinvolture se profile le profond désarroi face à l'inéluctable. Avec une imagination débordante, ils inventeront mille et un subterfuges pour déjouer le verdict d'une visite prévue de l'assistante sociale qui ne sera pas celle que l'on croit. Ils tenteront de s'adapter pour feindre les apparences auxquelles il convient de se conformer pour survivre.

Ce duo s'élargit en trio ensuite avec l'apparition d'un collégien lunaire décalé qui se cherche sur bien des plans ; il révèle en fait toute l'incroyable souffrance, hors norme, induite par les situations parfois bancales de la vie.

Ce titre, provocateur finalement, révèle en fait la volonté de "normalité" recherchée par les protagonistes dans une société des apparences souvent  trompeuses.

Dans un monde à l'envers, où les  "normaux" ne sont pas vraiment ceux que l'on croit, ce film remettra peut-être quelques pendules à l'heure quant à certains préjugés hautement toxiques.